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AU CŒUR DE LA COMMUNAUTÉ PORTRAIT àmesure, pour le rendre plus inclusif et varié et pour répondre à la demande actuelle. » Le concept duquel on est parti est familial et la façon de lemettre en pratique est convi- viale. Le but est d’essayer de diversifier sans s’écarter, tout en essayant d’offrir le choix à une famille ou à un groupe, pour que tout le monde puisse en avoir pour son compte, peu importe leurs préférences individuelles, diètes ou intolérances. Je veux qu’on ait de tout pour tous les membres d’une famille. » Son modèle et sa source d’inspiration vient parfois l’aider. C’est un choix de vie qui surprend toujours, mais ça ne devrait pas, selon celle qui dit avoir choisi cela. Mais pas sonmari, il ne voudrait jamais le faire à temps plein, pour sa part. Les gens commencent à réaliser cela, surtout lorsque les chiffres parlent. Sa contribution à la communauté

Une autre grande source demotivation et de fierté c’est de pouvoir contribuer à sa com- munauté, en utilisant des producteurs locaux de Grenville, du Québec ou de l’Ontario, pour lamajorité de sonmenu, que ce soit pour les patates, les viandes, pour le lait, etc. « Je ne peux pas renier mes racines d’agri- cultrice. Moi, je trouve ça important qu’on fasse des efforts pour la valorisation de nos produits. C’est important pour moi que tous mes producteurs soient locaux, puisque ça me rassure de savoir que c’est transformé avec une production contrôlée, en sachant qu’ils prennent soin des animaux. C’est important aussi que les gens sachent que les normes d’élevage et les programmes de bienêtre animal, ainsi que de qualité du lait, sont parmi les meilleures aumonde ici, chez nous. Jeme dis que les petits commerces, ça change la vie d’un quartier, ça change la vie de ces gens-là, ça change la vie d’une com- munauté, parce que c’est à l’échelle humaine; c’est quelque chose que j’aime demonmétier », raconte-t-elle avec fierté. Contribuer à sa manière à sa communauté, c’est ce qui la motive à se lever tôt le matin, tous les jours. Et il faut se lever tôt si on veut accomplir tout ce que Mme Malo et son équipe réalisent dans une journée typique. Pour la confection du fromage, cela prend environ cinq heures et demie. Mais avant, il faut faire la pasteurisation, refroidir le lait, ce qui prend encore deux heures. Lorsque tout le fromage est en bloc, il faut le hacher, le saler, le sortir du bassin, le pelleter et le remettre en sac ou en bloc, selon la texture (cheddar ou fromage en grains). Au total, on parle de douze heures : neuf heures pour le fabriquer et pour ensuite l’offrir aux clients; ensuite, il faut nettoyer l’usine, donc un autre trois heures. En parlant de fabrication (pas d’emballage), c’est le même procédé qu’il faut toujours suivre pour avoir du bon fromage, qu’on fasse cinq kilos ou 500 kilos. C’est ça le secret du bon fromage : il faut être patient, puisque c’est un produit vivant, donc il faut respecter

Mais la source primordiale de son inspi- ration, son premier modèle a été d’abord et avant tout sa mère. Avant l’avènement du féminisme, les agricultrices, comme sa mère et celle d’Yvan, son conjoint, étaient des femmes qui travaillaient dans un milieu éminemment masculin, en s’affairant à des tâches physiques, dures, qu’on désignait de masculines. « Moi, je considère que ma mère a pris sa place dans unmondemajoritairement mas- culin. » Ses parents l’ont encouragée dans la voie qu’elle a choisi de poursuivre, c’est-à-dire l’agriculture, « malgré que je fusse une fille, se souvient-elle avec fierté. Ma grand-mère, qui est née avant 1900, en me voyant a dit: ‘T’es pas pareille, t’es comme un garçon’, rigole-t-elle. Je n’étais pas comme un garçon, j’étais juste une fille qui prenait sa place dans un monde d’hommes. Mais pour elle, d’où elle partait, ça ne se faisait pas ». À une époque où les femmes devaient avoir la signature de leur mari pour une simple opération bancaire, le fait que sa mère n’ac- ceptait pas le statuquo a toujours constitué un modèle pour la femme entrepreneure en devenir qu’était la petite Nathalie à cette période. Pour sa mère, il n’y avait pas de limites à ses projets, juste parce que c’était une femme dans un monde d’hommes. « Au Québec, on est chanceux quandmême, mais à ma grande surprise, quand je suis arrivée dans la restauration, c’était encore plus macho commemilieu. En faisant affaire avec des fournisseurs, on s’est fait demander, moi et ma belle-fille, où était monmari; et on parle de 2016 », s’étonne-t-elle. « Il y a des femmes, oui, mais... on ne les met pas toujours à l’avant-plan », poursuit-elle. Reste que les grands chefs sont invariable- ment des hommes, tandis que les femmes sont serveuses, selon elle. En tant que pro- priétaire unique de Fromage & Cie, sonmari

Yvan Lauren, conjoint de Nathalie Malo, en train de préparer du fromage. —photo Cristiana Mandru

et travailler avec sa nature, jamais pareille, et prendre le temps qu’il faut, selon Mme Malo. Conciliation travail-famille En ce qui est de sa conciliation travail-fa- mille, Mme Malo raconte qu’à travers son cheminement, elle a fondé une CPE, parmi les premiers à ouvrir au Québec et le tout premier avec des heures élargies. À partir du moment où ses enfants n’ont plus été capables d’en bénéficier, elle relate qu’elle les a fait garder. « J’ai toujours revendiqué ce droit de les faire garder, tant pour moi que pour leur sécurité et pour leur vie aussi. Donc c’est ainsi que j’ai concilié le travail avec ma famille », dévoile- t-elle. En tant que mère entrepreneure de six enfants, qui a toujours travaillé tout en élevant ses bambins, elle comprend aussi tout le côté pressé des soirs de la semaine, donc elle veut offrir des repas faits maison Pour ses projets à venir, Mme Malo souhaite ouvrir une petite boutique d’épicerie fine, où elle va s’adjoindre des producteurs locaux d’autres produits qui vont bien avec le fro- mage, tels que le chocolat, les olives, les huiles, etc. Pour l’instant, elle vise davantage la diversification de l’offre que la distribution à grande échelle. Elle annonce qu’il y aura une grande fête en janvier pour lancer la boutique pour emporter. Projets à venir

et tous les nouveaux produits disponibles pour la Saint-Valentin. La distribution n’est pas une finalité en soi pour Mme Malo. Les produits de la fromage- rie sont donc exclusivement disponibles au comptoir du casse-croute. « C’est comme si j’avais un enfant et je ne suis pas prête à le laisser partir. Pour moi, la distribution c’est une grosse activité à gérer avec ce que j’ai déjà à diriger en ce moment. Je ne dis pas non à tout jamais, c’est juste pour maintenant. Je ne veux pas prendre de l’expansion à tout prix. Vendre ici, c’est sans intermédiaire, je vends moins, mais je vends mieux », explique-t-elle. Tels sont ses plans pour l’avenir proche de son entreprise. En parlant d’avenir, la propriétaire de Fromage & Cie dévoile que les idées ne lui manquent jamais, mais elle a dû apprendre la patience, « parce que des fois j’ai plein d’idées et je veux les partir toutes en même temps. Mais, je ne peux pas faire ça. Je dois prendre ça une étape à la fois. Là, on est à l’étape de Noël : les marinades, les petits gelées, les fromages spéciaux de Noël et les gâteaux au fromage. » Une raison de plus pour aller visiter le res- taurant au 29A rue Maple, à Grenville, qui est ouvert sept jours par semaine, ou aller sur leur page Facebook, où les promotions ne se font jamais attendre.

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Horaire des fêtes : Nous sommes fermés les 24 et 25 décembre 2019 et les 31 décembre 2019 et 1 er janvier 2020

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