HS 35

ransformation digitale T

Sécurité sociale

Cap sur le tout digital pour la CNSS

La Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) a entamé le virage digital depuis le début des années 2000. Elle a, au fil des ans, amélioré ses prestations numériques au profit des affiliés, des adhérents et aussi de ses partenaires.

L’ i n s t i t u t i o n traite des d o n n é e s considérables au niveau q u a n t i t a t i f émanant de 217.000 entreprises et 3,38 millions de salariés, et elle sert plus de 560.000 pensions. Par ailleurs, la CNSS, à qui a été confiée la gestion de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), cible une population de 6,5 millions de per- sonnes. C’est la raison pour laquelle la Caisse s’est engagée dans un long processus de transformation digitale afin de mieux servir ses clients. « Nous sommes engagés à amélio- rer l’efficience administrative et opé- rationnelle de notre système et à garantir des prestations de qualité aux assurés et entreprises affiliés afin de mieux répondre à leurs besoins et d’être à la hauteur de leurs aspi- rations », souligne Said Ahmidouch, Directeur général de la CNSS. « Pour relever tous ces défis, nous avons accordé une grande importance au digital. La dématérialisation est devenue un de nos axes stratégiques. Cela permettra de renforcer la proxi- mité avec les adhérents et les affi- liés », ajoute-t-il. Le chantier numérique de la CNSS a commencé en 2003 avec le lance- ment de plusieurs e-services, dont le

les agences de la CNSS est de savoir s’il est déclaré ou pas. Aujourd’hui, il peut vérifier sa situation sur le net », affirme Ahmidouch. La CNSS a mobilisé d’importants inves- tissements tant au niveau technique que des procédures. Le système clas- sique nécessitait 5 millions de pages à traiter annuellement, mais ce nombre a été réduit à 800.000 seulement. «Le digital nous a permis d’éviter les va- et-vient avec la CNSS et aussi le traite- ment rapide des documents, avec une conservation sécurisée des données qui peuvent être demandées en cas de contrôle ou pour la comptabilité», témoigne Hanane Idrissi, directrice des ressources humaines dans une entreprise à Casablanca. Pour la CNSS, ce basculement vers le numérique a également permis de réduire les ressources humaines dédiées au traitement des données, et de les redéployer vers d’autres activités à plus forte valeur ajoutée comme le contrôle. Il est également un gage vers plus de transparence. Par ailleurs, la CNSS lance régulière- ment des études et des prospections auprès des entreprises et des salariés pour recueillir des éléments concer- nant leurs attentes et les points à améliorer au niveau de la dématéria- lisation. Outre le portail de Damancom, la CNSS a lancé en 2011 le portail des assurés dédié à la consultation du

portail Damancom. A fin 2017, cette plateforme a séduit plus de 150.000 entreprises affiliées et a réduit sensi- blement le temps et l’effort de traite- ment des données. Au lancement, ces changements n’ont pas été assimilés par les usagers, mais avec le temps, les personnes du privé concernées par la sécurité sociale ont majori- tairement accepté ces outils tech- nologiques. Aujourd’hui, Damancom regroupe près de 3 millions de sala- riés sur les 3,3 millions déclarés, éta- blissant un lien direct et à distance entre la Caisse de la sécurité sociale et les adhérents. « Damancom permet aux assurés de s’enquérir de leur situation vis-à-vis de la CNSS. Par le passé, des per- sonnes se retrouvaient, après 30 ans de travail, dépourvus d’indemnités car ils n’avaient pas vérifié si les cotisations de leur employeur étaient envoyées. Preuve en est, le premier motif de visite d’un adhérent dans

Le basculement vers le numérique a permis de réduire les ressources humaines dédiées au traitement des données.

30 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]

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