les deux projets sont novateurs. Ils permettront de renforcer la promo- tion du label «Made in Morocco» et de conforter la place du Royaume en tant que plateforme compétitive de la production automobile. «Les modèles Made in Morocco devraient donner un nouvel élan à l’industrie automobile nationale. Ils permettront de diversifier la filière à travers une nouvelle offre produit et de se projeter vers de nouveaux hori- zons en développant le savoir-faire national dans ce domaine. Ils ont tous les ingrédients nécessaires pour réus- sir, dont notamment un écosystème d’équipementiers en plein essor, des ressources humaines qualifiées et un marché à fort potentiel de croissance», souligne Youssef Idrissi, professeur d’économie industrielle à l’Univer- sité Hassan II de Casablanca. Et de préciser que «les deux projets représentent une réelle opportunité pour le Royaume. Du fait que qua- siment tous les grands constructeurs ont annoncé ne plus produire de voi- tures à moteur à combustion (Diesel ou essence), pour se concentrer sur l’électrique, l’hybride ou l’hydrogène. A un moment donné, il n’y aura plus d’offre pour ce type de véhicules ou,
du moins, elle sera réduite. Les pays émergents, dont le Maroc, ne sont pas assez préparés pour cette transition. Du coup, ils auront besoin des moto- risations thermiques pour faire fonc- tionner les véhicules. Une entreprise comme Neo Motors devrait conforter son positionnement et augmenter pro- gressivement sa cadence de produc- tion pour répondre à terme non seu- lement aux besoins du marché local, mais aussi aux marchés étrangers». Il faut noter que les voitures à hydro- gène sont un concept qui a le vent en poupe actuellement. Ce genre de prototypes est de plus en plus exposé dans les salons automobiles. Ils sus- citent l’intérêt des gouvernements, des startups, des investisseurs, des bureaux de recherche et développe- ment, des maisons de dessins et aussi
des préparateurs. Présent au dernier Mondial de l’auto- mobile de Paris, le véhicule NamX a été très apprécié par la presse spécia- lisée. Dessiné par le célèbre cabinet italien de stylisme Pininfarina qui collabore avec de grands construc- teurs, il se démarque par ses qualités esthétiques, et surtout techniques. De plus, il est facilement rechargeable et assure une large autonomie. « L’entreprise marocaine NamX a des perspectives d’avenir promet- teuses dans ce domaine. Le marché est très demandeur, particulièrement dans les pays développés. C’est un domaine porté par l’innovation. Il est donc important d’assurer un accom- pagnent adéquat à ce projet, que ce soit en matière de financement ou de R&D », explique Idrissi.
Présentation au Roi des modèles made in Morocco.
Les voitures vertes (hybride, électrique, à hydrogène) ont le vent en poupe. Tous les constructeurs ont annoncé des stratégies pour investir ce créneau et répondre à la demande sans cesse croissante. Le Maroc a manifesté son intérêt pour se positionner dans ce domaine au niveau industriel. De nom- breux équipementiers se préparent à relever le défi. Le gouvernement a pris de nombreuses disposi- tions afin de développer l’activité et séduire les investisseurs. Renault et PSA ont adapté leurs sites de production de Tanger et Kénitra en installant des chaînes de montage dédiées. D’autres constructeurs, notamment asiatiques, sont intéressés par la plateforme marocaine. Voiture verte, un créneau porteur
49 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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