COMMUNAUTÉ
editionap.ca
(Suite de la page 7) L’idée d’inviter une telle personnalité à l’école est venue d’un consensus des professeurs et de la direction dans le but académique de faire découvrir une facette du Québec. « C’est tout un hon- neur pour nous de recevoir M. Vaillancourt. Quand il a accepté notre invitation, nous étions très surpris. Il a été très sympathique et les enfants ont beaucoup aimé travailler avec lui », indique l’enseignante, Sophie Perreault. C’est en effet ce qui en ressort lorsqu’on aborde la question avec les jeunes de l’école. « J’ai beaucoup aimé qu’on n’ait pas de thème obligé. C’est impressionnant
de voir toutes les œuvres qu’il a fait dans sa vie », raconte Alexia Pesant, 10 ans. Un sentiment que partage aussi Mikaël-André Dansereau, 11 ans. « J’ai beaucoup aimé l’expérience. J’ai pu faire des dessins qui me représentaient. J’y ai illustré des valeurs importantes pour moi comme le respect, la paix et l’amabilité », explique ce dernier. Armand Vaillancourt aura ainsi marqué Saint-Hermas et sa jeunesse en expliquant l’importance de l’art dans la vie et la culture. Dans son atelier de création, il aura informé les jeunes de l’importance de véhiculer de belles valeurs dans leurs œuvres.
Nul n’est prophète en son pays
œuvres à même le métal, le bois et divers matériaux. La peinture est également un médium qu’il aime beaucoup. Avec plusieurs artistes, il a fréquenté au- trefois un lieu surnommé « la Place des Arts », sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, lieu qu’occupe aujourd’hui l’actuelle Place des Arts de Montréal. Entre ses nombreux voyages, il a ap- porté une ouverture d’horizons et des inspirations originales au Québec. Parmi les œuvres qu’il a confectionnées ici, il y a l’arbre de la rue Durocher (qui est actuelle- ment exposé au Musée des Beaux Arts de Québec) et le pont piétonnier de la rivière Bourbon à Plessisville. Actuellement, il planifie d’aménager une œuvre à Longueuil en l’honneur du syndi- caliste, feu Michel Chartrand. « Michel et sa femme, Simonne, étaient des amis person- nels. Ils se sont battus pour qu’il y ait plus de justice sociale », a-t-il confié. L’œuvre qui devrait nécessiter près d’un million de livres de métal coûtera 1 million$.
JULIE GODIN julie.godin@eap.on.ca
MIRABEL | Lors de son passage à Saint- Hermas, l’artiste de renommée mondiale, Armand Vaillancourt, est venu témoigner du fait qu’il est difficile de faire des arts au Québec et d’être reconnu. Aujourd’hui âgé de 83 ans, il trouve toujours l’énergie de visiter des écoles et de communiquer sa passion des arts aux jeunes. Une façon pour lui de signifier l’importance de l’art. Le peintre et sculpteur Armand Vail- lancourt est un artiste de renom connu à travers le monde et qui a beaucoup mar- qué l’art québécois. De par son adhésion aux valeurs véhiculées par le célèbre Refus global (1948), qui s’opposait à l’art conven- tionnel et au conformisme d’autrefois, Il a su se faire connaître pour ses gestes d’éclat mais surtout pour ses œuvres de grandes dimensions. Malgré cela, il affirme que les musées montréalais le boudent. « J’ai eu plusieurs invitations pour tenir des expositions un peu partout au monde, mais jamais une of- fre n’est venue de Montréal. Je pense qu’ils ont peur de mon franc-parler », a-t-il confié aux enfants. Toutefois, il a dit aux jeunes de ne pas se laisser décourager par cela si ça leur arrivait. Au cours d’un long exposé, il est venu présenter ses nombreuses œuvres d’art « titanesques ». Il a parlé des œuvres réalisées à San Francisco (1971) et en République Dominicaine (1985). Il a aussi présenté la murale Pathfinder qui a été réalisée avec plusieurs artistes internationaux sur un mur extérieur de la librairie Pathfinder, un im- meuble de six étages à New-York, en 1988. Il y a notamment peint Louis Riel, le célèbre métis manitobain défenseur des droits des amérindiens et des droits de la personne, condamné à mort à Régina en 1885. L’apport d’Armand Vaillancourt à l’art québécois Armand Vaillancourt est considéré com- me « celui qui a apporté l’art dans la rue » al- ors qu’avant, l’art était plutôt confiné entre les murs des musées. Il est considéré com- me un artiste rebel de par ses convictions et sa conscience sociale. Il a créé plusieurs
Photos Julie Godin
CE N’EST PAS CETTE PUBLICITÉ QUI VOUS AIDERA À DÉCOUVRIR DE NOUVEAUX MARCHÉS.
Armand Vaillancourt a présenté plu- sieurs de ses oeuvres. Ce tableau a no- tamment suscité plusieurs exclamations d’émerveillement de la part des élèves.
Visitez bdc.ca/croiseedeschemins pour apprendre comment des entrepreneurs ont vécu la croissance de leur entreprise, ou communiquez avec nous pour découvrir des services de financement et de consultation sur mesure qui répondent à vos défis de croissance.
BDC est la seule banque qui s’investit uniquement auprès des entrepreneurs.
Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online