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RESSORTISSANTS UKRAINIENS À VANKLEEK HILL Quitter l’Ukraine

ANTOINE MESSIER antoine.messier@eap.on.ca

La famille a dû laisser des gens derrière. « On avait la gardienne qui était à plein temps avec notre petite, dit M. Chénier. C’était comme une grand-mère pour nous ». M. Chénier dit avoir ressenti un sentiment de culpabilité en traversant la frontière : « Pourquoi est-ce que j’ai le droit de quitter et ils doivent rester? » Un long processus En tout, 17 jours se sont écoulés entre le départ de Kyiv et l’arrivée au Canada de la famille. « Ce n’est pas acceptable. On a fait l’application pour le visa avant que la guerre commence. Le monde sont pognés à la frontière. Ils ont faim, ils n’ont pas d’argent. Ça fait des mois, ça commence à rentrer. »

Luc Chénier, PDG du Kyiv Post originaire d’Alexandria, a donné une conférence à la Galerie Arber le samedi 4 juin sur l’histoire de son retour au Canada. Le soir du 23 février, Luc Chénier avait fait ses bagages. Par précaution, il se préparait à quitter l’Ukraine avec sa famille. Au petit jour du 24, quand les premières bombes russes tombent sur Kyiv, sa famille est prête à partir. « C’était comme un film hollywoodien, dit M. Chénier. Les gens cognaient sur les fenêtres du véhicule pour entrer ». Le trajet hors de la ville, d’une durée habituelle de 30 minutes, prends plus de sept heures à cause de la panique et du trafic.

Plus de 700 étudiants de plusieurs écoles du CSDCEO ont posés leurs initiales sur une œuvre pour montrer leur appui à l’Ukraine. —photo Antoine Messier

M. Chénier pense que la diaspora ukrainienne au Canada prendrait soin des ressortissants. D’après lui, le gouvernement Canadien n’aurait pas besoin de dépenser beaucoup d’argent pour accueillir plus d’Ukrainiens. Kiyv Post Luc Chénier dirige encore le Kyiv Post à partir de Montréal. Une trentaine de journa- listes sont encore sur le terrain. Il explique que ses employés doivent prendre des mesures de précautions supplémentaires. Par exemple, ils doivent parfois se déplacer avec des gardes pour assurer leur sécurité. Leur salaire est basé sur le dollar américain puisque la valeur de la monnaie ukrainienne est en chute libre depuis le début de l’invasion russe. Famille Ukrainienne Une famille de ressortissants Ukrainiens sont arrivés à Hawkesbury le 1 er juin. Ils étaient présents à la conférence de samedi.

Berry Medika, originaire de l’Angola, a déménagé en Ukraine il y a 9 ans pour étudier en finance. Il y rencontre sa femme Daria Zhuk. Le couple et leur enfant de 5 ans quittent Kyiv le 24 février à 4 heures du matin. Ils se rendent à Marioupol, d’où ils prennent le train pour Lviv. Le 27 février, la famille tra- verse la frontière pour se rendre en Pologne. Ils sont présentement hébergés dans une famille de Hawkesbury. M.Medika parle 6 langues incluant le français et l’anglais. Cela facilite beaucoup son intégration au pays. Cependant, Mme. Zhuk ne parle que le Russe et l’Ukrainien. Exposition De vendredi à dimanche, la Galerie Arber a exposé plus de 50 œuvres d’artistes locaux. Les écoles du CSDCEO des diffé- rentes paroisses de l’Unité Soleil Levant a aussi collaboré sur une œuvre recueillant les initiales de quelques 700 élèves.

Luc Chénier gives a lecture on his exile from Ukraine-photo Antoine Messier

Luc Chénier et Dimitri Gordlienko posent devant la peinture de Chénier. —photo Antoine Messier

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