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ystème bancaire S

La rentabilité toujours au rendez- vous En 2017, la croissance de l’activité et de la rentabilité du secteur bancaire a été drivée par la baisse du coût du risque et la bonne tenue du core-business. Les activités à l’international pèsent de plus en plus, mais l’exposition des banques au risque de contagion transfrontalière reste très limitée.

O n ne le dira jamais assez: quel que que soit le contexte m a c r o é c o n o - mique et peu importe les vents contraires, le secteur bancaire maro- cain fait preuve d’une résistance à toute épreuve et parvient toujours, ou presque, à retomber sur ses pieds. Cette assertion s’est encore vérifiée durant l’exercice 2017, année durant laquelle, en dépit d’un envi- ronnement national marqué par une croissance modeste du crédit et un coût du risque encore élevé, le secteur bancaire national a continué à faire preuve «d’une bonne rési- lience». Celle-ci a été favorisée par la diversification de ses activités et son développement à l’international, analyse la Direction de la supervi- sion bancaire dans son rapport 2017 consacré à l’activité du secteur. Quasiment tous les indicateurs finan- ciers des 9 groupes bancaires les plus significatifs (93% de parts de marché au Maroc) sont au vert. Ainsi, au niveau du bilan, le total actif s’établit à 1.540 milliards de dirhams, en progression de 7,6%, contre 5,4% à 2016. L’activité commerciale s’est main- tenue dans un trend haussier. Les prêts et créances sur la clientèle ont

enregistré une croissance de 4,9% à 969,2 milliards de dirhams, après celle de 4,2% à fin 2016. En face, les dépôts collectés auprès de la clien- tèle ont augmenté de 6,7% en 2017, et continuent de constituer le poste le plus important des ressources avec une part de 67,4%. Core business et baisse du coût du risque en soutien Le produit net bancaire (PNB) agrégé, équivalent du chiffre d’affaires chez les banques, s’est chiffré en 2017 à 67 milliards de dirhams, en progres- sion de 5,4%, après 4,1% l’année passée. Cette croissance est liée à la bonne tenue du core business des éta- blissements bancaires. En effet, la marge d’intérêt s’est appréciée de 4,8% à 44,7 milliards de DH, tan- dis que la marge sur commissions

affiche une hausse de 9,8%, à 12,3 milliards de dirhams. Le résultat des activités de marché, après une année 2016 exceptionnelle, a en revanche accusé une baisse de 1% à 8,4 mil- liards de dirhams. 2017 a également été marquée par une baisse du coût du risque, sur base consolidée, de 2,9% à 9,6 mil- liards de DH, absorbant 29,7% du résultat brut d’exploitation (RBE), contre 31,7% l’année écoulée. Cet allégement du coût du risque, couplé à la croissance du PNB, est à l’origine de la croissance de la rentabilité du secteur. Ainsi, au total, les neuf groupes bancaires ont clôturé l’exer- cice 2017 avec un résultat net part du groupe de 13,3 milliards de DH, en hausse de 9,2% contre 6% en 2016. La rentabilité des actifs (ROA) s’est ainsi améliorée de 0,1 point à 0,9% et la rentabilité des fonds propres (ROE) de 0,4 point à 10,2%. Mieux encore : sur base sociale, la baisse du coût du risque pour la toute première fois depuis 2008, conjuguée à une hausse du produit net bancaire social, ont permis au

La marge d’intérêt s’est appréciée de 4,8% à 44,7 milliards de DH, tandis que la marge sur commissions affiche une hausse de 9,8%, à 12,3 milliards de dirhams.

78 FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]

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