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JEUDI 29 FÉVRIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ECONOMIE
Crise agricole en Europe
tations au niveau des points de transit ont, en effet, induit des retards de livraison des marchandises. Dans un récent communiqué, la Confédération marocaine de l’agriculture et du déve- loppement rural (Comader) a exprimé son inquiétude quant aux «attaques récurrentes et infondées dont les produits marocains font l'objet» et a dénoncé «la stigmatisation médiatique dont les agricul- teurs marocains sont les vic- times collatérales». «Nous subissons une attaque anormale de la part des agri- culteurs français et espagnols en particulier. Ces attaques visent nos exportations agri- coles, spécialement la tomate. Les prétextes avancés par les agriculteurs européens sont complètement faux et nous les rejetons à 100%. Il est vrai qu’au Maroc, la main-d'œuvre est moins chère qu’en Europe, mais il faut prendre en consi- dération le fait que nous importons pas mal de pro- duits, dont les semences, les engrais et les produits phyto- sanitaires» , nous a expliqué Rachid Benali, président de la Comader. «La plupart des intrants sont importés, ce qui fait qu’ils nous coûtent plus chers par rapport à d’autres pays. Ainsi, la main-d'œuvre demeure le seul facteur de produc- tion qui nous revient moins cher. D’ailleurs, concernant les tomates dont 90% pro- viennent d’Agadir, elles sont irriguées par l’eau obtenue par dessalement, ce qui coûte cher» , poursuit-il. Par ailleurs, la Comader a réfuté les accusations for- mulées par les agriculteurs européens selon lesquelles les produits étrangers, notam- ment marocains, ne répondent pas aux exigences réglemen- taires et aux normes de sécu- rité sanitaire. Dans ce sens, l’organisme a assuré que
Quel impact sur les exportations marocaines ? Depuis plusieurs semaines, les exportateurs marocains sont dans le viseur des agriculteurs européens grévistes qui les accusent, entre autres, de concurrence déloyale et de non-respect des normes sanitaires. Défendant bec et ongles la qualité des produits marocains, la Comader souligne la nécessité de mettre fin à la dépendance aux marchés européens en diversifiant les débouchés. Par M. Ait Ouaanna
L
tout, d’une concurrence jugée déloyale de la part de certains pays extra-UE, particulière- ment le Maroc et l’Ukraine. Ils dénoncent également le non-versement des aides de la Politique agricole com- mune de l’Union européenne et réclament des taxes moins élevées ainsi que des subven- tions plus équitables. Jour après jour, la mobilisa- tion gagne du terrain. Pour exprimer leur ras-le-bol, agri- culteurs et transporteurs se
a crise des agriculteurs en Europe, notamment en France et en Espagne, met sous pression les exportateurs marocains qui s’inquiètent des éventuelles répercus- sions de ce mouvement sur leur activité. Cela fait plu- sieurs semaines déjà que le monde agricole européen est en ébullition. A travers le continent, les agriculteurs se plaignent d’un salaire trop bas, de lois environnemen- tales trop restrictives et, sur-
rassemblent au niveau des autoroutes, manifestent, bloquent la circulation et vont même jusqu’à déverser et incendier des cargaisons de fruits et de légumes en prove- nance de pays hors - Europe. En de telles circonstances, le transit des marchandises entre le Maroc et l’Union euro- péenne, plus grand partenaire commercial du Royaume, subit de sérieuses pertur- bations. Les embouteillages engendrés par les manifes-
Les agricul- teurs grévistes bloquent la circulation au niveau des autoroutes et déversent des cargaisons de légumes en provenance de pays hors-UE.
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