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ECONOMIE
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JEUDI 13 OCTOBRE 2022
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Tourisme médical
◆ Le tourisme médical fleurit dans le monde en générant plus de 80 milliards de dollars par an et avec un potentiel de croissance de près de 30%. ◆ Au Maroc, ce secteur est encore balbutiant. Pourtant, le pays dispose de bon nombre d’atouts susceptibles de lui permettre de se hisser aux premiers rangs. Un sérieux manque à gagner pour le Maroc
Car si le Maroc jouit d’une solide réputation internationale sur le plan touristique, il n’en est pas de même pour le secteur de la santé. Dans son rapport annuel au titre des années 2019-2020, rendu public en mars dernier, la Cour des comptes a mis à nu les défaillances du système de santé. Il en ressort que le secteur souffre d’une pénurie de ressources humaines médi- cales, paramédicales, adminis- tratives et techniques, en plus d’un manque criant d’infras- tructures et d’équipements nécessaires pour recevoir et soigner les patients et fournir des services de soins de qua- lité. A cela s’ajoutent également des problèmes d’organisation et de gestion des centres de santé. Une série de dysfonc- tionnements qui empêchent le Royaume de se positionner en tant que référence en matière de tourisme médical. Renforcé par le vieillissement de la population mondiale et la recherche grandissante des populations des pays dévelop- pés de procédures thérapeu- tiques de qualité à bas coût - particulièrement pour des trai- tements non couverts par les assurances, tels que la chirurgie esthétique -, le tourisme médi- cal représente une opportunité «concrète» pour le Maroc de générer des revenus directs et contribuer au développement global de l’économie nationale, explique un Policy Paper intitulé «Relance du tourisme médical au Maroc, une industrie négli- gée mais rentable», élaboré par
sation, etc. On parle également de la flexibilité des lois. Par exemple, un traitement donné serait autorisé dans un pays et interdit dans un autre. Les sec- teurs les plus recherchés dans ce domaine sont la chirurgie esthétique, la dentisterie, les greffes de cheveux et d’organes, la cardiologie, l’oncologie, la cancérologie, l’orthopédie, l’ophtalmolo- gie, la médecine de la repro- duction, etc.», explique Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et sys- tèmes de santé. Un environnement propice, mais… Plusieurs éléments font du Royaume un terrain propice au développement de cette indus- trie. Il s’agit, entre autres, de sa position géographique straté- gique ainsi que de son climat, sa stabilité politique et sociale, sa diversité culturelle... On compte aujourd’hui plusieurs cliniques spécialisées situées à Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger. Malgré ces atouts, le Maroc était classé en 2020-2021, 31ème sur un total de 46 destina- tions, selon l’Index de tourisme médical (MTI), outil de mesure d’attractivité de destinations de tourisme médical. Ce dernier justifie ce classement par une main-d'œuvre insuffisante pour garantir une prise en charge de haut vol, en plus de la qualité des installations et des services qui n'a connu aucune améliora- tion notable.
En 2020-2021, le Maroc était classé 31ème sur un total de 46 destinations, selon l’Index de tourisme médical.
en août se sont rapprochées du niveau pré-Covid. Selon la ministre du Tourisme, de l’Arti- sanat et de l’Économie sociale, Fatim-Zahra Ammor, 3,2 mil- lions de touristes, dont 2 mil- lions de MRE, ont passé les vacances d’été au Maroc. Une nouvelle qui donne de l’espoir quant à la promotion du tou- risme de santé au Maroc. Faire d’une pierre deux coups : cette option de plus en plus privilégiée par les touristes leur permet de profiter d’un séjour dans une destination de leur choix tout en bénéficiant de soins médicaux à moindre coût. «Il existe plusieurs raisons qui poussent ces personnes à recourir à ces services dans un pays étranger, notamment la raison culturelle, le coût bas des prestations, la qualité technique et fonctionnelle (technicité des appareils et les services de santé), la facilité des transac- tions financières, la mondiali-
L a pandémie de la Covid-19 a plombé l’économie mon- diale. Durant les deux années de crise sani- taire sans précédent, le secteur touristique marocain a traversé ses jours les plus sombres, suite notamment à la fermeture des frontières du pays. Une paralysie qui a forcément mis en stand-by un secteur très lucratif, celui du tourisme médi- cal. Si ce domaine n’a toujours pas connu ses heures de gloire au Maroc, il n’en demeure pas moins qu’il est en plein décollage, bien que des efforts importants restent encore à faire. Cet été, les professionnels du secteur touristique ont eu droit à une belle bouffée d’air frais. Dans son rapport d’activités, l’Office des changes a indiqué que les recettes touristiques Par M. Ait Ouaanna & M. Boukhari
Le Royaume doit placer le «Nation branding» et le «Made in Morocco» au cœur de la stratégie de développe- ment du tou- risme médi- cal.
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