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JEUDI 23 FÉVRIER 2023 FINANCES NEWS HEBDO
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Exposition
◆ Artwell et la Galerie des Tours Végétales accueillent à Casablanca jusqu’au 5 mars l'exposition de Khalil Boubekri, sous le thème «Le labyrinthe des pensées». Une invitation au voyage intérieur
ments associés. Avec Khalil, on est invité à entrer sans préambule dans le chemine- ment de son raisonnement et ses émotions. Cet univers invisible est pour l'artiste « un gisement inégalable et inépuisable d'inspiration et de créativité ». Moyennant formes abstraites et codées, il s’évertue à représenter ces aspects mystérieux, complexes, non tangibles et au potentiel infini, que sont l'âme, l'esprit et la pensée. C’est dire que l’artiste prend comme devise l’adage de Léonard de Vinci : « La pein- ture est chose mentale. » A ce sujet, pour qui se sou- vient des œuvres de Miró envisagées comme miroir de ses rêves, l'exemple que l'on connaît le mieux est sans doute celui des surréalistes, fascinés par les champs magnétiques et l'hypnose. Avant Salvador Dalí et André Breton, suivant l'exemple
d'un certain Louis Darget se collant une plaque photo- graphique sur le front pour visualiser la forme de ses songes, les artistes ont ima- giné dès la fin du XIXème siècle les possibilités d'une transmission immédiate de la pensée ou du senti- ment sur la toile, tel Odilon Redon portraitisant l'aura de Gauguin… « Le travail de sculpture est une continuité, car c'est un moyen de matérialiser l’im- pact du mental sur le monde de la matière, en l’occur- rence le corps, en mettant le focus sur des postures pré- cises résultant de ces pen- sées », explique l’artiste. «Le labyrinthe des pensées» se déploie à partir de points de vue cosmiques et azi- mutés, par moments trop pointus - à moins d’être soi- même médium. ◆
pour le dilettante un exer- cice récréatif se mua bien- tôt en nécessité intérieure. Alors Khalil, dans le des- sein de parfaire son art*, se mit à préparer un Bachelor en art. Pour l’artiste, « l'art est un moyen de susciter la curiosité, car il est l'instru- ment idoine pour creuser la réflexion en dehors des voies traditionnelles ». La plupart de ses toiles ne présentent au regard rien qui décline une image du monde ou réfère à sa repré- sentation. En revanche, elle célèbre la nature exception- nelle du genre humain. Rien d’autre que le mental et, par là même, ses comporte-
N é en 1982 à Marrakech, Khalil Boubekri a beau été sanglé dans un costard impec- cable, accroché fermement à son prolixe portable; il n’avait pas la dégaine d’un artiste. Et il n’en prenait pas la pos- ture convenue. On dirait plu- tôt un yuppie. Ce qu’il est à plusieurs titres, dont celui de manager. Afficher le plaisir de la gratuité esthétique tout en veillant à la bonne ges- tion du vil fric, voilà qui n’est pas commun. Mais Khalil Boubekri est un personnage bien singulier. Ce qui était Par R. K. Houdaïfa
*En 2022, son travail artistique est primé par l'Acadé- mie des Arts, Sciences et Lettres de Paris.
L'art est un moyen de susciter la
Bon à savoir Artwell et la Galerie des Tours Végétales œuvrent à la création d'une communauté d'artistes et d'inter- venants divers ayant à cœur la promotion de l'art à travers le financement et la réalisation d'initiatives communes. Ce partenariat a pour ambition de soutenir les artistes en leur offrant des plateformes physiques et digitales permettant la mise en lumière de leurs œuvres et la révélation de leur talent.
curiosité car il est l'instru- ment idoine pour creuser la réflexion en dehors des
voies tradi- tionnelles».
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