Carillon_2011_07_13

La condition du canal de Grenville crée une situation deux poids, deux mesures

richard.mahoney@eap.on.ca G RENVILLE

« Nous sommes contre cela. Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? C’est dangereux. » Laurent Chartrand résume bien la situation avec laquelle les résidents de la rue du Canal de Grenville sont obligés de vivre depuis 2008. Un voisin, André Bruneau, est plus catégorique : « C’est assez aberrant ». M. Bruneau, un ancien membre du con- seil, a porté plainte au conseil municipal dernièrement parce que le village ne coupe pas l’herbe entre une clôture et le canal. La clôture est en place depuis 2008, malgré les plaintes des gens qui disent que cette bar- rièredefilestlaideetinutile.Lamunicipalité dit qu’elle n’a pas le choix d’empêcher l’accès aux rives du canal, un site du patri- moine, considéré comme un danger pour la sécurité du public. « La municipalité a deux poids, deux mesures », proteste M. Bruneau. « Si un citoyen refuse de couper l’herbe sur sa propriété, il fera face à des amendes. Mais le village ne respecte pas son pro- pre règlement parce qu’il ne coupe pas l’herbe longue sur sa propriété », affirme M. Bruneau. « Je trouve cette situation malheureuse surtout pour les gens qui ont des allergies comme le fièvre des foins. Le village dit que le site est dangereux; il devrait faire un effort afin de trouver des moyens sécuritaires pour contrôler l’herbe. Il existe de l’équipement, comme des bras articulés, qui ne mettent personne en danger ». La municipalité dit qu’elle a vérifié des méthodes alternatives et qu’elles sont trop coûteuses. Laurent Chartrand comprend les deux côtés de la situation. « Je suis avec M. Bru- neau à 100 pour cent. Mais le canal est dangereux », dit M. Chartrand, résident de la rue du Canal depuis 15 ans. « Les murs ne sont pas solides; il y a des trous partout.

Le Président de la Commission du patrimoine de Grenville, Laurent Chartrand.

des lieux et monuments historiques du Canada. La construction, à laquelle ont contribué des centaines d’ouvriers irlandais et cana- diens-français, a été terminée en 1833 – ce qui en fait un des plus anciens canaux militaires au Canada. Aprèsavoirappartenuaugouvernement fédéral pendant plus de 150 ans, le canal a été cédé au gouvernement provincial en 1988, puis à la municipalité deux ans plus tard. Même si les instances fédérales ont re- connu dès 1929 la construction du canal comme un événement historique national, la structure de 10 kilomètres souffre de nombreuses années de négligence et reste dépourvue de protection.

Et maintenant il y a des marmottes qui creusent des trous au bord du canal. La solution ultime est la restauration complète du site historique ». « C’est un beau site. Il y a tellement de belles choses que nous pourrions faire ici », mentionne M. Chartrand. Depuis plusieurs années, le village de- mandeaugouvernementfédéraldefinancer le sauvetage du canal, un projet qui pour- rait coûter 10 millions $. Le village, qui est propriétaire du site depuis 1990, soutient qu’il est impossible que la municipalité finance au complet le renforcement du canal. Mais une campagne de lobbying lancée en 2009 n’a rien donné. Construit entre 1819 et 1833 par l’Armée britannique, le canal, en 2009, figurait sur la liste des dix sites du patrimoine les plus menacés au Canada. La Fondation Héritage Canada a dé- noncé l’état du site : « Avec un potentiel touristique très élevé, le canal est grave- ment délabré et sous-financé ». Le canal de Grenville fait partie du sys-

tème de défense qui a été construit après la Guerre de 1812 pour protéger le Bas-Ca- nada (Québec) et le Haut-Canada (Ontario) contre une invasion américaine. Durant les années 80 la propriété a été transférée au gouvernement de Québec. Depuis les années 70, de nombreuses de- mandes ont été faites aux deux niveaux de gouvernementafind’obtenirdesfondspour les travaux de restauration. La municipa- lité dit qu’elle a été forcée de prendre possession du canal en 1990. Le gouverne- ment provincialmenaçait de vendre le canal à des intérêts privés. Le conseil du temps ne voulait pas voir ce joyau utilisé à toutes sortes de fins . Depuis 1931 ce lieu patrimonial a une désignation nationale de la Commission

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