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CULTURE
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JEUDI 22 AVRIL 2021
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EN BREF
Mode
◆ Jeune, et elle a les dents longues. Elle s'est brillamment illustrée en mettant encore plus en lumière un certain raffinement : châle et foulard. Sara Coelho Ansari, lumineuse et so chic V endredi 9 avril, à 10h. Chez Les frères gourmets de Casablanca : délicieux brunch et du beau monde - des futés qui se cachent pour mieux être vus. Des m'as-tu-vu aussi qui se pavanent Par R. K. Houdaïfa
L’amertume dans le petit écran L’appréciation de la télévision est contrastée. Tantôt celle-ci est aimante, tantôt elle révulse. Les télémaniaques pavloviens l’ido- lâtrent, les télé-végétariens s’en repaissent nuit et jour, les mar- chands s’en servent pour appâter le consommateur, les politiques s’en emparent à des fins séduc- trices, pendant que les intellos la fustigent avec une férocité allègre. Dès 1934, alors qu’elle était encore au stade du babillage, Paul Valery qui en pressentait le règne, la baptisait plaisamment «société pour la distribution de la réalité sensible» . Formule sur laquelle John Saul («Les Bâtards de Voltaire», Payot, 1993), ren- chérit en posant que «la télévision est le service religieux quotidien du monde moderne». Cette esto- cade fut précédée d’une pluie de banderilles : Jean Baudrillard dénonce sa «séduction diabo- lique» , Milan Kundera pourfond les «imagologues» , quant au peintre Matta, il lance l’expres- sion-missile : «l’odieux-visuel». Les griefs exposés à l’envers de ce vecteur de communication sont multiples. Pour les uns dont Pierre Schaeffer, (naguère prati- cien), il engendre des «séquestrés de la rétine» , pour les autres, il contribue à décerveler l’opinion. D’aucuns prétendent que la culture télévisuelle est exclusive- ment au service des marchands, et la plupart vitupèrent sa mani- pulation de l’information… L’occasion faisant le larron, nous avons mis à profit l’événement que constitue Ramadan pour passer au crible le programme du petit écran. Nous espérions qu’un vent irrésistible de renouveau souffle sur la télévision maro- caine. La grille Ramadan 2021, des deux chaînes (SNRT et 2M), promettait pourtant une dose de comique éculé et de saillies tarte- lettes à chaque rupture du jeûne. On allait mourir de rire ! Chose qui ne s’est pas produite, malheu- reusement. Décidément, rien n’a déridé les téléspectateurs à peine émergeant du jeûne. Et le moral, il s'est retrouvé en berne. ◆
dans le restaurant comme dans un aquarium à vanités. Effusions, retrouvailles, papotages. On ne cesse d’applaudir la so chic Sara pour sa lumi- neuse collection, mise sur orbite par Diamantine, «Invitation au voyage» . Une journaliste s’exprime, en alignant une enfilade de qualificatifs laudatifs : «C'est sublime, c'est merveilleux, c'est féerique.» N'en jetez plus ! Sensualité vibrante Mordue de la mode, Sara entame son odyssée dans le monde du design en signant une collection qui donne à voir ses origines et son parcours dans une belle harmonie : «la designer avait travaillé dans ce sens-là, le résultat en est fabuleux», hom- mage d'un fin connaisseur qui irait droit au cœur de la créatrice. En résulte ce qui fleure bon le doux mélange des cultures.
Cela est non point le châle et foulard dont «s’af- fublent» certaines, mais ceux qui siéent à la femme moderne, libre et responsable. C'est à celle-ci que Sara, réfractaire aux tabous, destine ses créations très inspirées. Ce matin-là, l'assistance a recueilli goulument une expérience fashion hors du com- mun. Une valse à mille tons, que dansent les tissus. Le bon goût a fait exulter plus d'un. Son jeu sophistiqué sur des couleurs vibrantes «très ten- dance, rehaussées de touches or qui mettent en avant le côté chic parisien, vitrine et empreinte de sa ville d'adoption», force le respect. Ses motifs : «animalier, déclinant l’Afrique et son pays de nais- sance, le Maroc, ou encore l’azulejo représentant le pays de son enfance et ses racines maternelles», font sensation... Ce florilège d’ «imprimés tout aussi raffinés et à la pointe de la tendance les uns que les autres», montre que son style file à l'essentiel de l'élégance. A cet égard, il y a unanimité. Comme il y a unani- mité sur son intelligence du cœur. Elle a généreu- sement offert à notre regard des créations fine- ment imaginées, audacieusement conçues. Nous en sommes tombés sous le charme. Généreuse et épatante. On se languit déjà de la prochaine collection. ◆
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