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«Nous allons densifier l’écosystème»

tures déjà labellisées, à savoir APP Editor, Cluster Solaire, Impact Lab, R&D Maroc, Réseau Entreprendre Maroc et Start-up Maroc. Les 6 structures en question ont déjà reçu plus d’une centaine de projets, dont 12 ont été retenus et ont reçu des financements à travers les produits Innov Idea et Innov Start (aides et prêts sur l’honneur) pour un montant global de 3 millions de DH. Partenariat avec le Fagace En marge de l’Innov Invest Day, une convention de coopération a été conclue entre Minafou Fanta Coulibaly-Koné, DG du Fonds afri- cain de garantie et de coopération économique (Fagace), et Hicham Serghini, DG de la CCG. Cette convention vise à instaurer un cadre solide de partenariat entre les deux institutions et couvre prioritairement l’assistance tech- nique de la CCG au Fagace en matière de financement des TPME et de gestion des risques. Il est également question d’œuvrer pour créer un environnement favorable à l’accès au finance- ment afin de faciliter les relations économiques, les échanges tech- nologiques et les collaborations entre entreprises marocaines et celles du périmètre géographique du Fagace. u

Finances News Hebdo : Dans quel contexte s’inscrit cette journée organisée par la CCG consacrée à l’entre- preneuriat innovant ? Hicham Serghini : Le Fonds Innov Invest est une ini- tiative gouvernementale lancée il y a quelques mois afin de réduire le gap de financement qui existe sur le marché des start-up. Ce fonds a été conçu de manière à créer une chaîne de financement, qui va de l’idée au développement de la start-up. Nous parlons ici des start-up qui ont moins de cinq ans, c’est-à-dire celles qui ont de grandes difficultés à trouver des finance- ments pour pouvoir se créer et se développer. Cet événement a rassemblé des experts locaux qui représentent l’écosystème au Maroc de promotion des start-up, ainsi que des experts internationaux venant d’Europe, d’Amérique et même d’Asie. Aujourd’hui, les financements sont là, à hauteur de 900 millions de DH : 500 millions de DH mobilisés par l’Etat et 400 millions par les investisseurs privés natio- naux et internationaux. F. N. H. : Quelle appréciation faites-vous 8 mois après le lancement du fonds ? H. S. : Nous sommes encore en phase de démarrage. Tout dépend des structures labellisées qui jouent le rôle de front-office avec les start-up. A partir de l’année prochaine, nous essaierons d’accélérer la cadence. Pour preuve : depuis le mois de juillet, nous avons lancé une seconde édition de labellisation de clusters, afin d’avoir une force de frappe beaucoup plus importante que les 6 structures dont nous dispo- sons actuellement.

Hicham Serghini

lisées travailler, parce qu’elles doivent évaluer non seulement le financement, mais aussi la faisabilité du projet. Il est donc très prématuré de définir une tendance dès les premiers mois. Nous allons densifier l’écosystème, faire en sorte qu’il y ait de nouveaux acteurs sur le terrain, et au bout d’un an ou 2, nous pourrons réellement tirer les premières conclusions. F. N. H. : Qu’en est-il de l’intégration des businessan- gels à cet écosystème ? H. S. : Nous allons procéder à un appel à manifestation d’intérêt à destination des businessangels, pour voir ceux qui vont être intéressés. Avec eux, nous allons construire un cadre global de coopération et faire du cofinancement et du co-investissement : 1 dirham injecté par un businessangel, 1 dirham injecté à tra- vers Innov Invest. Cela sera pour des financements de moins d’un million de DH. u

F. N. H. : Peut-on aller plus vite ? H. S. : Je pense qu’il faut laisser les structures labé-

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FINANCES NEWS HEBDO [ HORS-SÉRIE N°35 ]

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