Express_2012_06_08

Les agriculteurs nord-américains : des modèles de persévérance Il faut un sacré tempérament pour être agriculteur en Amérique du Nord. Les fermiers, ceux qui restent à taille humaine et ne cherchent pas à rivaliser avec l’industrie,doiventfairepreuvedecréativitépournepas tomber en faillite ou en dépression. LE CONSTAT EST BRUTAL En agriculture, pour gagner de l’argent, il faut beaucoup investir, de trois à cinq fois plus que dans le commerce ou l’industrie. Même dans ce cas, le revenu agricole des petites exploitations reste faible. Les causes? Les incertitudes du métier, les débou- chés insuffisants et l’inflation des coûts, coincés entre aléas climatiques, cours erratiques des pro- duits agricoles sur les marchés mondiaux, pres- sions financières et concurrence des producteurs beaucoup plus gros ou intégrés avec l’industrie. Comment dégager un revenu décent, lorsqu’on est endetté et que son chiffre d’affaires est aléa- toire?

Le coût du stress aux États-Unis représente 300 milliards de dollars annuellement. Le monde agri- cole participe largement à ce fléau en Amérique du Nord. Il y a deux fois plus de suicides chez les fermiers qu’en ville. C’est souvent grâce aux épou- ses, qui s’assurent d’un salaire extérieur tout en travaillant le soir et les week-ends sur la ferme, que les faillites sont évitées. Voilà pourquoi au Canada, les femmes d’agriculteurs sont quatre fois plus stressées que celles qui vivent en ville. LES PERSPECTIVES SONT OPTIMISTES Les produits agricoles sont en forte demande mondiale. L’exportation pourrait être une autre solu- tion pour les petits producteurs, à condition qu’ils soient organisés entre eux. L’idéal serait qu’ils agis- sent ensemble pour mieux vendre, mais aussi pour s’entraider. Au Canada, le système de gestion de l’offre garantit la stabilité du secteur laitier, mais que se passerait-il en cas d’ouverture au marché mondial?

Les petits agriculteurs souffrent de l’incertitude du lendemain lorsqu’ils ne bénéficient pas d’un marché protégé et de quotas, comme dans le modèle cana- dien de la gestion de l’offre, pour le lait, la volaille et lesœufs.Mais leprixduquota laitierplombe larelève en augmentant le prix des fermes au détriment de l’investissement et d’une taille plus compétitive. Les agriculteurs se sentent par ailleurs souvent iso- lés. Le manque de solidarité du monde agricole est un phénomène générationnel qui s’est développé avec la concurrence acharnée. Le risque perma- nent de faillite, le poids de la dette, la difficulté de trouver du personnel, l’impossibilité de prendre des vacances et le manque de dialogue causent souvent une dépression ou un taux de stress élevé.

STE-ANNE GARAGE Mécanique générale/General mechanic Vérification mécanique/Safety inspection Alignement/Alignment Essence - diesel/ Diesel - gaz

5077, County rd. 14, Saint-Eugène ON K0B 1P0 Tél. : 613 674-2177 Téléc. : 613 674-1266 VALMETAL • IDEALE • JAMESWAY • VICWEST VENTILATION • ASTON • ÉQUIP. DUSSAULT Séguin Dairy Farm Equip. vente - service - sale

697, rue Principale, Ste-Anne-de-Prescott,ON Tél./Téléc. : 613 674.3205

• Béton • Service technique • Bloc de béton

FERNAND PRÉGENT &FILS/SON INC. SYSTÈME COMPLET DE FILTRATION D’EAU Appeler Jonathan Royer au 613 551-0557 • 613 675-1818

Claude Prégent C.P. 220, Alfred

Bureau : 613 679-2200

Ontario K0B 1A0

Made with FlippingBook flipbook maker