Carillon_2017_04_06

Militante de l’accessibilité

MAXIME MYRE maxime.myre@eap.on.ca

pour amener une approche inclusive. » Judith Parisien s’est rendue compte que l’intérêt des personnes en situation de han- dicap n’était pas nécessairement d’avoir accès à des loisirs, mais surtout d’avoir un emploi, des services de santé, du logement, etc. Elle devait aussi trouver une façon de faire sortir ces gens de chez eux et de démon- trer qu’il y avait bel et bien un grand besoin dans la région pour des services adaptés. Après avoir analysé les défis, elle a remar- qué que le Phénix avait énormément de sensibilisation à faire et que le travail était beaucoup plus un travail d’information et de changement de mentalités au chapitre des décideurs, des employeurs et des orga- nisateurs pour qu’ils soient plus inclusifs dans leur politique. « C’est très militant. On a une approche très inclusive, éducative, d’accompagne- ment et de formation. L’obstacle premier qu’une personne en situation de handicap va observer, ce n’est pas les architectures, les rampes, les marches, les portes, mais les attitudes. Et quand on change l’attitude envers un groupe, on élimine les obstacles. » Les obstacles demeurent un grand problème dans notre région, surtout au chapitre du logement, fait-elle valoir. Les entrepreneurs qui développent des quartiers résidentiels devraient, selonMme Parisien, être obligés par le gouvernement de bâtir un certain pourcentage d’habitations adaptées.

Judith Parisien est à la tête du Phénix depuis sa création, il y a de ça plus de 30 ans. C’est pour son travail de militante acharnée qu’elle se verra remettre l’Ordre de la Francophonie de Prescott et Russell, le samedi 8 avril prochain, lors du Banquet de la Francophonie qui aura lieu à Embrun cette année. Le Phénix est un organisme à but non lucratif qui a un mandat provincial franco- phone pour représenter les intérêts des per- sonnes en situation de handicap. Le Phénix a été mis sur pied en 1986. Le Phénix a pris naissance suite à un projet provincial financé par le ministère du Tourisme et des loisirs de l’époque. Ce qui devait être un projet de promotion de l’accessibilité aux loisirs pour les gens en situation de handicap s’est transformé en une organisationmilitante qui cherche à changer l’attitude des décideurs envers ces derniers. « Rapidement nous avons changé notre mandat car faire du développement de loisirs, en 1986, était difficile. On avait de la difficulté à combler des équipes de sport ou autres activités dans la région, a expliqué Judith Parisien. On a vite réalisé que l’orga- nisme devait faire plus de développement communautaire et travailler avec les élus et décideurs pour promouvoir l’accessibilité

Judith Parisien —photo Maxime Myre

C’est justement en changeant l’attitude des bâtisseurs que l’on peut régler un problème d’accessibilité dans notre région. « Moi, ça fait 30 ans que ce que je fais c’est du changement d’attitude. Il ne faut pas voir les gens en situation de handicap comme des problèmes. Il faut que les gou- vernements, à tous les échelons, les voient comme des citoyens, que les entreprises les voient comme des clients potentiels et que les organisations les voient comme des

participants actifs. » Bientôt, Mme Parisien devra prendre sa retraite, mais elle est sûre que son équipe pourra non seulement prendre la relève, mais pourra aussi se surpasser en s’atta- quant aux défis de l’organisme et des gens qu’elle représente. Le 8 avril prochain, la communauté de Prescott-Russell lèvera son chapeau à une grande dame au poing de fer dans un gant de velours.

Désormais, les menus indiquent les calories. Voilà une bonne occasion de parler de choix alimentaires. En moyenne, on recommande 1500 calories par jour pour les enfants et 2000 pour les adultes, selon l’âge et l’intensité d’activité.

ontario.ca/caloriesaumenu

Payé par le gouvernement de l’Ontario

Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 6 avril 2017

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