Vision_2019_01_03

LES POLITIQUES QUI ENCADRENT L’INTIMIDATION D O S S I E R

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

Lorsqu’il y a intervention, nous avons l’obligation de faire enquête. La direction doit agir s’il y a un impact sur l’élève. Et on travaille avec la victime et les intimidateurs. » Au CEPEO, on mise depuis longtemps sur la prévention et, chaque année, 20 % des élèves du conseil sont sondés pour connaître leur niveau de sécurité personnelle dans leur établissement scolaire et comment ils se sentent. Chaque école a également une éducatrice en habileté sociale qui développe des ateliers pour sensibiliser les élèves à ce genre d’agression. Chantal-Christine Gratton, surintendante de l’éducation au Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO), a fait parvenir un courriel expliquant que « toutes les écoles du CSDCEO font du respect une valeur prioritaire. Pour soutenir les élèves dans l’établissement de relations saines

avec leurs pairs, diverses activités sont prévues, telles qu’une gestion positive des comportements, l’enseignement d’habiletés sociales et de résolution de conflit. » Elle poursuit : « Les parents et les agences communautaires sont des parte- naires précieux afin d’identifier les stratégies à privilégier afin de mettre fin à une situation de conflit ou d’intimidation. Le personnel scolaire s’assure d’une supervision active dans toutes les aires de vie de l’école et offre un suivi continu auprès des élèves qui présentent des besoins particuliers. Les ser- vices d’un éducateur ou d’une intervenante en milieu scolaire peuvent être offerts afin de répondre aux besoins particuliers de cer- tains élèves. Le conseil administre aux deux ans un sondage aux élèves, au personnel scolaire et aux parents pour recueillir leurs perceptions à l’égard du climat scolaire. »

Au Canada, 47 % des parents affirment qu’un de leurs enfants a été victime d’intimidation. Au moins un adolescent sur trois raconte avoir déjà été victime d’intimidation à l’école. Qu’on en soit l’instigateur ou la victime, l’intimidation augmente le risque d’idées suicidaires chez les jeunes. Sur une échelle de 35 pays, le Canada occupe le neuvième rang concernant l’inti- midation chez les jeunes de 13 ans. Mais l’intimidation peut commencer au primaire et se poursuivre au secondaire. La Croix-Rouge canadienne prend très au sérieux ce fléau et a mis sur pied un programme que peuvent utiliser les écoles. Le programme Au-delà de la souffrance a été spécifiquement conçu pour prévenir l’intimidation et renforcer l’empathie et le respect. Pour la Croix-Rouge canadienne, tous les jeunes, y compris les personnes ciblées, les personnes qui intimident et les témoins, jouent un rôle crucial dans la prévention à l’intimidation. Ce programme donne aux jeunes, mais également aux adultes, les outils néces- saires pour leur permettre d’agir afin de mettre un terme à l’intimidation avant même qu’elle ne commence. Il incite et invite les élèves leaders à animer des ateliers sur la prévention de l’intimidation. Le ministère de l’Éducation de l’Ontario estime que les écoles doivent être des lieux où tout le monde doit se sentir en sécurité et respecté. Cela est primordial, peut-on lire sur son site Internet, pour le bien-être et la réussite de chaque élève. Le Code de conduite de l’Ontario énonce des normes de comportement claires à l’intention des conseils scolaires, pour que ceux-ci puissent établir leur propre code. Chaque conseil scolaire doit respecter le Code de conduite de l’Ontario, et chaque école doit mettre en place un code de conduite, un plan et des procédures de prévention de l’intimidation et d’intervention dans le cadre de son plan d’amélioration. Que dit ce Code de conduite? « Le Code de conduite s’applique non seulement aux élèves, mais aussi à toutes les personnes impliquées dans le système scolaire financé par les fonds publics, c’est-à-dire les parents, les bénévoles, le personnel enseignant, les éducatrices et éducateurs de la petite enfance et les autres membres du personnel, que ces personnes se trouvent sur le terrain de l’école ou à bord d’un autobus scolaire, qu’elles participent à une activité parascolaire, qu’elles soient dans un programme avant ou après l’école ou dans d’autres cas qui pourraient avoir des répercussions sur le climat scolaire. » Comment les conseils scolaires de l’Est ontarien appliquent-ils leur code ? Jean-François Thibodeau, responsable du bien-être et de la sécurité des élèves du Conseil des écoles publiques de l’Ontario (CEPEO), a expliqué que chaque école a la responsabilité d’élaborer un code. « Il y a des codes de vie qui encadrent les façons de faire, a-t-il indiqué lors d’une entre- vue téléphonique. Il doit y avoir un plan de prévention dans l’école et un plan de gestion des comportements. Il faut faire de la pré- vention etde l’éducation sur l’intimidation.

In Canada, 47 per cent of parents say that one of their children has been bullied. At least one in three teens report having been bullied at school. Be it the instigator or the victim, bullying increases the risk of suicidal ideation among youth.

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