C O L L E C T I V I T É LE CURÉ DE GRENVILLE DÉPLORE LA SITUATION
PATRICK HACIKYAN patrick.hacikyan@eap.on.ca
peut être 250, ça devrait aussi être le cas à l’Église. Je vous rappelle qu’ici, plusieurs de nos églises sont immenses. Elles ont une capacité dépassant de loin ce nombre» rappelle celui qui a été bien connu pour son rôle d’enseignant et de directeur des élèves au Séminaire du Sacré-Coeur. Du côté de Hawkesbury, de l’autre côté du pont du Long-Sault à quelques kilomètres, le ton est plus léger et pour cause. Le curé de l’Église Saint-Pierre-Apôtre note que depuis qu’Hawkesbury est en zone orange, les Églises peuvent accueillir 30% de la capacité normale. «Ceci est une grosse amélioration comparativement à lorsque seulement 10 personnes étaient admises. Nous espaçons les bulles familiales. Dépendamment que nous ayons de grandes familles ou davan- tage de personnes seules, notre capacité varie entre 80 et 120 personnes», explique père Éric Robichaud. Aujourd’hui, même si la population de Hawkesbury devait revenir en situation de zone rouge, l’assistance permise ne retomberait pas à dix. Elle sera fixée mini- malement à 15% de la capacité du lieu de culte, en Ontario. Père Woodbury regrette qu’au Québec, si peu de considération est donnée aux pratiquants religieux pour le moment. «On nous a annoncé que pour la première fois, cette fin de semaine, nous pourrons accueillir 25 personnes. Ceci est en prévision de Pâques, qui est la fête la plus importante de la chrétienté, qui a déjà été annulée complètement l’année passée», déplore-t-il. Pâques sera célébré le 4 avril
Père Richard Woodbury, curé de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs de Grenville, déplore le double standard au niveau des contraintes pour le nombre de personnes pouvant assis- ter aux messes ou autres cérémonies religieuses. «Je ne cache pas une certaine amertume envers les autorités sanitaires québécoises actuellement», avance père Richard Woo- dbury, curé de l’église Notre-Dame-des-Sept- Douleurs. Le gouvernement a eu la bonté d’augmenter le nombre de participants aux messes et autres cérémonies religieuses dans des lieux de culte de 10 personnes à 25 à compter du 26 mars prochain. Pen- dant ce temps, les cinémas, eux, pourront accueillir jusqu’à 250 personnes.» Des raisons fréquemment évoquées pour justifier la restriction à 10 personnes étaient la possibilité accrue de chants lors des célé- brations religieuses ou encore d’accolades. On souligne aussi que l’assistance des messes a souvent une moyenne d’âge plus élevée que l’âge médian de la population. Père Woodbury n’est pas impressionné par ces objections, puisque les accolades ont été bannies des cérémonies depuis le début de la pandémie. De plus, les personnes âgées peuvent autant se faire contaminer dans un cinéma que dans une messe. «Je comprends qu’on prenne de grandes précau- tions sanitaires, mais quand au cinéma on
Père Richard Woodbury, curé de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, de Grenville, devant son Église construite en 1901. —photo Mylème Deschamps
en matière de santé mentale», soutient père Robichaud. Le curé de Hawkesbury note qu’avec l’aide de son équipe de bénévoles, les consignes sanitaires sont respectées religieusement. L’équipe de bénévoles de l’Église Notre- Dame-des-Sept-Douleurs, de Grenville, pourra s’affairer à accueillir jusqu’à 25 personnes pour ses messes dès le samedi 27 mars à 16h et dimanche 28 mars à 10h. Il est important de réserver sa place par téléphone.
prochain. «En Ontario, le gouvernement et les autorités sanitaires semblent avoir com- pris le caractère essentiel des cérémonies religieuses pour les personnes croyantes ou pratiquantes, remarque père Robichaud. En cette période, cela devient évident. Le spirituel et le psychologique n’ont souvent qu’une fine différence entre les deux. Avoir accès à des célébrations religieuses dans une période comme celle-ci, ou même en temps normal, a un impact positif de taille
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