Reflet_2017_12_21

PORTRA I T • PROF I LE Aurèle Constantineau, pompier pendant 40 ans CAROLINE PRÉVOST caroline.prevost@eap.on.ca

aventure et ce n’est qu’aujourd’hui, plus de 40 ans après, qu’il réalise qu’il a fait carrière dans le domaine. « Je n’ai jamais pensé à où jem’en allais. C’est après 20 et 30 ans que j’ai commencé à réaliser que j’avais fait carrière là-dedans. » En 40 ans, M. Constantineau a pu ob- server plusieurs changements au sein du Service des incendies. « Le plus gros chan- gement que j’ai vu, c’est dans l’habillement, la protection que le pompier porte. Dans le temps, c’était une paire de grandes bottes, un grandmanteau, un chapeau en plastique. Le manteau, ça brûlait très facilement. Il pouvait prendre en feu et le casque pouvait fondre! Aujourd’hui, ça prend énormément Aujourd’hui, la caserne de pompiers de Limoges porte le nom d’Aurèle Constanti- neau. « J’en suis très honoré », a-t-il confié à propos du fait que l’édifice ait été nommé en son honneur. « Ils ont même nommé une rue en mon nom ! » Ce sont d’ailleurs des élèves de l’École élémentaire catholique Saint-Viateur qui avaient proposé qu’une rue soit nommée Constantineau. Cela a fait comprendre à M. Constan- tineau à quel point il est apprécié dans sa communauté et particulièrement auprès des jeunes. « Je n’ai jamais réalisé tout l’impact que j’avais fait dans la communauté jusqu’à ce que j’aille dans les écoles. Les enfants me le disent : ‘Aurèle, tu viens assez souvent, tu es toujours là, tu t’impliques !’ Moi, je ne m’aperçois pas de ça, c’est naturel et j’ai du plaisir enmême temps », a-t-il souligné. « Pour moi, donner dans ma communauté et puis ensuite voir comment les gens ont apprécié ça, ça n’a pas de valeur. » Aujourd’hui âgé de 71 ans, Aurèle Constantineau continue de pratiquer le sport qui le passionne depuis toujours : le hockey. Ce sport, il le pratique depuis son tout jeune âge et a toujours occupé la po- sition de gardien de but. Il a d’ailleurs joué dans une équipe de niveau Junior A, où il a eu l’occasion d’affronter Jacques Plante, ancien gardien des Canadiens deMontréal. Désormais, il se retrouve sur la de chaleur pour que ça brûle. » Caserne Aurèle Constantineau

pliquer au sein de sa paroisse. Maintenant qu’il est à la retraite, tant de son emploi au gouvernement que du Service des incendies de la municipalité de La Na- tion, Aurèle Constantineau souhaite prendre la vie au jour le jour. Il se considère très

chanceux d’être en bonne santé et d’avoir l’énergie nécessaire pour faire les activités qu’il aime. Bien qu’il n’ait pas de plan pré- cis, il passera certainement des moments de qualité avec sa famille, dont ses deux petits-enfants.

Quand Aurèle Constantineau est devenu pompier volontaire à la caserne de Limoges en janvier 1976, il ne se doutait certainement qu’il ne raccrocherait son uniforme qu’une quarantaine d’années plus tard. Pourtant, M. Constantineau a bel et bien passé 41 ans de sa vie à servir sa commu- nauté commemembre du Service des incen- dies à Limoges. Des années qui ont passé comme un coup de vent, un peu comme l’homme lui-même. Dès son arrivée à la caserne de Limoges, M. Constantineau a rapidement gravi les échelons qui l’ont mené au poste de chef pompier de cette caserne. « Je suis devenu pompier et, à l’intérieur d’environ huit mois, je suis passé de pompier à capitaine, à ce- lui qui donnait la formation, à sous-chef et à chef », s’est-il rappelé dans un entretien avec Reflet – News. « Je n’avais pas beau- coup d’expérience, mais ils ont vu que jeme portais toujours volontaire et que je prenais le leadership ! » Depuis, M. Constantineau a été chef ad- joint du Service des incendies de la muni- cipalité de La Nation. Il a aussi œuvré en tant que coordinateur des Comtés unis de Prescott et Russell pour les incendies, pen- dant plusieurs années. La vie de pompier d’Aurèle Constantineau a commencé au même moment où la pre- mière station de pompiers de Limoges voyait le jour, en 1976. L’homme, natif de Moose Creek, était alors employé à la fonction pu- blique du Canada et résident de Limoges depuis deux ans seulement. À l’époque, deux raisons l’avaient motivé à poser sa candidature. D’abord, comme son garçon n’avait alors que six mois, il a jugé qu’il serait très avantageux pour lui d’en apprendre davantage sur les diverses mesures de sécurité. « Quand ils ont demandé, au mois de janvier 1976, pour des pompiers, je savais qu’il n’y avait pas de pompiers à Limoges. À l’époque, mon garçon avait sixmois, alors j’ai pensé ‘il y a quelqu’un qui est prêt à me donner une formation pour devenir pompier ! Il n’y a personne qui connaît ma maison autant que moi et j’ai ma famille à protéger, alors je veux être pompier !’ » Puis, alors qu’il avait environ 11 ans, son voisin, un certainM. Ménard qui était pompier, lui avait offert un cadeau. Ce ca- deau l’avait beaucoup marqué. « Dans ce temps-là, les pompiers ra- massaient les jouets usagés ou brisés, les peinturaient et les arrangeaient. M. Mé- nard m’a dit : ‘Aurèle, je veux que tu arrêtes à la caserne. J’ai deux ou

When Aurèle Constantineau became a volunteer firefighter in Limoges in January 1976, he certainly did not suspect that he would still be at the station in 2017. Today, Limoges Fire Station bears his name in honour of his years of service. “For me, it was all about serving the community,” he said, “and now seeing how much everyone appreciated it is just priceless.” He is seen above with grandchildren Sydney, 6, and Owen, 9. — submitted photo

EAP, éditeur de journaux à Lachute au Québec, ainsi qu’à Hawkesbury, Rockland et Embrun, en Ontario, est à la recherche d’un JOURNALISTE pour les régions de Lachute et Hawkesbury

glace trois fois par semaine, alors qu’il garde les buts d’une équipe constituée d’hommes ayant plus de 70 ans Sinon, l’homme aime également aller à la pêche, travailler autour du chalet de sa fille, voyager avec sa femme ainsi q u e s’im-

En collaboration avec le directeur de l’information, le candidat sélectionné devra :

• effectuer les recherches et rédiger des articles sur une variété de sujets, • effectuer des entrevues et rédiger des portraits inspirants sur des leaders et d’autres membres de la communauté, • travailler de près avec les membres de la communauté et entretenir de bonnes relations, obtenir de l’information ainsi que des photos pour les journaux imprimés et nos plateformes électroniques, • couvrir différents événements, prendre des photos, faire des vidéos, mettre à jour le site Web et effectuer d’autres tâches, selon les besoins.

trois cadeaux et je pense que tu aimerais ça, pour toi et tes frères’. J’y suis donc allé et quand je suis arrivé, j’ai vu qu’il y avait un train à vapeur électrique. Je l’ai pris pour mes frères. Et je n’ai jamais oublié ce que les pompiers ont fait pour moi et pour la communauté. Quand j’en ai eu l’opportunité, je me suis dit ‘je vais remettre à ma communauté ce qu’elle m’a donné !’ » M. Constantineau est donc entré de plain-pied dans cette

Le candidat sélectionné devra être enmesure de rédiger en français et en anglais.

Ce poste à temps plein est disponible immédiatement.

Veuillez faire parvenir votre CV au Directeur de l’information, François Legault, francois.legault@eap.on.ca. Pour de plus amples renseignements : 1-613-443-2741

L’emploi du masculin pour désigner des personnes n’a d’autres fins que celle d’alléger le texte.

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