Carillon_2017_02_24

Agressions sexuelles : des chiffres Globe andMail a découvert qu’enmoyenne une plainte pour agression sexuelle sur cinq est déclarée « non fondée », c’est-à-dire qui n’a pas suffisamment de preuves. confié Linda Smith, la directrice des Services aux victimes de Prescott-Russell.

ÉLISE MERLIN elise.merlin@eap.on.ca

expliqué Anne Jutras, directrice du centre Novas-CALACS francophone. « Nous allons discuter avec la PPO de la région pour voir s’il y a un problème dans le système et si un changement doit être fait pour éviter ces situations-là », a-t-elle expliqué. La PPO, qui est chargée de la sécurité dans la région de Prescott-Russell, a expliqué que la situation est complexe pour ce genre d’agression. « Nous ne commenterons pas ce sujet. C’est très complexe. Les enquêtes peuvent varier. Des victimes ne portent pas plainte tout de suite. Généralement nous traitons toutes les plaintes, nous sommes très proches et très présents dans la com- munauté », a affirmé Cynthia Savard de la PPO, détachement de Rockland. Plusieurs dossiers vont donc être réévalués dans la région, notamment à Hawkesbury. Certaines plaintes manquent de preuves et de témoi- gnages pour que la police aille jusqu’au bout d’une enquête. D’avril à décembre 2015, Services aux victimes de Prescott-Russell explique avoir aidé 300 personnes. Un nombre qui a doublé en 2016. À lamême période, 670 personnes ont eu recours à Services aux victimes de Prescott-Russell en 2016. Au moins 42 % étaient des victimes de circonstances tra- La hausse inquiétante des agressions dans la région

Le chiffre en 2015 était nettement plus bas. Services aux victimes de Prescott- Russell compte 12 incidents d’agressions sexuelles qui ont fait 15 victimes au total. Cent pour cent des appels pour que le centre vienne en aide aux victimes ont été faits par les policiers. « Les victimes peuvent avoir des préjugés ou avoir honte, il y a plein de facteurs qui vont être pris en considération et qui expliquent pourquoi les victimes ne portent pas plainte, soit tout de suite ou soit plus tard, et qui expliquent aussi pourquoi les victimes ne nous appellent pas, a indiqué Mme Smith. « Parmi ces chiffres, nous avons des femmes victimes d’agressions sexuelles dans la région, mais aussi des hommes, et ce n’est pas rare d’en voir », a-t-elle poursuivi. Un centre d’aide pour les victimes d’agression sexuelle devrait voir le jour très bientôt au sein de l’Hôpital Général de Hawkesbury (HGH). L’HGH a récemment obtenu du financement pour le lancement d’un nouveau Programme de soins aux vic- times d’agression sexuelle et de violence conjugale. Le programme, financé par le Réseau local d’intégration des services de santé (RLISS) de Champlain, donnera accès à une gamme de services spécialisés et de mesures de soutien aux victimes de violence sexuelle, dans leur communauté. Le programme répondra aux

Des chiffres qui ont plus que doublé entre 2015 et 2016, les agressions sexuelles touchent de plus en plus de personnes dans la région. Un sujet très délicat pour les autorités policières. D’ailleurs, 4000 dossiers d’enquêtes portant sur des agressions sexuelles qualifiées de « non fondées » par la Police provinciale de l’Ontario seront réexaminés en Ontario. Certains dossiers seront revus concernant des cas qui seraient survenus dans la région de Prescott-Russell. Une agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact phy- sique, commis par un ou plusieurs individus sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, notamment dans celui des enfants, par unemanipulation affective ou par du chantage. L’agression sexuelle est un crime et une violation des droits de la per- sonne. Après presque 18mois d’enquête, le

Une classification qui signifierait que la police considère qu’aucun crime n’a eu lieu. À la suite de cette enquête, La Police provinciale de l’Ontario (PPO) compte revoir 4000 enquêtes portant sur des agressions sexuelles qui ont toutes été jugées « non fon- dées », de 2010 à 2014. Le document révèle des disparités régionales et de profondes difficultés dans la façon dont la police traite les crimes à caractère sexuel au Canada. C’est l’est du pays qui est le plus tou- ché avec 2 % de plaintes « non fondées » à Winnipeg, 7 % à Toronto, 28 % à Ottawa, 36 % à Yellowknife et un chiffre inquiétant de 34 % dans Prescott-Russell. « Pour qu’un policier croit la victime, il faut que la plainte soit par- faite, que la victime qui est déjà traumatisée, se souvienne de tous les détails par exemple. Il y a une faille entre la réalité que subit la victime et ce que l’enquête demande », a

giques, 23 % des victimes de violence conjugale et 10 %des victimes d’agression sexuelle. Un chiffre sus- cite toutefois une véritable inquiétude. D’avril à décembre 2016, 45 inci- dents d’agressions sexuelles ont été signalés, comptant au total 66 victimes. « De ces incidents, 80 % ont été signa-

D’avril à décembre 2015, Services aux victimes de Prescott-Russell explique avoir aidé 300 personnes. Un nombre qui a doublé en 2016. À la même période, 670 personnes ont eu recours à Services aux victimes de Prescott- Russell en 2016.

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besoins médicaux, psychologiques, sociaux, médicolé- gaux et juridiques des victimes d’agres- sion sexuelle ou de violence conjugale. « L’élaboration et la mise en œuvre du Programme de soins aux victimes d’agression sexuelle

«

Grâce à ma formation et au stage en entreprise, j’ai pu gravir les échelons. »

lés par les policiers. Seulement 11 % des victimes d’agressions sexuelles ont com- muniqué avec nous pour avoir de l’aide », a Votre message voyagera plus loin avec nous. ANNONCEZ AVEC NOUS.

et de violence conjugale à l’HGH est indis- pensable afin que les victimes aient accès à une gamme de services spécialisés et des mesures de soutien, près de leur domicile. Le programme est axé sur les besoins immé- diats des victimes et réunira les forces de nos partenaires communautaires afin de mieux aider nos patients », a indiqué Marc LeBoutillier, directeur général de l’HGH. Le programme est en cours de développement et sera pleinement opérationnel au Service de l’urgence de l’HGH très bientôt. La PPO de Hawkesbury a indiqué être proche de sa communauté et venir en aide à n’importe quel moment aux vic- times. La nouvelle directrice de la PPO de Hawkesbury, Frankie Campisi, est d’ail- leurs très engagée dans la communauté et la défense des femmes. « Je prends cette cause très au sérieux et nous aiderons toutes les victimes », a-t-elle confirmé lors d’une entrevue.

Derek, diplômé en Techniques de chauffage, de réfrigération et de climatisation

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Le vendredi 24 février 2017

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