ou de l’aliment de bétail», souligne Abdelaziz Latifi, vice-président de l’Association nationale des produc- teurs de viandes rouges (ANPVR). «Avec la faiblesse de la pluviométrie enregistrée ces dernières années, nos parcelles de terre affichent un rende- ment à l’hectare médiocre, parfois en deçà de ce que nous avons investi. Nous sommes obligés d’acheter ce dont nous avons besoin du marché et à un prix élevé. Du coup, le ren- dement de notre activité, que ce soit pour le lait ou la viande rouge, n’a cessé de baisser ces dernières années. Le prix de vente du lait départ ferme a augmenté pour atteindre 4,80 DH/l. Mais cela est insuffisant pour cou- vrir les charges. L’aliment de bétail par exemple atteint actuellement 5,50 DH/kilo» , ajoute-t-il. Pour renforcer la mobilisation des ressources hydriques en vue de
sous l’impulsion royale. Les priori- tés sont données à la mobilisation de l’eau potable, à l’abreuvage et aussi à l’irrigation. Pour préserver le cheptel, le gouvernement a mobi- lisé une enveloppe budgétaire de 2,1 milliards de DH. La feuille de route prévoit la distribution de 7 millions de quintaux d’orge subventionnés au profit des éleveurs de bétail et de 4.000 tonnes d’aliments compo- sés pour les éleveurs de vaches lai- tières. L’objectif est de faire face à la hausse des prix des aliments de bétail qui ont atteint des records, et à la rareté des fourrages. Les profes- sionnels du secteur de l’élevage ont accueilli ces décisions avec réserve. «C’est une initiative louable, mais elle est insuffisante pour faire face aux besoins. Les éleveurs sont sous pres- sion. De nombreux exploitants ont vendu totalement ou partiellement leurs troupeaux pour entreprendre d’autres activités, ou du moins pour réduire leurs charges. Le secteur de l’élevage, en général, et particuliè- rement la filière laitière, rencontre des difficultés d’une grande ampleur qui impactent son évolution. Nous rencontrons des problèmes au niveau de la mobilisation de l’eau, que ce soit pour l’abreuvage ou pour l’irri- gation afin de produire du fourrage
répondre à la demande sans cesse croissante, les travaux de construc- tion des barrages ont été accélérés. Il faut rappeler que le Maroc dispose actuellement de 149 barrages ayant une capacité de stockage d’eau de 19 milliards de m3. Le gouverne- ment prévoit de lancer une vingtaine d’ouvrages pour porter le volume à 24 milliards de m 3 à horizon 2030, dont plus de 85% sont destinés à l’agriculture. Le plan national de l’eau prévoit, à l’horizon 2030, la modernisation des canaux de distribution et des infras- tructures hydrauliques dans les dif- férentes régions du Royaume afin d’assurer une bonne gestion de cette denrée rare. Dans le même sillage, l’exécutif veut accélérer les délais de construction des barrages pour les rendre opérationnels le plus vite possible.
Les récoltes de la saison agricole 2022/2023 ont atteint 51 mil- lions de quin- taux. Elles sont en baisse de 32% par rapport aux hypothèses fixées par la LF 2023.
Le programme de lutte contre la sécheresse prévoit la vaccination et le traitement de 27 millions de têtes d’ovins et de caprins, de 200.000 têtes de camelins ainsi que le traitement des abeilles contre la maladie de la Varroa pour un budget de 300 millions de DH. Il s’agit aussi de la réhabilitation de la petite et moyenne hydraulique pour un budget de 255 millions de DH. Parmi les mesures prises, figure aussi l’abreuvement du cheptel à travers l’aménagement et l’équipement de points d’eau pour un bud- get de 224 millions de DH. Le programme envisage l’irrigation de compléments pour la pérennisation des vergers nouvellement plantés pour un budget global de 121 millions de DH. Vaste campagne de vaccination du cheptel
87 HORS-SÉRIE N°45 / FINANCES NEWS HEBDO
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