Ère magazine, édition avril 2023

AVRIL 2023

REGARD SUR DEMAIN Plongée dans les coulisses de la prochaine Revue PARLER PRÉVOYANCE Une nouvelle gamme de produits à taux d’épargne variable AGIR POUR DEMAIN Les richesses méconnues de la biodiversité genevoise ET SI LA VIE ÉTAIT SIMPLE ?

ET SI LA VIE

ÉTAIT SIMPLE ?

8

16

Regard sur demain Dans les coulisses de la prochaine Revue genevoise avec Claude-Inga Barbey et Pierric Tenthorey 2

Parler prévoyance Les Rentes Genevoises

Cette année nous avons en outre réussi à obtenir une interview exclusive du marronnier officiel de la Treille, qui a la lourde responsabilité « d’annoncer le printemps ». Le premier numéro de l’année d’Ère magazine est aussi le traditionnel berceau de l’encart sur les comptes. A sa lecture, vous constaterez qu’en dépit d’une année très difficile pour tous les acteurs du marché, les Rentes Genevoises ont traversé l’exercice 2022 avec sé- rénité grâce à leurs provisions et réserves bien dotées, et peuvent ainsi aborder 2023 sur des bases solides. Je vous souhaite une excellente lecture d’un numéro qui nous rappelle que les choses qui font du bien sont souvent les plus simples.

C Ce numéro d’Ère magazine sent bon le printemps et nous rappelle que la vie peut être simple. Du rire, de la bonne humeur, la nature à portée de main, des projets communs pour s’engager au profit de la pla - nète, le tout dans une ambiance cosy où flotte la douce senteur d’une bougie allumée. C’est ainsi que nous vous emmenons à la rencontre de Claude-Inga Barbey et Pierric Tenthorey, deux des cer- veaux de la traditionnelle Revue genevoise, afin de dé - couvrir les secrets de fabrication du rire et de la bonne humeur. Passage ensuite de la salle de théâtre au plus grand théâtre du monde, la nature qui nous entoure, avec la balade d’un passionné, Bertrand von Arx, le directeur du Service cantonal genevois de la biodiver- sité. Votre escapade dans la nature se poursuivra avec la découverte de La Fresque du Climat, une approche ludique et collaborative pour sensibiliser aux enjeux climatiques. Enfin, Serge Rogivue vous fera partager sa passion pour la fabrication des bougies.

innovent avec un nouveau produit alliant taux d'épargne variable et garanties

Eclairage Interview du marronnier de la Treille, l'annonciateur officiel du printemps 22

Gestes responsables La Fresque du Climat, des ateliers pour sensibiliser aux enjeux climatiques

12

18

Agir pour demain Bertrand von Arx est au chevet de la biodiversité genevoise depuis deux décennies

Retraite étonnante Ancien chasseur de têtes, Serge Rogivue s’est reconverti dans la fabrication de bougies

Pierre Zumwald Directeur général

1

èremagazine - avril 2023

RENCONTRE AVEC

ET PIERRIC TENTHOREY BARBEY CLAUDE-INGA

Ils sont deux des cerveaux, déjà en ébullition, de la prochaine Revue genevoise et nous livrent leurs secrets de fabrication. La « première » du spectacle est prévue le 12 octobre 2023.

2

3

avril 2023 - èremagazine

èremagazine - avril 2023

« Le spectacle vit avec le public, il n’est pas figé. » Pierric Tenthorey Metteur en scène de la Revue genevoise

L

La comédienne et chroniqueuse Claude-Inga Barbey dirige cette année le pôle écriture de la Revue genevoise. Avec Laurent Deshusses, Marc Donnet-Monay et Pierric Tenthorey, qui assurera aussi la mise en scène du spectacle Un travail d’équipe. Claude-Inga Barbey et Pierric Tenthorey, nous sommes encore à plusieurs mois de la première représentation, mais la Revue c’est un travail de longue haleine ? Claude-Inga Barbey : J’ai déjà écrit une di- zaine de pages d’idées. Je suis l’actu, je re- garde et mets des idées de côté. Sur le fait par exemple que les usines fonctionnent à plein régime et que, pour économiser l’énergie, on nous demande de nous laver les dents à l’eau froide ! Cette année on aimerait travail - ler sur l’éco-anxiété, parce que c’est un sujet qui de toute façon va demeurer, guerre ou pas guerre. En parallèle, notre producteur Frédéric Hohl, très branché comédie musi- cale, a déjà choisi des musiques. Il y a toujours dans la Revue quatre passages obligés : ballet d’ouverture, ballet de fin de première partie, ballet d’ouverture de deuxième partie et bal- let final. J’ai déjà plus ou moins imaginé de quoi traiteraient ces quatre tableaux. En plus de cela, il faut neuf ou dix sketches par par- tie. Des sketches politiques – cela relève du mandat, c’est là où j’ai le plus de peine – et des sketches sociétaux plus intemporels sur lesquels on peut déjà travailler. Ce sont d’ail- leurs ceux qui marchent le mieux, parce que les gens ne s’intéressent finalement pas tant que ça à la politique ou ne connaissent pas si bien les personnalités de nos élus. Cette an- née, qui plus est, il y en a plusieurs qui s’en vont, Mauro Poggia, Anne Emery-Torracinta et Serge Dal Busco.

QUESTIONS EXPRESS À PIERRIC TENTHOREY Votre retraite idéale ?

▲ Pierric Tenthorey avait déjà participé à la mise en scène de la Revue 2021.

Avoir assez d’argent pour voyager, mais, paradoxalement, avoir aussi du temps pour peindre et écrire dans le jardin. Le moment le plus important de votre vie? Chaque instant! Donc maintenant cette interview… Qu’est-ce qui vous fait rire ? Les faiblesses humaines. Et l’inventivité de chacun pour les détourner. Dans mon cas, cela passe par le burlesque et le dessin animé. Ce que vous ne ferez plus jamais ? Essayer de travailler avec des gens qui sont incompatibles avec ma manière de fonctionner et me forcer en me disant que cela va être instructif. Je ne veux plus ça ! Que représente pour vous le printemps ? Pour moi c’est le changement que les Japonais savent si bien célébrer. Je suis fasciné par cette nature qui revient au printemps. Cette renaissance me touche beaucoup.

Il y a des sketches que vous pourrez encore intégrer au tout dernier moment ? Pierric Tenthorey : Il y a dans le spectacle des endroits où on peut ajouter une idée ou un sketch. Cela se fait au gré des répétitions, puis après les premières représentations quand on constate que telle chose fonctionne mieux comme ci ou telle autre comme ça. Le spec- tacle vit avec le public, il n’est pas figé. Claude-Inga Barbey : Les deux dernières scènes que j’ai écrites pour l’édition 2022, c’était celle avec Federer, car il venait d’an- noncer sa retraite une semaine avant qu’on commence. Et celle avec la reine d’Angleterre, décédée deux ou trois jours avant la première. La Revue en est cette année à sa 131 e édition, belle tradition !? Qu’est-ce qui vous plaît le plus ? Pierric Tenthorey : Il y a le côté music-hall que j’adore. Quand on m’a proposé la mise en scène la première fois en 2021, je me suis in- terrogé parce que la politique n’est pas mon domaine préféré. C’est l’aspect music-hall

qui m’a attiré. Il y a du sonore, du visuel, du burlesque. Tout cela doit se mélanger avec l’écriture pour faire un spectacle complet. Et il y a un humour propre à la Revue ? Claude-Inga Barbey : Il est propre aux auteurs, je pense. Et je suis contente pour cette année 2023 parce qu’on a tous le même état d’es- prit par rapport à l’humour. Nous rions tous les quatre des mêmes choses, Marc, Laurent, Pierric et moi-même. Pierric Tenthorey : Cela peut être méchant, mais pas moqueur. On peut être subversif sans être moqueur. Se moquer de la personne, d’une tare, d’un défaut physique, ça non merci. L’humour est parfois cinglant tout de même ! Claude-Inga Barbey : Il y a des prises de risque, mais peu de méchanceté. C’est impor- tant pour moi. J’ai un souvenir concret à ce su- jet. L’an dernier, j’avais écrit un sketch sur une politicienne genevoise et, dans ce sketch, à un moment donné, je sortais un poupon noir

4

5

avril 2023 - èremagazine

èremagazine - avril 2023

QUESTIONS EXPRESS À CLAUDE-INGA BARBEY Votre retraite idéale ? C’est pouvoir écrire librement de la fiction en restant chez moi. Le moment le plus important de votre vie ? La naissance de mes enfants et aussi le moment où je suis devenue grand-mère. Qu’est-ce qui vous fait rire ? Souvent des choses très absurdes. Oui, l’absurdité me fait rire ! Ce que vous ne ferez plus jamais ? Des enfants ! Que représente pour vous le printemps ? C’est une saison qui m’émeut beaucoup. Chaque printemps je me demande si ce sera le dernier.

La Revue, c’est un travail qui vous prend beaucoup de temps durant l’année ? Claude-Inga Barbey : Oui. Là on a dû faire les auditions pour les artistes de cette année et de 2024, donc il y a tout ce travail et cela prend du temps de recruter des gens. Il y a beau- coup moins d’acteurs que l’on croit qui sont disposés à jouer avec nous. La Revue est un spectacle qui est assez regardé de haut par le milieu culturel genevois. Alors que c’est un vrai travail d’acteur. Et surtout, à mes yeux, une des meilleures écoles pour ce métier parce que vous devez savoir tout faire : chanter, danser, avoir le sens du rythme. On est entre 16 et 18 personnes sur le plateau, c’est énorme. Donc c’est un boulot intense, ça doit être très bien préparé en amont, les textes doivent être nic- kel même si on doit les changer ensuite. Pierric Tenthorey : Et on travaille aussi en amont avec les chorégraphies et la scénogra- phie, on essaie de réfléchir, d’anticiper le plus possible. Les décors et les costumes ne se ré- alisent pas en trois jours. Anticipez bien alors ! Dernière chose : Vladimir Poutine était dans la Revue l’an dernier, il pourrait y être à nouveau ? Claude-Inga Barbey : Poutine, on a déjà une idée, oui, mais tout reste possible.

« La Revue est un spectacle qui est assez regardé de haut par le milieu culturel genevois. Alors que c’est un vrai travail d’acteur. Et surtout, à mes yeux, une des meilleures écoles pour ce métier parce que vous devez savoir tout faire : chanter, danser, avoir le sens du rythme.» Claude-Inga Barbey Auteure et comédienne de la Revue genevoise

en plastique en disant : « Vous allez peut-être bientôt enfanter. » Et le soir où elle est venue, je me suis dit : « Peut-être que cette femme ne peut pas avoir d’enfant. Ou qu’elle a fait douze fausses couches. » J’avais l’impression de m’en prendre à l’individu et plus à la figure politique. Et du coup je me suis sentie très mal de faire ce sketch. Et vous espérez quoi pour le spectateur ? Qu’il soit plus intelligent, qu’il se détende, se régale ? Claude-Inga Barbey : Pour moi le plus im- portant dans ce métier c’est que les gens ressortent plus heureux qu’ils ne sont entrés. Qu’ils ne se disent pas en sortant : « Ah ! ce doit être moi, je n’ai rien compris. » Il faut qu’ils sortent en disant : « J’ai tout compris et en plus je me sens hyperconcerné. » P ierric Tenthorey : Le côté intelligent me parle parce qu’on est vraiment dans une époque où, soit on se dit qu’il faut écrire des choses bêtes pour être populaire, soit on pense qu’il faut sur- expliquer les choses pour être compris… Alors qu’il y a une approche qui est bien plus intéres- sante : faire confiance à l’intelligence du public et toujours imaginer qu'il est plus intelligent que nous. Se dire : ils vont comprendre, mais pour cela il faut leur donner des clés. Après c’est aux gens de les ouvrir, ces portes !

6

7

avril 2023 - èremagazine

èremagazine - avril 2023

DE NOUVEAUX PRODUITS POUR VOTRE PRÉVOYANCE ! Les Rentes Genevoises se démarquent déjà de la concurrence par leurs taux garantis. Elles innovent aujourd’hui avec une nouvelle gamme de produits qui offre des perspectives de rendement supérieures, alliant taux d’épargne variable et garanties sur les prestations de rentes.

VRAI / FAUX « Il est impossible d’innover dans le domaine de la prévoyance. Tout ce qui peut être fait a déjà été fait. » FAUX ! Près de 175 ans après leur création, les Rentes Genevoises innovent une nouvelle fois en proposant une solution unique en matière de prévoyance. La nouvelle gamme de produits à taux d’épargne variable offre une combinaison optimale entre opportunités de rendement supérieures lors de la constitution du capital et garanties uniques sur les prestations de rentes.

LA PERFORMANCE DES RENTES GENEVOISES, POUR VOUS Proposée aussi bien pour les produits de 3 e pilier A, 3 e pilier B et Rente certaine, la gamme de produits à taux d’épargne varia- ble permet de profiter de la performance du portefeuille actions dans lequel les Rentes Genevoises investissent. Vous bénéficiez donc de toute l’expertise et du savoir- faire des Rentes Genevoises. Si ce choix peut représenter un risque en cas d’année boursière défavorable, il représente surtout

une belle opportunité de bénéficier de ren - dements supérieurs à ceux offerts par les produits à taux garantis (voir tableau ci-contre). Autre avantage : les frais sont limités grâce à la mutualisation des coûts de gestion du porte- feuille actions des Rentes Genevoises. DES PROFILS D’INVESTISSEMENTS ADAPTÉS À CHAQUE SITUATION Le choix du profil d’investissement dépend principalement de la durée d’épargne et de votre volonté de prendre plus ou moins de risques. Les Rentes Genevoises vous pro- posent trois profils qui vous permettent de ré - partir votre capital entre taux variable et taux garanti. Du modèle le plus prudent, avec une proportion plus grande de taux fixe, au mo - dèle plus dynamique, avec une plus grande part de taux variable (voir graphique ci-contre).

Plus votre durée d’épargne est longue, plus il est intéressant d’opter pour une part impor- tante d’épargne à taux variable. Commencer tôt à s’intéresser à sa prévoyance devient ainsi un véritable atout. Vous souhaitez sécuriser vos gains et ne plus prendre de risques ? Pas de problème ! Dès la troisième année de contrat, vous disposez de la possibilité de transformer votre produit à taux d’épargne variable en un produit sécurisé. A partir de ce moment, le taux d’épargne fixe défini à la si - gnature est appliqué à la totalité de votre capital. DES PRESTATIONS GARANTIES ET SUR MESURE Si cette nouvelle offre est novatrice en matière d’épargne, elle conserve à l’échéance tous les avantages propres aux Rentes Genevoises. En effet, l’Etablissement vous fait bénéficier de ses prestations traditionnelles et immuables : la transformation de votre capital en rente sécuri- sée. Qu’elle soit viagère (servie à vie), temporaire ou certaine, votre rente sera calculée sur la base de la performance du capital à taux variable et de celle du capital à taux garanti, selon les tarifs définis à la signature du contrat. La souplesse des prestations des Rentes Genevoises de- meure, avec la possibilité de faire de nombreux choix jusqu’au début du versement des rentes. UNE OFFRE UNIQUE SUR LE MARCHÉ La nouvelle gamme de produits des Rentes Genevoises vous offre des opportunités de rendement et des garanties uniques sur le

marché. En outre, ces produits performants se distinguent par leur simplicité et leur sou- plesse. N’hésitez pas à contacter nos experts. Ils sont à votre disposition pour répondre à vos questions et analyser votre situation, gratuite- ment et sans engagement.

Date

Valeur cumulée en CHF

31.12.2011 31.12.2012 31.12.2013 31.12.2014 31.12.2015 31.12.2016 31.12.2017 31.12.2018 31.12.2019 31.12.2020 31.12.2021 31.12.2022

100

113.92 134.78 150.93 152.23 156.32 189.53 171.88 210.15 217.75 251.82 210.48

Profil dynamique

Profil progressif

Profil modéré

20 %

Compte à taux d’épargne variable

40 %

60 %

Performance historique du portefeuille actions des Rentes Genevoises : exemple pour CHF 100.- investis le 31.12.11*

80 %

Compte à taux d’épargne garanti

60 %

40 %

POUR TOUT SAVOIR DE NOS NOUVEAUX PRODUITS rentesgenevoises.ch/produits/taux-variable

*Les performances ci-dessus sont présentées à tire d’exemple. Elles sont calculées sur la base de la composition passée du portefeuille et ne représentent pas une garantie de performances futures.

Durée minimale de l’épargne

16 ans

12 ans

8 ans

8

9

avril 2023 - èremagazine

èremagazine - avril 2023

LES RENDEZ-VOUS

PRÉVOYANCE

Souvent, les conseils concernant la prépara- tion à la retraite se concentrent sur les aspects financiers et n'abordent pas les changements psychosociaux qu’implique cette transition. Chacun souhaite vivre une retraite épanouis - sante et éviter les écueils. Cette conférence pré - sentera les 15 facteurs qui peuvent y contribuer. Conférencier : M. Patrick de Sépibus Coach en développement personnel 22 JUIN « LES 15 FACTEURS FAVORISANT UNE RETRAITE ÉPANOUISSANTE » Le Pilier, 8h00-9h00 29 JUIN «MAÎTRISER SON EGO POUR VIVRE EN BONNE SANTÉ ET PLUS LONGTEMPS » Le Pilier, 8h00-9h00 Dans notre société, le vieillissement est per - çu comme une maladie. De nombreuses recherches scientifiques sont menées pour trouver le remède miracle pouvant le stopper, voire l’inverser. Cette conférence propose une vision différente et offre des conseils pratiques pour aborder cette phase de vie de manière constructive, avec compétence et sérénité. Conférencier : M. Laurent Cordaillat Consultant indépendant en développement personnel

Le Pilier accueille le grand public pour le former et l'informer sur les diverses facettes de la prévoyance. Ces conférences, aux thèmes variés, sont animées par un(e) ou plusieurs spécialistes, et apportent aux participants une information claire et vulgarisée sur les différents enjeux de la prévoyance.

15 JUIN « COMPRENDRE LE RACHAT DE SON

24 AOÛT «LES NOUVEAUTÉS POUR LA RETRAITE DES FEMMES» Le Pilier, 8h00-9h00

2 E PILIER » Le Pilier, 8h00-9h00

La sécurité financière est indispensable pour aborder sereinement la retraite. Comment compléter les rentes des 1 er et 2 e piliers ? Com - ment préserver au mieux le patrimoine fami - lial et renforcer la prévoyance de ses proches ? Cette conférence exposera des éléments concrets et présentera en détail les multiples avantages offerts par la rente certaine. Conférencière : Mme Giuseppa Rao Conseillère en prévoyance aux Rentes Genevoises 25 MAI «LA RENTE CERTAINE COMME COMPLÉMENT DE RETRAITE» Le Pilier, 8h00-9h00

Lors de la votation du 25 septembre 2022, le peuple suisse a accepté le relèvement de l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans. Cette conférence résumera les conséquences et implications de cette votation et présente - ra les différentes innovations que ces chan - gements induisent dans le cadre de l’AVS, no - tamment les adaptations qui se profilent en matière de prévoyance professionnelle. Conférencière : Mme Franca Renzi Ferraro Conseillère et formatrice en prévoyance professionnelle

Le rachat de son 2 e pilier est un élément cen - tral pour combler une lacune de prévoyance tout en bénéficiant d’avantages fiscaux im - portants. Cette conférence abordera tous les aspects essentiels, tels que les avantages du rachat, les pièges à éviter, ou encore les alter - natives. Elle vous aidera à prendre des déci - sions en toute connaissance de cause. Conférencier : M. Fabrice Merle Conseiller en assurances sociales à la Fédération des entreprises romandes

POUR PLUS D'INFORMATIONS ET POUR VOUS INSCRIRE lepilier.ch/conferences

avril 2023 - èremagazine 10

11

èremagazine - avril 2023

Bertrand von Arx est le directeur du Service cantonal genevois de la biodiversité. Depuis vingt ans, il œuvre à préserver la nature en recherchant un équilibre entre le monde sauvage et l’activité humaine. BIODIVERSITÉ, L’INCROYABLE RICHESSE

S S’il travaille aujourd’hui dans un bureau, Bertrand von Arx est avant tout un terrien. Le Genevois a grandi à la campagne et a toujours eu à cœur de préserver les richesses naturelles d’un canton bien moins citadin qu'on ne le dit. Bertrand von Arx, la biodiversité, qu’est-ce que c’est ? La biodiversité, c’est le vivant. Nous en faisons partie. Préserver la biodiversité est essentiel. C'est en fait conserver ce complexe équilibre entre l’homme et son environnement naturel. On a tendance à l'oublier, mais ce sont, par exemple, les insectes et les micro-organismes présents dans le sol qui filtrent l’eau pour que nous puissions la boire. C’est grâce aux arbres et aux plantes que nous respirons l’oxygène présent dans l’air, grâce aux pollinisateurs comme l’abeille sauvage que nous mangeons des fruits. Alors si la biodiversité est menacée, nous le sommes également. Genève est un canton très urbanisé, on imagine que la biodiversité y est donc moins variée qu’ailleurs ? Détrompez-vous. Nous sommes un petit canton à la biodiversité foisonnante, car seul 1/3 du territoire est urbanisé et près de 45 %

est agricole. La moitié des espèces de la flore recensées en Suisse sont observables ici. On parle de 1700 espèces ! La faune est aussi très riche et variée, on peut ainsi rencontrer des chouettes chevêches, un oiseau rare qui se plaît dans la région. Cela s’explique par la diversité des milieux naturels. Il y a le lac, le Rhône, des marais, des prairies, des forêts, et la montagne n’est pas loin. Et cette richesse est menacée… Oui. Le nombre d’espèces sur liste rouge ne cesse d’augmenter, la biomasse diminue, les habitats des animaux sauvages sont de plus en plus morcelés et les paysages banalisés. C’est pour cela qu’il faut agir sans relâche en informant et en développant d’ambitieuses politiques publiques. L’Etat de Genève a pris conscience de cette urgence en se dotant, dès 2012, d’une loi sur la biodiversité. Dans son sillage, un plan d’action fort de 117 mesures a été établi, dont presque 90 % sont en cours ou terminées. Concrètement, que faire ? En Suisse, notre plus grand défaut est le « propre en ordre ». On a tendance à vouloir dompter notre environnement naturel. Une

 Avant de travailler pour le canton, Bertrand von Arx a vécu au Canada durant dix ans, en pleine nature, avec pour seuls voisins de la ferme familiale des loups et des grizzlys.

avril 2023 - èremagazine 12

13

èremagazine - avril 2023

« Notre plus grand défaut est le « propre en ordre ». C’est un vrai obstacle au maintien de la biodiversité.» Bertrand von Arx Directeur du Service de la biodiversité Office cantonal de l'agriculture et de la nature

Genève est un petit territoire. Comment développer des actions qui vont au-delà des frontières cantonales ? La biodiversité n’a pas de frontière. La coordi- nation avec nos partenaires est donc essen- tielle, que ce soit la Confédération, les cantons ou les départements de l’Ain et de la Haute- Savoie. Avec ces derniers, nous échangeons beaucoup et mettons sur pied des projets transfrontaliers pour garantir les continuités biologiques sur le terrain. Des mesures ont ainsi été introduites en partenariat avec les communautés de communes, les départe- ments, la SNCF ou encore la société autorou- tière ATMB. Vous faites ce métier depuis vingt ans. Sans lassitude ? Aucune ! Ce métier est une passion. J’ai gran - di dans la campagne genevoise. Enfant déjà, j’étais fasciné par la nature. Avec un groupe d’amis, nous passions des journées entières à observer la faune et la flore. En fonction des saisons, les paysages se métamorphosent. L’ambiance change. Les odeurs, les sons sont différents. Cette richesse extraordinaire doit être préservée et il me tient à cœur de parta- ger ces émotions. Il n’y a pas forcément besoin de voyager à l’autre bout du monde pour être dépaysé. En quelques minutes de bus ou de tram, chaque Genevoise et Genevois a accès à cette oasis de biodiversité. Il faut aujourd’hui se reconnecter à la nature, l’apprécier et sur- tout la respecter. Quelles sont vos principales préoccupations en ce moment ? Pendant longtemps, nous nous sommes foca- lisés sur la préservation des espèces menacées et avons totalement laissé de côté les autres. Or, on constate aujourd’hui que les moineaux sont par exemple toujours moins nombreux.

Certaines espèces communes, ou moins vi- sibles comme les insectes, souffrent sans que nous en ayons conscience. Par ailleurs, il faut absolument maintenir les diversités géné- tiques. Toutes les espèces sont constituées de populations formées d'individus tous généti- quement différents. C’est grâce à cette plu- ralité que les espèces réussiront à s’adapter à l’évolution de leur environnement et, peut- être, au changement climatique. La préservation de l’environnement est devenue une priorité, notamment politique. On peut donc être confiant, non ? Oui, mais les priorités changent très vite. On le voit en ce moment avec la crise énergé- tique. Désormais, la priorité est de produire de l’électricité. Mais cela ne doit pas se faire au détriment de l’environnement, qui nous apporte d'autres services essentiels. La facilité nous pousse à exploiter des espaces naturels considérés, à tort, comme vides, pour y déve- lopper les énergies renouvelables. Alors avant d'installer ces nouvelles sources d’énergie, il faut s'assurer que ces mesures en faveur du climat ne péjorent pas la biodiversité. Parlons d’avenir… Vous êtes optimiste ? J’ai intérêt à l’être ! Chacun doit redevenir conscient de l’importance de la biodiversité. Cela paraît bête, mais le raisin qui se trans- forme en vin… c’est possible grâce au vivant, grâce (aussi) à la biodiversité. A nous donc de tout mettre en œuvre pour la préserver.

QUESTIONS EXPRESS À BERTRAND VON ARX Votre retraite idéale ? Retrouver le plaisir de se hâter et non plus d'être pressé. Le moment le plus important de votre vie ? D'un point de vue très égoïste : ma naissance ! Qu’est-ce qui vous fait rire ? (Jaune!): Les experts en greenwashing. Ce que vous ne ferez plus jamais? Jamais ? Ça existe ce mot ? Que représente pour vous le printemps ? Le retour des fleurs et des espèces

pelouse doit être verte et parfaitement ton- due, aucune branche ne doit dépasser des haies : c’est un vrai obstacle au développe - ment de la biodiversité. Mais chacun peut agir. En laissant par exemple un tas de feuilles dans son jardin pour les hérissons, en gar- dant du bois mort où pourront nicher des insectes ou encore en plantant des buissons indigènes bien touffus qui serviront d’habitat à de nombreuses espèces. Tout cela participe à la multiplication des petits habitats naturels. Parallèlement, l’Etat doit informer et dévelop- per des projets ciblés. A Genève, par exemple, nous avons implanté environ 1 300 nouvelles zones humides. Ce sont de petites mares, très prisées des batraciens, situées en forêt, en bor- dure des champs ou même en ville. Ça n’a l’air de rien, mais ces surfaces participent active- ment au maintien de nombreuses espèces.

migratrices, qui représentent l'espoir, chaque fois renouvelé, de belles aventures…

SUR NOTRE BLOG : LA CARTO- GRAPHIE DE LA BIODIVERSITÉ GENEVOISE ET LES DÉTAILS DU PLAN D'ACTION CANTONAL rentesgenevoises.ch/blog

avril 2023 - èremagazine 14

15

èremagazine - avril 2023

L’association La Fresque du Climat dispense des ateliers de sensibilisation collaboratifs au grand public et aux entreprises. Basés sur des données du rapport du GIEC, ils ont pour but d’inciter les participants à agir concrètement pour la planète. SENSIBILISER AUX ENJEUX CLIMATIQUES S

▲ En Suisse, plus de 10 000 personnes ont déjà participé à un atelier de La Fresque du Climat.

ou expert, chacun y trouvera son compte pour développer ou approfondir ses connaissances. Les entreprises ont aussi la possibilité de pro- poser cette activité à leurs salariés, à l'image des Rentes Genevoises (voir encadré). Un in- tervenant agréé par l’association, spécialiste des enjeux de transformation et des méthodes d’intelligence collective en entreprise, animera l’atelier. L’ambition de La Fresque du Climat est consi- dérable. L'association s’est donné pour mission de sensibiliser, mais sans les faire culpabiliser, un maximum de personnes dans le monde, le plus rapidement possible, à la compréhension des phénomènes liés au changement clima- tique. Une manière de favoriser le passage à l’action puisque selon l’association, il est fort probable que rien ne se fera si on ne sait pas pourquoi on le fait.

Saisir l’ampleur des causes et des consé- quences des changements climatiques en seulement trois heures, voilà ce que propose La Fresque du Climat aux participants à ses ateliers. L’expérience se veut ludique et colla- borative. Un animateur présente aux partici- pants 42 cartes informatives issues des travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Elles illustrent par exemple la fonte des glaciers, les gaz à effet de serre, la hausse de la température, la montée des eaux, l’acidification des océans, les incen - dies ou encore les réfugiés climatiques. Les participants, réunis en petits groupes, doivent construire une fresque en retraçant les liens de cause à effet qui relient ces éléments. Une tâche qui permet de prendre du recul et de comprendre les enjeux climatiques dans leur globalité. Ensuite, un temps de discussion va faire appel à l’intelligence collective pour réflé - chir aux solutions et actions à mener afin de faire face aux changements climatiques. UN OUTIL OBJECTIF ET NON PARTISAN L’association ne prône aucune solution en par- ticulier. Non partisane, La Fresque du Climat

n’est rattachée à aucun mouvement militant. Elle estime que les solutions sont du ressort de la politique et dépendent de la sensibilité de chacun. L’association n’est donc ni pour ni contre aucune solution, mais elle se réjouit que chacun puisse s’emparer du sujet de façon éclairée. Elle assure que son outil est neutre et objectif, puisqu’il s’en tient aux données scien- tifiques solidement établies par le GIEC. Fondée en 2018 par l’ingénieur et spécialiste des questions climatiques Cédric Ringenbach, l’association française séduit par-delà les fron- tières. Plus de 800 000 personnes réparties dans 50 pays ont déjà participé à un atelier. Ceci grâce à un outil existant en 45 langues, plus de 35 000 animateurs bénévoles et une trentaine de salariés qui accomplissent la mission d’éducation et de sensibilisation de l’association. UNE SENSIBILISATION ACCESSIBLE À TOUS N’importe quel citoyen peut s’inscrire et parti- ciper à un atelier, à suivre en ligne ou en pré- sentiel, pour un montant de CHF 10.-. Novice

TESTÉ ET APPROUVÉ La Fresque du Climat a été l’opportunité de rassembler les collaboratrices et les collaborateurs des Rentes Genevoises en vue d’accroître leur sensibilité aux questions climatiques et environnementales. Cette formation ludique a permis d’insuffler une dynamique collective, de renforcer l’engagement et l’implication des participants, de parfaire leurs connaissances et de bénéficier d’un langage commun autour de ces questions.

PLUS D'INFORMATIONS SUR https://fresqueduclimat.org/

16

17 èremagazine - avril 2023

avril 2023 - èremagazine

LA

FLAMME

D’ENTREPRENDRE

Dans son métier d'avant, Serge Rogivue associait avec succès bon candidat et poste idéal. En 2022, il choisit de devenir cirier. Pour cet entrepreneur-né, passer du recrutement de personnel à la création de bougies correspond à une « simple » succession de cycles de vie.

avril 2023 - èremagazine 18

19 èremagazine - avril 2023

« La liberté de choisir sa vie, c’est pour moi le bien le plus précieux.»

Serge Rogivue Cirier

Question d’éthique, « déjà avant, je travaillais en priorité avec des acteurs économiques de la région. » La géographie a-t-elle joué un rôle dans la re- conversion de notre homme ? Il a beau affir - mer qu’il « n’a jamais été un mec à bougies », il n’empêche qu’enfant déjà, Serge Rogivue en façonnait du côté d’Epalinges, durant la période des fêtes de fin d’année. « Je trouvais cela mirifique », s’exclame-t-il avec des étin - celles plein les prunelles. Adepte de feng shui, l’ex-chasseur de têtes a visiblement su capter le potentiel d’exploitation d’une telle activité au

cœur des Alpes, région qu’il connaît bien pour la fréquenter depuis des dizaines d’années. Il a réalisé 2400 bougies et utilisé une tonne de cire en à peine douze mois. Et il songe déjà à la manière de développer son nouveau business. UNE IDÉE DÉSUÈTE Face à pareil enthousiasme, évoquer une quel- conque retraite frise l’incongruité. « J’y pense, répond-il sur un ton laconique. Ce qui m’in- terpelle, c’est le fonctionnement de notre sys- tème. » Et là, cet éternel actif devient volubile : « Le concept actuel est totalement has been, pas assez flexible. Il va créer d’énormes pro - blèmes dans les prochaines décennies et per- sonne ne s’en soucie. La Suisse devrait être en mesure de proposer des projets de société et de vie. » Une manière de voir que le cirier, formé auprès d’une artisane de Genève, applique de longue date. « L’existence est un enchaînement de cycles, l’entrepreneuriat, une question d’op- portunités. Depuis que je me suis lancé dans la création et la vente de bougies, j’ai l’impres- sion d’avoir rajeuni. J’éprouve les mêmes sen- sations que lorsque j’ai démarré mon cabinet de consulting. J’ai toujours bataillé pour sortir du cadre dans lequel la vision étriquée de l'en- trepreneuriat nous ligote. La liberté de choisir sa vie, c’est pour moi le bien le plus précieux. » Le succès de sa reconversion, Serge Rogivue l’attribue aussi au soutien inconditionnel de son épouse. Thérapeute, Valérie partage avec son mari la même quête du bien-être. Un bien- être que l’ancien recruteur de talents devenu cirier transpose désormais dans la douceur de son atelier-boutique en proposant la bonne bougie pour la bonne personne.

▲ Serge Rogivue a fait beaucoup d’essais pour maîtriser la cire de soja. Capricieuse, cette dernière nécessite une technique particulière pour développer toute sa richesse.

J « J’aime détourner les choses », glisse Serge Rogivue avec un air malicieux, au moment de couler délicatement de la cire dans un moule à briques. « Je prépare cette bougie pour une cliente qui cherchait un cadeau d’anniversaire à offrir à son fils maçon. Le récipient était tout trouvé!» Le bon contenant pour le bon conte - nu. Les éléments qui composent le nouvel univers professionnel du cirier tranchent avec ceux de ses précédentes fonctions, mais ils pré- sentent toutefois de surprenantes similitudes avec son métier d'avant. Durant dix ans, Serge Rogivue a occupé des res- ponsabilités au sein des ressources humaines d’une entreprise de la grande distribution. Un domaine exigeant qui lui a permis d’acquérir toutes les ficelles du métier. « J’ai adoré mon job ! Mais à un certain moment j’ai ressenti le besoin de changer. Travailler douze heures par jour m'amenait à me poser beaucoup de ques- tions. Je me suis dit que soit je continuais là où j’étais et j’y restais, soit je trouvais un poste de responsable RH ailleurs. » Brevet fédéral en ges - tion de personnel en poche, il part à la chasse de l’emploi de ses rêves. « Je n’avais absolument pas l’intention de me mettre à mon compte », se souvient-il, tout sourire. C’est pourtant ce qu’il fait six mois plus tard en créant, en 2001, son propre cabinet de recrutement.

▼ Cinq cents grammes de cire de soja assurent cent heures de flamme. Les bougies du cirier de Gryon sont parfumées subtilement et sont rechargeables.

UN LIEU ET DU SENS Aujourd’hui, le recrutement de personnel ap- partient au passé. Son énergie, Serge Rogivue la consacre à sa passion : les bougies. Dans son atelier boutique ouvert il y a une année, le Gryonnais d’adoption laisse libre cours à sa créativité. Comment ce Lausannois établi précédemment à Montreux a-t-il élu domicile dans les Alpes vaudoises ? « Avec ma femme, Valérie, nous souhaitions vivre à la montagne. J’ai réfléchi à une activité qui me permettrait de fabriquer quelque chose en accord avec mes valeurs et ayant du sens. J’ai cherché un local et l’idée de concevoir et vendre des bougies s’est imposée. » Une réorientation à 180 degrés assumée à cent pour cent même si – petit bémol – il reconnaît ne pas parvenir à se sortir un salaire. Pas en- core. « Il me reste des étapes à franchir, mais je suis convaincu qu’il existe un marché intéres- sant à condition de respecter la ligne que je me suis fixée, à savoir privilégier les matières pures, de qualité et le commerce de proximité. » Et sur ce point, le Vaudois ne transige pas. La simple évocation du mot paraffine est bannie. Chez lui, il n’y a de place que pour la cire de soja végé- tale, les mèches en coton et en papier, ou en bois, les parfums naturels subtilement dosés et le partenariat avec des fournisseurs locaux.

LA NOUVELLE ACTIVITÉ DE SERGE ROGIVUE À DÉCOUVRIR EN VIDÉO SUR NOTRE BLOG rentesgenevoises.ch/blog

avril 2023 - èremagazine 20

21

èremagazine - avril 2023

IL ÉTAIT UNE FEUILLE Chaque année, l’éclosion de la première feuille du marronnier officiel, sur la promenade de la Treille, annonce l’arrivée du printemps à Genève. En cette année 2023, cette éclosion a eu lieu le 9 mars. Pour recueillir les impressions du célèbre marronnier sur la question, nous avons demandé à celui qui le fréquente quotidiennement de l'interviewer : son vis-à-vis, le presque tout aussi fameux banc de la Treille.

« Avec mes confrères, les autres marronniers de la Promenade, nous sommes 46 à adoucir les mœurs des passants aux belles saisons, grâce à notre frondaison luxuriante qui procure une ombre si bienfaisante.» Le marronnier de la Treille

Banc : On se tutoie ou on se vouvoie, pour l'interview ? Marronnier : On se tutoie ! Je tutoie toutes les célébrités et comme tu es connu comme étant le banc le plus long du monde avec tes 120 mètres, allons-y ! B. : Merci ! Si je n'étais pas aussi vert, je rougi- rais... Et tu tutoies quelles célébrités, à part moi ? M. : Oh ! depuis que je suis moi-même célèbre et célébré, j'ai eu l'occasion de tutoyer, notam- ment, Guillaume Henri, Vladimir Ilitch, Albert et un autre Henri. D'ailleurs eux aussi me tu- toyaient. Ils m'étaient reconnaissants.

B. : Je ne comprends pas... Qui sont ces gens ? Reconnaissants de quoi ? M. : Tu veux des noms de famille ? Dufour, Lénine, Cohen et Dunant. Ils venaient flâner ici pour se ressourcer, réfléchir, et ils m'étaient reconnais - sants de les apaiser. Grâce à moi, Henri Dunant est même devenu prix Nobel de la paix ! B. : Là, tu ne te vantes pas un peu ? M. : C'est vrai, je ne suis pas le seul à jouer les pacificateurs ! Avec mes confrères, les autres marronniers de la Promenade, nous sommes 46 à adoucir les mœurs des passants aux belles saisons, grâce à nos couleurs flamboyantes et à la qualité de notre frondaison luxuriante, qui procure une ombre si bienfaisante. B. : Dis, n'oublie pas que j'y suis pour quelque chose aussi ! C'est sur moi qu'on vient s'asseoir pour tous vous admirer ! Bon, l'heure est venue de parler un peu du printemps... M. : Alors là, pardon pour la rime, mais le prin- temps, c'est grâce à mon ami Laurent ! B. : Encore un prénom ! Laurent qui ? M. : Mais Laurent Koelliker pardi ! Le sautier, le secrétaire général du Parlement. C'est en- semble que nous faisons le printemps gene- vois. Dès les premiers jours de l'année, Laurent vient me scruter. Quand le moment approche, que mes bourgeons luisants et poisseux se gonflent et que finit par jaillir puis se détacher ma première douce et verte feuille, il commu- nique la nouvelle au public et aux médias. Ensuite, la date de cette éclosion est inscrite méticuleusement sur une tablette, recou- verte d’un parchemin, portant la mention

▲ La première feuille du marronnier fait généralement son apparition entre le 5 et le 24 mars.

« Observations sur la sortie des premières feuilles aux marronniers de la Treille ». Cette ta - blette se trouve dans la salle du Conseil d’Etat. B. : Heureuse république qui prend le temps de s’intéresser à une feuille de marronnier ! M. : Tu parles bien, pour un banc... B. : Dis-moi, ô marronnier, le bruit court, sur mon banc, que tu te mets au boulot de plus en plus tôt pour bourgeonner. C'est vrai ? M. : C'est faux et vrai à la fois. C'est faux parce que jamais un marronnier ne se mettra au bouleau, c'est une question de fierté géné - tique. Mais c'est vrai que nous bourgeonnons de plus en plus tôt. On parle du réchauffe- ment climatique, mais aussi du bétonnage de la ville qui augmente la réverbération, donc la chaleur. Mais ce genre de leçons, c'est plutôt aux élèves que ça s'adresse. Pas au banc, non ? B. : Tu as raison. Des confrères qui font bancs d'école me l'ont déjà dit. Encore une question. « Marronnier » c'est ton nom de famille, mais ton prénom c'est quoi ? M. : « Le Quatrième ». Parce que depuis que la coutume existe, je suis le quatrième marron- nier à faire le job de la première feuille.

B. : Pour faire écho à ce que tu dis, si on parle du « banc de la Treille » en général, il existe depuis 1767. Donc j'ai 256 ans. Mais, en toute modestie, comme j'ai été totalement refait à neuf en 2017, euh... j'arrive sur mes six ans. M. : Ah ah ! je vois ! un jeune banc-bec en somme ! B. : Monsieur le marronnier aime les jeux de mots ? Qu'il sache alors que le bois qui me compose est le frêne. Et que « freine », c'est ce que je chuchote à l'oreille du promeneur stressé, pour qu'il vienne prendre le temps de m’hono- rer de son postérieur. M. : Et prendre le temps de m'admirer ! Merci à toi pour ce travail d'équipe !

avril 2023 - èremagazine 22

23

èremagazine - avril 2023

GOLF, BBQ ET BONNE

HUMEUR! L’été qui sonne à nos portes et les belles journées ensoleillées sont une nouvelle occasion d’inviter nos assurés à participer à une tradition que nous affectionnons particulièrement. Joies golfiques sur green, déjeuner convivial et plaisirs partagés sont au menu des 15 es journées d’initiation au golf des Rentes Genevoises.

IMPRESSUM

UNE EXCLUSIVITÉ POUR LES ASSURÉS DES RENTES GENEVOISES Pour vous inscrire, deux possibilités très simples s’offrent à vous : 1. Scannez le QR Code ci-dessous ou saisissez l’adresse www.rentesgenevoises.ch/initia- tion-golf sur votre navigateur. 2. Quel que soit le moyen choisi, vous accéde- rez directement à notre site internet et au formulaire d’inscription en ligne. Complé- tez les champs avec vos coordonnées puis cliquez sur « envoyer ». Aucune inscription ne sera prise par téléphone. Les assurés qui s’inscrivent pour la première fois seront privilégiés. Pour les fidèles habitués, il sera tenu compte du nombre de participa- tions au cours de ces dernières années. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au mardi 30 mai 2023 et seront enregistrées par ordre d’arrivée. Chaque personne inscrite recevra un e-mail confirmant ou non sa participa - tion aux 15 es journées d’initiation au golf des Rentes Genevoises, au plus tard le vendredi 2 juin. A noter que la correspondance se fera uniquement par voie numérique.

Editeur responsable Rentes Genevoises Place du Molard 11 Case postale 3013 1211 Genève 3 +41 22 817 17 17

Crédits photos Couvertures,

Regard sur demain, Agir pour demain, Retraite étonnante Eclairage Sébastien Moret Edito Alan Humerose Parler prévoyance Mike Wolf Le Pilier Rentes Genevoises Gestes responsables Mary-Lou Mauricio Coin des assurés Gettyimages Tirage 17400 exemplaires

info@rentesgenevoises.ch www.rentesgenevoises.ch Responsable marketing

et communication Sébastien Ramseyer

Jeudi 8 juin et vendredi après-midi 9 juin 2023 Au Golf de la Vieille-Bâtie 1239 Collex-Bossy

Graphisme Emakina.CH

Rue Le-Royer 13 1227 Les Acacias Texte JB COMM Rue d'Octodure 29C 1920 Martigny Impression Imprimerie Baudat SA Route de Cossonay 194 1020 Renens

Trois bonnes raisons doivent vous convaincre de vous inscrire à ces joutes en plein air, aux portes de Genève : 1. Des professionnels vous feront découvrir toutes les facettes du golf au travers de quatre ateliers. Un programme sportif qui ré- veillera le champion qui sommeille en vous. 2. A midi, la traditionnelle grillade du chef des lieux réunira tous les participants, pour un moment fort de partage. 3. Ces réjouissances golfiques et culinaires seront aussi l’occasion de faire plus ample connaissance et de tisser des liens, en toute convivialité et dans la bonne humeur.

© Rentes Genevoises 2023 Tous droits réservés. Toute publication par un tiers est soumise à une demande d'autorisation préalable auprès de l'Editeur responsable. Les informations commerciales présentées dans ce magazine sont publiées à titre d'indication générale. Elles ne sont pas assimilables à une offre contractuelle au sens de la loi. Les propos des personnes interviewées dans ce magazine relèvent de leur seule responsabilité et ne représentent pas nécessairement le point de vue des Rentes Genevoises.

POUR PLUS D’INFORMATIONS ET POUR VOUS INSCRIRE www.rentesgenevoises.ch/initiation-golf

avril 2023 - èremagazine 24

Page 1 Page 2-3 Page 4-5 Page 6-7 Page 8-9 Page 10-11 Page 12-13 Page 14-15 Page 16-17 Page 18-19 Page 20-21 Page 22-23 Page 24-25 Page 26-27 Page 28

Made with FlippingBook Ebook Creator