JEUDI 18 MARS 2021 / FINANCES NEWS HEBDO
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SPÉCIAL DÉVELOPPEMENT DURABLE
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Coronavirus, toujours d'actua- lité, ne risque-t-elle pas de compromettre l’atteinte de cet objectif national ? A. R. : Le développement des énergies renouvelables représente un pilier de la stratégie énergétique nationale. Cette stratégie vise à porter la part des éner- gies renouvelables dans le mix élec- trique à plus de 52% à l’horizon 2030. Une capacité totale d'environ 3.950
de dollars si l’on considère le marché de 2018. L'hydrogène peut être produit à par- tir des énergies renouvelables. Une combinaison hybride d'énergie solaire et éolienne peut fournir un facteur de charge élevé pour le processus d'élec- trolyse, ce qui permet d'obtenir un coût compétitif de l'hydrogène vert. Le Maroc dispose de tous les atouts pour développer sa production de l’hydrogène vert. Les potentialités du Royaume ont été énumérées et exploi- tées en grand volume, depuis le lan- cement de la stratégie énergétique en 2009, qui est venue confirmer les ambi- tions du Maroc de renforcer son mix énergétique par l’exploitation des EnR pour atteindre plus de 52% à l’horizon 2030 et, par conséquent, à décarboner son économie à horizon 2050. Le Maroc a toutes les potentialités qu’il faut pour réussir ce pari. Son écosystème dispose d’une expertise reconnue et jouit d’une grande crédibi- lité au niveau des bailleurs de fonds et partenaires internationaux. Le potentiel en renouvelable dont dis- pose le Royaume le positionne dans la cour des grands pays susceptibles de développer la technologie hydrogène vert. Plusieurs facteurs entrent en jeu : • Au-delà du mix énergétique, la per- tinence de sa stratégie de transition énergétique; • Sa proximité avec l’Europe fait du pays une destination appropriée pour développer cette industrie énergétique. La production de l’hydrogène vert ouvrirait au Maroc de grandes pers- pectives, notamment à l’export, et la production d’ammoniac pourrait jouer un rôle important dans cette ouverture à l’international. Combiné à l’azote, l’hydrogène permet- tra à long terme auMaroc d’économiser les 2 millions de tonnes d’ammoniac importées annuellement. Cette chaîne de valeur s’enrichirait davantage grâce au recyclage du carbone pour produire du méthanol synthétique, du kérosène synthétique ou encore du diesel syn- thétique, et autres. Parmi les actions engagées, on relève aussi la création de la plateforme natio- nale de recherche et développement, en l’occurrence le centre «Green H2A». Ce projet se veut une plateforme de test comprenant des pilotes de petites puissances d’électrolyses, d’ammoniac vert, du méthanol vert et de combus-
tibles synthétiques. L’Agence maro- caine pour l’énergie durable (Masen) ambitionne pour sa part de dévelop- per un projet de référence portant sur l’hybridation (éolien, solaire etc.). F.N.H. : Le Maroc projette de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 52% en 2030. Selon vous, la crise liée au
mégawatts est déjà opérationnelle, représentant environ 37% de la capa- cité électrique réalisée. Cette capa- cité contribue à la satisfaction de la demande d'électricité d’environ 20%, ce qui a permis d'enregistrer une dimi- nution du taux de la dépendance éner- gétique de 97,5% en 2009 à 90,5% actuellement. Parmi les facteurs qui ont entravé l'avancement de certains projets, il
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