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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

MERCREDI 31 AOÛT 2022

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sur les Bourses internationales, lorsqu’un semblant d’accalmie dans la hausse des prix s’est observé, les indices boursiers ont vite progressé. On peut ima- giner que sur le plan local, les investisseurs guettent le même type de signaux, notamment sur les produits énergétiques dont le Maroc est importa- teur. «La flambée des prix des hydrocarbures combinée aux pressions inflationnistes sur l’ensemble des intrants et des biens d’équipement importés par le Maroc devraient impacter négativement le pouvoir d’achat des ménages, la consomma- tion interne et la rentabilité des entreprises en 2022» , com- mentait cet été le départe- ment Recherche de CFG Bank. L’inflation est un vrai pivot pour les marchés en 2022.

bien expliqué en juin que l’in- flation liée aux produits non échangeables pesait plus dans la balance et pour ces produits- là, les prix ne connaissent tou- jours pas de hausse rapide, ce qui signifie que l’inflation reste à dominante importée. Mais qui sait ? En attendant, les taux des bons

du Trésor connaissent une forte augmentation, ce qui se tra- duit par un renchérissement des financements de l’Etat et une hausse du coût du capital. Et de facto, selon CFG Bank, «une baisse des niveaux de valorisa- tion sur le marché actions» . De quoi fragiliser un rebond déjà boiteux sur les actions. ◆

Retour des débats sur la politique monétaire La rentrée sera aussi accompa- gnée par un retour des débats sur la politique monétaire. BAM va-t-il ou pas céder au cou- rant qui réclame une hausse du taux directeur ? En réalité, la réponse est presque connue puisque Abdellatif Jouahri avait

La guerre en Ukraine et la sécheresse en toile de fond

Pour apporter de l'eau au mou- lin des incertitudes, l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février engendre des pénuries chroniques d’intrants essentiels tels que le pétrole, le gaz, l’alu- minium, le palladium, le blé, le tournesol et le maïs, exacerbant davantage les pressions infla- tionnistes à l’œuvre et réduisant la visibilité sur la hausse de l’in- flation. A ces contraintes s’ajoute la sécheresse qui entrecoupe la croissance et pèse à son tour sur le pouvoir d’achat des consom- mateurs, véritable moteur du PIB. De ce fait, et selon les dernières prévisions de Bank- Al Maghrib, la croissance éco- nomique devrait ralentir et se situer autour de 1% en 2022. Heureusement que les finances publiques tiennent le coup. Mais pour combien de temps ?

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