Vision_2012_11_03

Bien-cuit en l’honneur de Jean-Marc Lalonde Se laisser bercer par ses pairs

ensuite la cacher dans la maison de son père », a relaté M. Boudria. S’adressant au curé de la paroisse Très-Sainte-Trinité, Jean-François Morin, il a ajouté à brûle- pourpoint : « M. le curé c’était pour une bonne cause ! », a-t-il justifié en riant. Rhéal Filion, ami de longue date de M. Lalonde, l’a qualifié de « voyeur », en relatant une histoire du temps où les salles debainétaient autrement conçues : « Jeune, Jean-Marc était aussi voyeur. Son père avait construit une bécosse, dans laquelle notre voyeur avait percé un trou dans une planche. Il cherchait à découvrir si ses sœurs étaient différentes de lui…! », a raconté candidement M. Filion, jetant un regard sur l’audience qui s’est esclaffée de bon cœur. M. Lalonde a griffonné quelques notes tout au long des présentations, afin de répliquer et rectifier quelques tirs, laissant entendre qu’il ne tiendrait pas rigueur à ses amis. Pour couronner la soirée, l’artiste- sculpteur Michel Côté a dévoilé un buste en bronze de Jean-Marc Lalonde, brillant du reflet de tous les flashs des caméras. Une œuvre qui n’a pas de prix auquel il associera les meilleurs moments d’une soirée mémorable.

katina.diep@eap.on.ca R OCKLAND

Des éclats de rire ont fait vibrer la salle des Chevaliers de Colomb de Rockland, lors de la soirée du bien cuit en l’honneur de Jean-Marc Lalonde, pour ses 16 ans de carrière en politique en tant que député provincial, samedi soir dernier. Les invités de marque en parleront encore des années, tant la série d’anecdotes cocasses et touchantes à la fois étaient bien ficelées. Au-delà de l’homme politique, le public gardera à l’esprit l’image d’un ami, un père, un mari, un frère, un grand père, un patron et un collègue. On pourra dire que le jubilé était rôti juste à point. Un spectacle réussi dans une atmosphère intime, sans protocole, pour un homme accompli. Quelque 500 personnes s’étaient déplacées en provenance des quatre coins de la région, élégamment vêtues en tenue de soirée, attendant impatiemment les croustillantes révélations d’une facette méconnuede lavied’unhommedehockey et politique, ayant dévoué sa carrière au développement de la régiondeGlengarry- Prescott et Russell. Sur la scène, une confortable chaise berçante et une paire de pantoufles attendent le fêté, face à un immense soleil sur lequel chaque rayon l’on pouvait lire ce que M. Lalonde répétait souvent dans ses discours : Le soleil se lève à l’est , Far East , et plusieurs autres. Stéphane Parisien, directeur général des Comtés Unis, qui a accepté le rôle de maître de cérémonie, a su élégamment céder la place à chacun des invités ayant préparé quelques histoires dont peu de gens ont été témoins au fil des années. Le juge Brian Coburn, ancien maire du canton de Cumberland et ancien député- ministre conservateur de Ottawa-Orléans, a partagé de belles paroles en mémoire du couple que formait Jean-Marc Lalonde et sa femme Gisèle. Il a ensuite, sous une note plus humoristique, lancé quelques phrases donnant le ton à la coutume d’un bien-cuit. « J’ai l’habitude de parler devant une salle comble, mais pour me plaindre de quelque chose ! », a-t-il déclaré, provocant les premiers rires du public. M. Lalonde, sourire en coin, écoutait attentivement, confortablement assis sur sa chaise. « C’est drôle Jean-Marc, a poursuivi M. Coburn, quand tu as annoncé ton départ de la politique, une craque a pris forme ! », s’est-il exclamé, sous les rires en chœur des invités, jetant tous un regard sur le successeur de M. Lalonde, Grant Crack. À la fin de son discours, sur un ton admirateur, il lui a adressé quelques mots d’encouragements : « J’admire votre ambition, votre éthique de travail. Vous serez occupé j’en suis sûr, comme le lapin des piles Energizer », a-t-il conclu, allant par la suite serrer la pince à l’invité d’honneur. L’ancien député et ministre libéral Don Boudria s’en est donné à cœur joie, pour se moquer allègrement de son collègue, quelques notes en mains, qui le guideront dans un discours habillement improvisé. « C’est pas drôle d’essayer d’être drôle ! », a-t-il déclaré d’entrée de jeu. « Contrairement à ce que tout le monde croît, Jean-Marc ne vient pas de Rockland, mais de Taro , la capitale de Rockland, de l’autre côté du calvaire ! » a-t-il poursuivi, sous l’oreille attentive des invités divertis. M. Boudria a raconté une anecdote de jeunesse de Jean-Marc Lalonde, où il a voulu poser l’électricité dans le cabanon, derrière la maison familiale, et promettant

Photo Katina Diep L'invité d'honneur Jean-Marc Lalonde rôti à point par son ami Rhéal Filion.

embarrassante pour son grand ami, celle d’une soirée dansante qu’il aurait voulu organiser à l’époque, à Cumberland. « Jean-Marc s’était procuré de la bière, pour

à son père d’en payer les factures. « Ton père attend encore, hein Jean-Marc ? ». L’ancien ministre a par la suite enchaîné avec une anecdote presque

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