Vision_2014_03_27

PUBLI-REPORTAGE

Normand Ravary, un homme d’action

Sa motivation Normand Ravary a perdu ses parents en 1995. Peu avant, sa mère avait séjourné en résidence. Il s’est alors promis qu’il offrirait mieux aux gens de sa communauté. «Je me suis dit: tu ne peux pas élever une famille et finir tes jours comme ça . C’est là que j’ai décidé de bâtir une résidence.» Il a visité toutes les résidences de Prescott et Russell et questionné des centaines de pen- sionnaires pour connaître leur point de vue, ce qu’ils aimaient et ce qu’ils n’aimaient pas. «Je leur ai fait des resorts . Il faut que les rési- dents se sentent comme en vacances.» Malgré les apparences, sa résidence demeure accessible à toutes les bourses, confie l’homme d’affaires en indiquant qu’il souhaite que son initiative profite au plus grand nombre. «Ici, tout le monde est sur la même longueur d’onde.» Son parcours professionnel Dernier d’une famille de six garçons, Nor- mand Ravary a, comme ses frères, aidé sur la ferme laitière à Saint-Bernardin avant de choisir le domaine de la construction. «Agriculteur, ce n’était pas très populaire auprès des filles», indique Normand Ravary pour expliquer son choix. Mais avant de se lancer en affaires, le jeune homme a débuté sous les ordres de son frère Jean-Guy. C’est ainsi qu’au jeune âge de 16 ans, il apprend le métier sur le terrain. Il devient rapidement contremaître. «C’est naturel chez lui. Ça fait 25 ans que je le vois aller et c’est inné. On dirait que c’est tout dans sa tête. Il a pris son marteau et son égoïne et il est parti avec ça», rapporte Gisèle St-Onge qui travaille à ses côtés depuis toujours. Comptable et adjointe administrative, c’est elle qui dirige aujourd’hui la résidence. «Je n’ai pas besoin de plan. Tu me dis ce que tu veux avoir et je vais te le faire», explique pour sa part le principal intéressé. En 1988, il crée sa première entreprise, N. Ravary Corp., laquelle est associée à celle de son frère. Un an plus tard, à l’âge de 25 ans, il rachète ses parts et vole de ses propres ailes avec Les Entreprises Normand Ravary Ltée. Dans Prescott et Russell, les firmes d’assurance

Au cours de sa carrière prolifique, Normand Ravary a non seulement rénové, construit et acquis une liste impressionnante de maisons et d’immeubles, il a à son actif un projet phéno- ménal, le Manoir McGill à Hawkesbury, mis en œuvre en deux phases. Le talent de concepteur, la maîtrise de tous les aspects du domaine de la construction, hormis l’électricité et une ténacité hors du commun en tant qu’homme d’affaires, ont concouru à la réussite de ce plan ambitieux. De 1995 à 2002, il s’est appliqué à convertir l’ancien hôpital Sacré-Cœur-de-Marie, à l’angle des rues Bon Pasteur et McGill, pour inaugurer un complexe de 66 chambres à Hawkesbury. Puis, de 2006 à 2009, il a ajouté 91 chambres en faisant l’acquisition d’une deuxième bâtisse, l’ancien Motel Holiday, à l’angle des rues Régent et McGill. Ceux qui connaissent bien Hawkesbury se souviennent certainement des deux bâtiments d’origine, quasi réduits à l’état de ruine au mo- ment de leur acquisition par l’entrepreneur. Les clichés avant et après sont pour le moins éloquents et nombreux sont ceux qui s’étonnent encore que cet homme soit arrivé à imaginer ce qui pouvait surgir de ce patrimoine à l’abandon.

des contrats majeurs, dont la construction des casernes de pompiers de Vankleek Hill et L’Orignal et celle du centre communautaire de Chute-à-Blondeau. La Caisse populaire de Hawkesbury lui confiera pour sa part, les travaux de rénovations majeurs de sa succur- sale, alors que la résidence Beacon Hill Lodge fera de même. À Clarence Creek, l’école élémentaire et la Caisse populaire porte aussi sa signature. Parallèlement, l’entrepreneur lance ses propres projets. Son flair aiguisé lui permet de déceler le potentiel, même lorsqu’il se cache sous une apparence peu probante. Plusieurs constructions commerciales et résidentielles portent sa marque à Hawkesbury. L’Association des citoyens de Haw- kesbury lui a d’ailleurs décerné le tro- phée Solidarité pour sa contribution exceptionnelle en 2009. Mais avant, Et ce n’est pas sans une certaine fierté qu’il explique qu’il est parti de zéro. Cela n’a pas tou- jours été facile, néanmoins, Normand Ravary n’est pas quelqu’un qui s’incline devant un refus. «J’ai toujours challengé la banque. Pour moi, un non c’est un oui. Si tu crois en ce que tu fais, tu vas y arriver.» D’entrepreneur à gestionnaire Aujourd’hui, Normand Ravary a délaissé quelque peu la construction pour se concentrer sur la gestion de sa résidence, une responsabilité de tous les instants, avec près de 160 pension- naires et une cinquantaine d’employés. «J’aime ça. Je me donne à 100%, et on essaie toujours d’améliorer le service. C’est bien beau les bâtisses, mais sans le service, ce n’est rien d’autre que des coquilles vides» «On veut un endroit où les gens se sentent en sécurité, où ils ont de bons soins et man- gent bien. Un endroit où il fait bon vivre», renchérit Mme St-Onge en ajoutant que les résidents meublent leur chambre avec leur en 1998, Normand Ravary avait obtenu la 2e place dans le cadre du Ontario Warranty Program pour le prix du Meilleur entrepreneur de l’est de l’Ontario.

propre mobilier, ce qui leur donne le sentiment de se retrouver à la maison. Chaque chambre est par ailleurs dotée d’un plancher chauffant et possède son propre thermostat pour assurer le confort de chacun, selon ses critères. Côté humain, les résidents se sentent entou- rés, ils ont accès à une belle gamme d’activités et en bout de ligne, vivent mieux parce qu’ils n’éprouvent pas un sentiment de solitude, réalité de plusieurs personnes âgées. Plus heureux, ils sont en meilleur santé, ne serait-ce que parce qu’ils mangent mieux et qu’ils ont quelqu’un pour s’assurer que leurs médicaments sont pris correctement. «Moi je suis transparent. Ce que les gens voient sur mon site ou dans mes publicités, c’est ce qu’ils retrouvent ici », conclut pour sa part, le propriétaire du Manoir McGill. Mais si le domaine professionnel a changé, la philosophie de Normand Ravary, elle, demeure la même. « Il y a juste une manière de travailler : tu travailles bien ou tu ne travaille pas. Ça ne coûte pas plus cher de bien travailler et c’est comme ça peut importe le domaine. C’était comme ça dans la construction et c’est la même chose ici. Il y a une manière de donner les soins et on les donne comme il faut. Je suis faite de même.» Voilà le personnel avisé. De la même façon, les employés de la résidence doivent répon- dre à une exigence de l’employeur qui est non négociable. «Ici, c’est l’humanité en premier. T’auras beau avoir tout les diplôme que tu voudras, si tu n’as pas de cœur, ça ne marchera pas.» (suite en page 12)

Le Manoir Sur l’enseigne, un couple de personnes âgées au sourire invitant. Normand Ravary rend ainsi hommage à ses parents qui trônent fièrement à l’entrée des deux bâtiments du Manoir McGill. Gaston Ravary et Hèlène Lavigne n’ont pas eu la chance de vivre en ces lieux mais seraient certainement très fiers de l’œuvre de leur fils, aujourd’hui à la tête de cette résidence pour aînés qui s’apparente davantage à un hôtel privé, par son luxe et son confort, qu’à l’idée que l’on se fait en général d’une maison de retraite. C’est là, la signature de Normand Ravary, qui s’exprime à travers les boiseries à faire pâmer d’envie, les plafonds atteignant des hauteurs vertigineu- ses, les foyers antiques de bois ouvragés ou la splendeur de la salle d’eau qui s’apparente au faste d’un bain turc antique. Pas un pouce carré n’a été laissé au hasard. Mais ce qui est encore plus particulier, c’est que Normand Ravary est l’unique artisan de cette entreprise colossale. «Des gros chantiers comme ça, si j’avais donné ça à contrat, ça fait longtemps que j’aurais levé les pattes.» Non seulement il en a imaginé et esquissé chacun des détails, mais il les a réalisés un à un de ses mains habiles, en plus de dénicher les mille et un éléments de la décoration, incluant un magnifique piano à queue commandé de New-York, qui permet d’animer avec brio les soirées dans la salle à manger. Seule une visite des lieux pourrait rendre justice à l’ampleur de cette tâche.

Avant

L’ancien hôpital Sacré-Cœur-de-Marie, avant d’être converti en résidence pour personnes âgées. La petite maison des sœurs, à droite, a été démolie.

Aprés

le connaissent bien et font appel à ses services pour évaluer et exécuter les travaux après si- nistre. Rapidement sa réputation lui vaut un carnet de commandes bien rempli, phénomène qui ira toujours croissant. «Je roulais, en moyenne, cinq jobs par jour.» Il embauchera une quinzaine de travailleurs et possèdera une flotte de cinq camions pour répondre à la demande. Ses compétences lui vaudront tout autant

Made with FlippingBook - Online magazine maker