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JEUDI 29 FÉVRIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO

BOURSE & FINANCES

Private equity «La mise en action du Fonds Mohammed VI va changer la donne en 2024»

sorties de fonds ou désinvestisse- ments) et l’entrée en Bourse des entreprises accompagnées par un pilotage technico-financier jalonné par plusieurs versements de fonds, contraints par une qualité de perfor- mance et échelonnés sur le moyen et long terme. En 2022, le marché du private equity a connu 1,4 Md de dirhams de cessions réalisées contre 900 millions de DH une année aupa- ravant. Le rachat des parts de socié- tés se fait par cession de gré à gré, par l’entrée en Bourse ou à travers du rachat par le management de la société (Leverage buy-out). Le second KPI (Key Performance Indicator) est l’investissement global dans cette classe d’actifs destinée à faire croître très vite des TPME, des TPE et des entreprises de taille inter- médiaire (ETI). En termes d’investis- sements, 900 millions de DH ont été déployés sur tous les segments de marché. Pour ce qui est de la taille moyenne du deal en 2022, elle était de 30 millions de DH, incluant les deals en venture capital dont la taille se situe entre 5 et 10 millions de DH. Retraité ces opérations, on est plutôt dans une moyenne de 100 millions de DH par deal. Le capital-investissement est un mode d'investissement où l'investis- seur consacre des capitaux (propres ou sous gestion) au développe- ment ou au rachat d'une société ou d'une division ayant des besoins de croissance (Growth companies), de transmission (dans le cadre de changement de direction, de suc- cession), ou encore de redressement (Distressed companies).

Le capital investissement est un soutien indispensable pour les entreprises marocaines. Pour rappel, à fin 2022, les investissements réalisés dans 260 entreprises s'élevaient à 11,4 milliards de dirhams. Le Fonds Mohammed VI pour l'investissement devrait être le principal catalyseur du secteur pour les prochaines années. Entretien avec Khalid Doumou, analyste écono- mique et financier.

Propos recueillis par Ibtissam Z.

ou moins long terme grâce à la ces- sion ou à la vente d’une partie ou de l’intégralité de leurs participations. L’industrie du capital-investissement a fait ses premiers pas au Maroc il y a aujourd’hui une vingtaine d’an- nées. Avec le très fort taux de chô- mage des jeunes et l’importance grandissante de la nouvelle écono- mie utilisatrice de la toile, il devient impératif d’insuffler un nouvel élan à l’entrepreneuriat. Et cela par le biais de l’accompagnement en termes de gouvernance et de financement d’entreprises jeunes et dynamiques, dotées de moyens technologiques et

humains. Dans le domaine de la startup technologique, il est de notoriété publique que c’est la poule qui a précédé l’œuf, car dans cet espace hyper concurrentiel et ultra-compéti- tif à l’échelle globale, c’est atteindre ton indépendance financière dans les plus brefs délais ou attends-toi à disparaître. Deux indicateurs clés de perfor- mance sont généralement évalués quand il s’agit de sociétés de gestion de capital-investissement : la liqui- dité de ce marché, qui se mesure à l’aune des fins de vie de fonds (Exits :

Finances News Hebdo : Comment évolue le secteur du private equity au Maroc ? Et pourquoi est-il vital aujourd’hui de le faire croître ? Khalid Doumou : Le private equi- ty (PE) ou capital-investissement consiste à prendre des participations majoritaires ou minoritaires dans le capital de sociétés non cotées en Bourse. Le terme private equity s’op- pose à celui de public equity, qui désigne des titres qui ont fait l’objet de procédures de cotation publique. L’objectif pour les investisseurs est de réaliser des plus-values à plus

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