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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 19 JANVIER 2023
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Au cœur de la Cour internationale Résolution des différends
◆ Basée à Londres, la Cour internationale de résolution des différends fournit des services d'arbitrage, de médiation et autres procédures ADR (Alternative dispute résolution). Chaque année, plus de 303 affaires sont traitées en moyenne. ◆ Entretien avec Abdelhakim El Kadiri Boutchich, premier Marocain à y occuper le poste de juge.
Propos recueillis par Ibtissam Z.
Finances News Hebdo : Il y a 22 jours exactement, vous avez été nommé juge à la Cour interna- tionale de résolution des diffé- rends (INCODIR) à Londres et président de la Haute unité judi- ciaire spéciale des relations ara- bo-africaines et européennes. La nomination d’un Marocain à cette importante juridiction n’est pas fortuite. Qu’en est-il ? Abdelhakim El Kadiri Boutchich : La nomination n’est pas du tout fortuite, puisque le Maroc est riche en capi- tal humain jouissant des compétences incontournables dans tous les secteurs, tant sur le plan national qu’international. Les Marocains occupent des postes de responsabilité dans des secteurs sen- sibles, notamment en Europe, en Chine ou encore aux Etats-Unis. A mon niveau, ma désignation a été faite sur la base des supervisions et accompagnement par le corps judiciaire du tribunal «INCODIR» depuis plus de deux ans, ainsi que mes diverses interventions dans des forums internationaux, où j’interviens dans plusieurs thèmes juridiques et écono- miques. Il est vrai que mon acquis pro- fessionnel de plus de 42 ans, en tant qu’expert et consultant international, en plus de mes référencements auprès des organisations mondiales, ont constitué une matière bien fondée pour décrocher ce titre. F.F.N.H. : Justement, vous êtes le premier marocain à occu- per ce poste de responsabili- té. En quoi consiste votre mis- sion et quelle contribution pou- vez-vous apporter à cette haute instance juridique ? A.E.K.B. : Effectivement, la cour nous
L'arbitrage, la conciliation, la médiation ou encore les négocia- tions de paix
permettent d'éviter ou de stopper un procès,
d’instaurer la stabilité poli- tique, de maî- triser la durée et le coût du
règlement des litiges.
dote de tous les pouvoirs pour nous engager dans les négociations. Tout d’abord, avec des entités privées en vue de les convaincre de transmettre leurs litiges au tribunal INCODIR pour les traiter, soit par l’arbitrage, la médiation ou tout autre moyen alternatif «ADR». Ensuite, mener les entités gouverne- mentales à opter pour la résolution de leurs différends auprès de la Cour inter- nationale de résolution des différends en signant à ce sujet des conventions
bilatérales d’investissement «BIT». Nous avons aussi des prérogatives pour entrer en négociation avec des instances gouvernementales et non gouvernemen- tales en vue de lancer des opérations de paix pour régler ou éviter des conflits, et consulter les instances gouvernemen- tales au cours des opérations de paix et transmettre à ce sujet des rapports aux instances compétentes. J’expose, à titre d’exemple, le traitement d’une opération de paix qui a été effectuée au mois de
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