Vision_2016_03_17

COLLECT I V I TÉ • COMMUN I TY

Les affaires au féminin

VÉRONIQUE CHARRON veronique.charron@eap.on.ca

prennent les choses. « Les femmes, on a des défis particuliers parce que l’on ne prend pas nos décisions de la même façon, parce que l’on n’a pas lesmêmes réseaux de contacts, parce qu’on ne sait pas toujours à quelles portes frapper. Ce qui est bienmaintenant, c’est qu’il y a des ressources qui existent, qui connaissent ces réalités-là et qui essaient de s’adapter. » « La plupart des femmes ont le réflexe de se dire que l’entrepreneurship ce n’est pas pour elles, a poursuivi Mme Côté. Si elles font leur travail, si elles vont chercher les formations nécessaires et qu’en plus, on y ajoute les élé- ments pour qu’elles réfléchissent aux acquis qu’elles ont et qui peuvent être transférés en capacité entrepreneuriales, elles vont devenir les femmes d’affaires auxquelles elles rêvent et elles vont réaliser les projets d’affaires qui les inspirent. » D’ailleurs, pour encourager les jeunes filles à poursuivre leur rêve entrepreneurial, Ethel Côté a suggéré de faire une place plus grande aux femmes d’affaires dans les écrits écono- miques. Selon elle, les modèles mis de l’avant sont enmajorité des hommes, et ce, malgré le fait qu’il y a des centaines de femmes, notam- ment dans Prescott-Russell, qui pourraient servir d’exemples. « Il faut lesmettre en évidence. Si les jeunes filles qui pensent partir en affaires avaient des modèles de femmes d’affaires, à différentes étapes de développement, je pense qu’il y aurait beaucoup plus de jeunes filles qui par- tiraient en affaires. »

La Journée internationale des femmes a eu lieu le 8 mars dernier, une occasion pour plusieurs organismes de la région de célébrer l’implication des femmes dans la communauté. C’est d’ailleurs ce qu’a fait le Centre Entrepreneurship de Prescott-Russell (CEPR), le 9mars dernier, en organisant un 5 à 7 dédié aux femmes entrepreneures. Elles étaient près d’une quarantaine à assister à la soirée organisée par le CEPR. Le réseautage a caractérisé cet événement qui a été apprécié des femmes d’affaires. « C’est bien de rencontrer d’autres per- sonnes qui sont dans le même bateau, a af- firmé Vicky Jean-Louis de l’entreprise Golden Hill, située à VankleekHill. Ça donne l’occasion d’échanger, de s’entraider et d’apprendre. » « Ça apporte de l’assurance de voir qu’il y en a d’autres aussi passionnées, de voir qu’en- semble, on se soutient, et qu’il y a de l’aide qui est disponible dans la région », a pour sa part affirmé Judith Barbarie, directrice des opérations de l’Académie entrepreneuriale de Prescott-Russell. Pour elle, le nombre de femmes en affaires dans la région est impres- sionnant. « C’est étonnant et même très émou- vant de voir autant de femmes en affaires qui sont innovatrices et acharnées. Je n’avais pas l’impression que dans notre région il y en avait autant. » Cetteméconnaissance des femmes entre- preneures a d’ailleurs été dénoncée par la

Les femmes d’affaires présentes au 5 à 7 organisé par le CEPR étaient fières de prendre part à cet événement, ce qui leur a donné l’occasion de discuter avec d’autres entrepreneures. À l’arrière : Caroline Arcand du Groupe Convex; Estelle Patenaude d’Impression; et Vicky Jean-Louis de Golden Hill. À l’avant : Cindy Casey, conseillère aux entreprises en entrepreneurship de Prescott-Russell; Thaciana Mutumwinka de Tabitha Oasis International; Ethel Côté demécènESS; et Judith Barbarie de l’Académie entrepreneuriale de Prescott-Russell. —photo Véronique Charron

conférencière de la soirée, Ethel Côté. Cette dernière, qui est la fondatrice de l’entreprise mécènESS, est activement impliquée en ma- tière de solidarité et d’économie sociale depuis plus de 30 ans. « Je pense que la situation des femmes en affaires, c’est comme un secret bien gardé. Il y en a des milliers dans l’est de l’Ontario et des millions à travers le monde, mais on n’a pas tendance à les retrouver, a-t-elle indiqué. Il y a

plusieurs entreprises qui sont gérées et créées par des femmes et qui ont de l’impact dans la communauté. On gagnerait à les connaître davantage. » Surmonter les défis Interrogée sur les défis supplémentaires que doivent affronter les entrepreneures, Mme Côté a tenu à préciser que la différence entre les hommes et les femmes en affaires se situe surtout dans la façon dont ces dernières entre-

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2756 rue Chamberland Street, Rockland, On K4K 0B2 •

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