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A fin 2017, le total actif des filiales implantées à l’étranger des 3 groupes bancaires marocains transfrontaliers a enregistré une hausse de 16%, soit l’équivalent de 275 milliards de dirhams, contribuant à hauteur de 23% à leur activité. Près de 75% de ce volume sont réalisés en Afrique subsaharienne. Au niveau des crédits, l’activité des filiales à l’international a affiché une hausse de 13,3% à l’équivalent de 153,6 milliards de dirhams, contre 6,7% une année plus tôt. Sa part dans le portefeuille global d’activités s’est appréciée de 2 points à 22%. S’agissant des dépôts collectés par les filiales implantées à l’étranger, ils se sont chiffrés à l’équivalent de 181 milliards de DH, marquant une hausse de 13,1%, après celle de 3,2% une année auparavant, soit une part de 23% du total des dépôts des 3 groupes bancaires. Si l’on s’en tient uniquement à l’acti- vité des filiales africaines, celles-ci ont contribué de manière positive à l’activité bancaire au Maroc. En effet, outre la croissance externe, les filiales africaines ont enregistré une croissance interne dynamique. Près de 23% des dépôts collectés et des crédits distribués par les groupes bancaires marocains transfrontaliers sont issus des filiales africaines. La contribution des filiales à l’étranger au RNPG est passée de 25% à 28%. Concernant le produit net bancaire, cette contribution s’est établie à 33% contre 31% en 2016. u

Selon Hiba Zahoui, Directrice de la supervision bancaire, c’est la première fois en 10 ans que le coût du risque des banques, en base sociale, enregis- tre une baisse.

Sa contribution au PNB des groupes bancaires concernés s’est accrue de 2 points à 33% et au résultat net part du groupe de 3 points à 28%, à la faveur d’un périmètre de consolida- tion élargi. Ainsi, le résultat net part du groupe réalisé à l’international a augmenté de 24,5% à 2,9 milliards de dirhams, après une hausse de 21,6% une année auparavant.

résultat net de s’améliorer de 17,6%, contre une baisse normative de 1,7% une année auparavant. Notons au passage que les nom- breux investissements réalisés par les groupes bancaires (banques participatives, réseau, système d’in- formation, digital, etc.) ont généré une hausse des charges générales d’exploitation. Celles-ci ont cumulé près de 34,5 milliards de dirhams, s’inscrivant en hausse de 7%, contre 4,1% à fin 2016. Il en résulte une détérioration du coefficient moyen d’exploitation de 0,7 point à 51,5%.

La présence de plus en plus importante d’actifs issus des filiales africaines dans les bilans des banques marocaines pourrait faire craindre un risque de contagion transfrontalière qui, par effet domino, serait susceptible de se propager au secteur bancaire au Maroc. Il n’en est rien, selon le dernier rapport sur la stabilité financière rédigé par l’ACAPS (le régulateur des assurances), Bank Al-Maghrib et l’AMMC. «L’impact du risque de contagion transfrontalière sur la solvabilité des trois banques reste très limité», affirment les régulateurs. D’après le rapport, les expositions des trois banques actives à l’international sur leurs filiales implantées en Afrique sont très limitées et représentent 0,3% de leurs actifs à fin 2017. Ces expositions sont réparties de manière différenciée, avec une part de 30% sur la Côte d’Ivoire, 12% sur le Sénégal et 10% respectivement sur le Gabon et le Niger. Afin d’évaluer l’impact de défaut des filiales établies en Afrique sur leurs maisons-mères, un stress test a été réalisé sur la base des expositions directes bilan et hors-bilan des trois banques. Les résultats indiquent que les banques marocaines disposent d’une marge de solvabilité suffisante pour absorber des chocs provenant du défaut de l’ensemble des filiales en Afrique. Rassurant. Le risque de contagion transfrontalière est très limité

L’international pèse de plus en plus

L’activité des filiales à l’internatio- nal des trois plus grandes banques de la place (BMCE Bank of Africa, Attijariwafa bank et Banque Centrale Populaire) s’accélère et contribue de plus en plus au PNB et aux bénéfices. Ces filiales ont en effet généré un PNB en hausse de 14,6% à près de 17 milliards de dirhams, dont près de 79% ont été réalisés en Afrique subsaharienne.

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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]

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