FNH N° 1080

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 13 OCTOBRE 2022

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Lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme

Le Maroc bien parti pour sortir de la liste grise du GAFI

◆ Le Groupe d’action financière (GAFI) livre son verdict le 19 octobre.

agents de change ont aug- menté». Même son de cloche pour l’AMMC, dont le chef de la bri- gade LCB/FT, Badre Labiad, rappelle que l’autorité donne de l’importance à l’identifica- tion des clients des opérateurs depuis plus de 10 ans. Aussi, les différentes circulaires émises récemment couvrent parfaitement les recomman- dations du GAFI. En paral- lèle, la relation avec l’Agence nationale du renseignement financier (ANRF) est fluide et les outils de contrôle de l’Autorité sont de plus en plus complexes. «Nos outils sont modernes et apportent de l’ef- ficacité de contrôle, et c’est ce que recommande le GAFI», résume-t-il.

Les régulateurs du secteur financier s’activent pour enfin quitter cette liste.

leur permettre de détecter les cas suspects et déposer des déclarations d’opéra- tions suspectes. Que ce soit l’Office des changes, Bank Al-Maghrib, l’AMMC ou encore l’ACAPS, les différents régu- lateurs ont redoublé d’efforts pour collaborer avec l'Unité de traitement du renseigne- ment financier (UTRF), qui a vu le volume des déclarations de soupçons augmenter sen- siblement depuis sa création. Résultat des courses : diffé- rents opérateurs estiment que le Maroc est désormais aux normes sur les aspects tech- niques pour pouvoir espérer quitter cette liste. C’est le cas par exemple pour l’Office des changes (OC), directement impliqué dans le sujet. Majid Zouheir, chef du département supervision à l’OC, témoigne

lors d’une rencontre organisée par Refinitiv à Casablanca : «Nous avons beaucoup tra- vaillé sur la sensibilisation des bureaux de change pour mettre à niveau cette popu- lation qui est particulière. L'encadrement n’y est pas tou- jours structuré et il fallait aider les entreprises à implémen- ter les procédures de contrôle avec des guides des procé- dures de contrôle interne, etc. On parle d’une population de près de 800 opérateurs de change au Maroc. En parallèle, nous devions contrôler la mise en place de ces procédures». Ce travail semble payer, puisque de l’avis du respon- sable, «les évaluateurs du GAFI ont apprécié les efforts de l’Office des changes, sur- tout que les déclarations de soupçon en provenance des

L es autorités finan- cières du Royaume travaillent active- ment, depuis bien- tôt 2 ans, pour que le Maroc quitte la liste grise du GAFI qui pénalise les IDE entrants, et de manière géné- rale les flux des capitaux. Le Maroc s’est en effet engagé politiquement à haut niveau, et ce depuis février 2021, à travailler avec le GAFI et le GAFIMOAN pour améliorer l’efficacité de son régime de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC/FT). Le pays a pris des mesures dans ce sens, notamment en fournissant davantage de for- mations et en sensibilisant les institutions financières pour Par A. Hlimi

Ce qui est demandé au Maroc

En 2021, le GAFI avait estimé que le Maroc devrait conti- nuer son travail de mise en œuvre de son plan d’action pour remédier à ses défail- lances stratégiques sur plu- sieurs plans. Concrètement, il s’agit de l’amélioration du contrôle fondé sur les risques, en prenant des mesures cor- rectives et des sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives en cas de non- conformité. Le GAFI demande également de s’assurer que les informations sur les béné- ficiaires effectifs, y compris les informations concernant les personnes morales et

Le GAFI demande

également de s’assurer que les informa- tions sur les bénéficiaires effectifs, sont appropriées, exactes et qu’elles ont été vérifiées.

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