FNH N° 1034 ok

F OCUS AGRICOLE

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JEUDI 9 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Produits alimentaires

◆ La hausse concerne pratiquement tous les produits de base dont une bonne partie est importée. ◆ Les prix restent fortement dépendants de l’évolution des cours à l’international. Le spectre de la flambée des prix se maintient

demande des pays importa- teurs visant à constituer des stocks de sécurité a, par ail- leurs, accru la tension sur les marchés. Le marché national entière- ment libéralisé est fortement dépendant des grands pro- ducteurs internationaux de

tudes concernant le temps sec et l’état des cultures en Amérique du Nord. Malgré une bonne récolte au titre de l’actuelle saison, le Maroc sera contraint d’impor- ter pas moins de 3 millions de tonnes toutes céréales confondues. Les importateurs devraient payer plus cher leur facture comparativement aux autres saisons. Outre le prix proprement dit des produits, il faut ajouter également un sur- coût du frêt qui, lui aussi, s’est inscrit à la hausse, aggravant le prix final. Excepté le blé tendre dont la farine est subventionnée par l’Etat, les prix transformés des autres céréales ont net- tement augmenté. La fédéra- tion des boulangers n’a pas manqué de manifester ses inquiétudes et les profession- nels du secteur demandent une intervention urgente des autorités concernées. Pour le sucre, autre produit de base dont le Maroc importe la moitié de ses besoins de l’étranger, l’Indice FAO des prix de ce produit a augmen- té de 1,7% en juillet et enre- gistre sa quatrième hausse mensuelle. Cette augmentation est prin- cipalement liée à ll'inflexibilité des prix du pétrole brut ainsi qu’aux incertitudes quant à l’impact des stagnations sur les rendements au Brésil, pre- mier exportateur mondial de sucre, tandis que les bonnes perspectives de production en Inde ont empêché une hausse plus importante. ◆

soja et de tournesol. Le Maroc importe la quasi- totalité de ses besoins dédiés à la consom- mation intérieure sous forme d’huiles brutes ou de graines à triturer. Ce qui expose fortement

Face à la pression de la demande mondiale, les cours des oléagineux observent un trend haussier.

le secteur à l’évolution des cours mondiaux. L’effet a également impacté les pro- ducteurs de l’aliment com- posé pour le bétail. Les prix ont été revus à la hausse de pas moins de 20%. Ce constat est observé pour d’autres produits de base comme les semoules ou les légumineuses qui ont connu une variation à la hausse des prix comprise entre 20 et 30%. Dans son dernier bulletin d’information, l’Organisation mondiale de l’agriculture et de l’alimentation (FAO) affirme que malgré un certain apaise- ment sur le marché mondial, l’indice des prix des produits alimentaires demeure plus haut de 31% comparative- ment au 31 juillet 2020. La même source explique que les cotations du blé ont pro- gressé de 1,8% en juillet pour atteindre leur plus haut niveau depuis la mi-2014, compte tenu notamment des inquié-

Force est de constater que cette progression des cours a été remarquée depuis plu- sieurs mois déjà. L’on se rap- pelle du coup de gueule des associations des consom- mateurs suite à la hausse des prix des huiles de table constatée au début de l’an- née 2021. Face à cette grogne, les pro- fessionnels du secteur sont montés au créneau pour apporter des explications. «Les matières premières ont connu à l’international une inflation majeure des prix de vente depuis mai 2020 et les cours des huiles ont augmenté de plus de 80%. Cette flambée des cours est notamment due à de mau- vaises conditions climatiques ayant impacté la récolte mondiale de l’ensemble des oléagineux» , affirment-ils. De même, la hausse de la

E n dépit d’une bonne année agricole, les prix de certains pro- duits alimentaires de base s’inscrivent à la hausse. Une tendance observée essentiellement pour les produits importés. Ce constat a été confirmé par la dernière enquête de conjonc- ture auprès des ménages, réa- lisée par le HCP. Au deuxième trimestre de 2021, 87,1% des familles marocaines déclarent que les prix des produits ali- mentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois contre une proportion minime (0,3%) qui ressent leur dimi- nution. Pour les 12 prochains mois, 70,6% de l’échantillon s’attendent à une poursuite de cette flambée alors que 2,9% seulement prévoient une baisse. Par C. Jaidani

Excepté le blé tendre dont la farine est subven- tionnée par l’Etat, les prix transformés des autres céréales ont

nettement augmenté.

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