02-2016 F

Burkina Faso

En mai 2015, je suis allé avec Adrian Förster au Burkina Faso afin d’évaluer le Centre Evangé- lique de Formation Missionnaire (CEFM) qui est soutenu par l’AME. Cette évaluation a mon- tré beaucoup de choses positives mais aussi quelques faiblesses. Il est clairement ressorti que la majorité des étudiants après leurs for- mations n’arrivent pas à s’autofinancer et c’est justement un des buts de cette formation qui ne propose pas seulement un enseignement théologique mais aussi une formation arti- sanale pour les hommes et pour les femmes. Pour cette raison notre partenaire réfléchit comment adapter la partie artisanale de cette formation afin d’obtenir de meilleurs résultats. Cependant l’évaluation a aussi montré que les diplômés sont très motivés et qu’ils réalisent un précieux travail pionnier. Ce qui nous a aus- si encouragé c’est que notre église partenaire l’EE/SIM prend ses responsabilités avec leur anciens étudiants. Nous nous réjouissons pour la suite de notre travail en commun. L’objectif du CEFM est de former des person- nes qui ont à cœur une ethnie musulmane ou animiste. Ils reçoivent chez nous une forma- tion manuelle et théologique et sont prépa- rés pour aller vivre et travailler dans une telle ethnie. DE LA THÉORIE À LA PRATIQUE En janvier 2015, l’école comptait onze couples. Neufs couples sont laïcs, les deux autres des couples de pasteurs. En avril, quatre couples sont partis dans différents villages. Jürg PFISTER, responsable du pays jusqu’à la fin 2015. CEFM

Ils sont revenus avec des expériences très variées: un couple a été chassé à deux endroits et accueilli seulement au troisième. Le deuxième couple a vécu dans un endroit sans aucun contact possible avec le monde extérieur – une expérience particulière. Le troisième couple était surpris du grand intérêt ma- nifesté par les habitants du village. A la fin du mois, un culte a eu lieu un diman- che dans «leur» village avec plus de 30 personnes, dont deux chefs de clan. Le quatrième couple a eu pour la première fois des contacts avec des musulmans, étant donné qu’ils ont habité durant tout le mois dans une famille musulmane. A la suite de ces engagements, des communautés ont vu le jour dans deux vil- lages. Les responsables de nos églises partenaires dans les régions concernées s’organisent maintenant pour accompagner ces communautés. Quel cadeau! Deux couples ont achevé leur formation début 2016. Pour la nouvelle année scolaire, nous avons reçu tellement de candidatures que nous avons dû en re- fuser en raison dumanque de place – nous sommes enthousiasmés que tant de personnes s’intéressent à ce travail et souhaitent s’y engager! Nous avons pour la première fois un étudiant étranger qui vient du Nigéria et nous avons aussi reçu une candidature d’une autre dénomination du Burkina Faso. C’est un enrichissement que les intéressés proviennent d’arrière-plans et de localités très différents et puissent ainsi apporter le message dans leur en- vironnement. En ce moment, nous devons relever les défis suivants: • Correspondance entre le programme d’étude et les besoins réels de nos futurs collaborateurs interculturels, en particulier dans le domaine de la formation pratique. • Il est important que nous puissions disposer de suffisamment de terrains afin que les étudiants puissent cultiver des champs durant leur séjour. • Nous avons besoin de tentes que les étudiants doivent pouvoir emporter pour leur phase pratique, car il est souvent très difficile de trouver un hé- bergement dans les villages. DÉFIS DANS LE TRAVAIL GRAND INTÉRÊT POUR LA FORMATION

Un grand merci pour l’énorme soutien que nous ressentons toujours à nouveau – que ce soit dans la prière ou financièrement!

Aristarque Djingri LANKOANDÉ, directeur du CEFM

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