Vision_2019_01_03

D O S S I E R

TROP DE VICTIMES DE HARCÈLEMENT SCOLAIRE

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

Francis (nom fictif), 12 ans, est victime d’intimidation à l’école depuis quelques années déjà. Ce genre de situation est loin d’être banale, mais ce fléau persiste toujours dans les écoles et ailleurs. La mère de Francis lance un cri d’alerte pour que cesse une fois pour toutes ce fléau et pour que les écoles de la région protègent mieux les élèves dont ils sont responsables. Depuis quatre ans, au primaire et main- tenant au secondaire, le même groupe de garçons s’acharne sur Francis. Aujourd’hui, on ne peut prendre à la légère ce qui peut sembler être de petites embrouilles. « L’école que mon fils fréquente ne réagit pas, considérant cela comme des chicanes, a-t-elle expliqué en ne décolérant pas. Au début du harcèlement, au primaire, les quatre garçons utilisaient des mots pour rabaisser mon fils. Des mots comme tapette, t’es pas vite, stupide, t’es gros. Cette année, au secondaire, c’est physique. Dans un coin extérieur sur le terrain de l’école, là où les caméras ne peuvent rien capter, les quatre élèves ont carrément sauté sur Francis. Deux d’entre eux le tenaient, le troisième lui a enlevé ses souliers et son sac d’école pour se sauver avec, et le dernier lui assénait des coups de poing. C’est un jeune garçon de neuf ans qui est allé porter secours à mon fils », a-t-elle poursuivi. Le jeune Francis rentre chez lui, frustré et pleurant de mal. Honteux il n’ose en parler à sa mère qui réussit tout de même à faire parler son fils. Ni une ni deux, elle attrape son téléphone et communique immédia- tement avec l’école, explique la situation et demande que quelqu’un la rappelle. Le lendemain, toujours aucune nouvelle de la direction de l’établissement scolaire. Deux jours plus tard, elle reçoit un appel de la direction de l’école. « La personne qui m’a appelée m’a dit qu’elle allait faire un suivi. Mais j’ai su qu’elle leur aurait simple- ment dit de se tenir loin de mon fils. C’est impensable! Il n’y a eu aucune prévention, et aucune explication ne leur a été donnée. De son côté, le CSDCEO n’a jamais retourné mon appel », s’est indignée la mère. Le lendemain, toujours dans la même semaine, elle se rend à l’école de son fils, Bonne Année! Au plaisir de vous revoir dans la nouvelle année. Happy New Year! We are looking forward to seeing you again in the New Year.

Twelve-year-old Francis (fictitious name) has been bullied at school for several years. This kind of situation is far from trivial, but the problem still persists in schools and elsewhere. —archives

accompagnée de la grand-mère de Francis. « Nous avons attendu plus d’une heure avant que la direction veuille bien nous rencontrer.

Je leur ai demandé pourquoi rien n’avait été fait pour enrayer ces comportements de violence. Ils m’ont répondu qu’ils doivent aller étape par étape avant qu’il y ait une conséquence. Les quatre se sont juste fait parler, mais ça ne les a pas empêché de recommencer, cette fois dans l’autobus », s’est-elle emportée. Ni une ni deux, elle décide de profiter des médias sociaux et d’écrire un message sur sa page Facebook. Voilà une partie de ce message : « (…) C’est l’heure d’action maintenant !!! De plus les enfants sont informés depuis plusieurs années dans les écoles concernant l’humiliation. Mais encore, je me fais dire que non, il doit juste y avoir une autre conversation/avertissement pour l’instant. Comment peut-on changer ces agissements si l’appui est invisible et manquant ! Dans sa souffrance et sa peine quotidienne, il a dit à sa mère qu’il ne souhai- tait plus aller à l’école car il en avait marre d’être le souffre-douleur à l’école et d’être malheureux. Chaque jour, des personnes en viennent à se faire du mal à cause de

monstres qui prennent du plaisir à détruire… Combien de victimes? Combien de morts? Il ne faut pas rester spectateur. Il ne faut pas rester ignorant face à ces situations. » Ce qui étonne cette mère c’est qu’aucun intervenant ne rencontre les élèves sur une base régulière afin de les sensibiliser à l’intimidation. « La direction m’a dit que les enseignants, qui ne sont pas selon moi des experts en la matière, en parlent parfois dans leurs cours. Et, comble du ridicule, ils me disent qu’il y a des affiches dans le cou- loir. Mais une affiche reste une affiche. Il n’y a aucun contact humain comme l’intervenant peut le faire », a-t-elle dit, découragée. Après avoir mis au courant la direction, Francis se dit honteux. « Je m’haïs maman », lui a-t-il dit l’autre jour. Pour la mère, c’est inacceptable. « Mon fils ne veut plus aller à l’école, a-t-elle dit, les yeux baignant dans l’eau. Je ne me fais pas entendre et ne sais plus à quel saint me vouer. »

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Annik Lavigne , M.ScS AUDIOLOGISTE/ AUDIOLOGIST

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