FNh N° 1050

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 13 JANVIER 2022

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ture attentiste de la part des acteurs majeurs du secteur, qui voient dans la mésofinance un véritable relais de croissance et de transformation. Pour rappel, la mésofinance est par- ticulièrement adaptée aux TPE, aux PME et aux auto-entrepreneurs, les- quels peinent à trouver des offres de financement adaptées à leurs besoins et aux réalités de leurs acti- vités.

de microcrédit a développé un por- tefeuille Corporate expérimental qui pèse entre 10 et 15% de son porte- feuille global. L’objectif à terme est d’être plus actif sur le segment du financement des TPE, un métier nouveau pour l’établissement de microfinance. Au final, d’après les professionnels, le retour du niveau nominal d’avant crise prendra plus

de temps que prévu. En revanche, il est de bon augure de consta- ter que la loi n°50-20, qui autorise la collecte des dépôts, élargit la fenêtre d’opportunités d’une crois- sance différente pour l’industrie de la microfinance. «En termes de busi- ness, le cap de la transformation a un effet de levier» , conclut Youssef Bencheqroun. ◆

risque est encore patent. Près d’ ¼ de nos créances sont compro- mises sous l’effet de la pandé- mie» , révèle notre source. En dépit de ce contexte délicat, Al Amana Microfinance, dont jusqu’ici le cœur de métier a été, entre autres, le financement des activités généra- trices de revenus (AGR), mise sur les TPE. Pour preuve, l’établissement

Hausses des créances en souffrance

A en croire les professionnels, la hausse des créances en souffrance en 2021 serait une manifestation des conséquences de la crise. «Le

Les transformations majeures qu’apporte la loi n° 50-20 rela- tive au microcrédit, publiée au Bulletin officiel en juillet 2021, constituent une réponse aux doléances de plusieurs acteurs majeurs d’un secteur, aujourd’hui, résolument déter- miné à accroître ses parts de marché en matière de finan- cement des TPE. Composé de vingt articles, le texte prévoit entre autres, les formes que peuvent adopter les établisse- ments de microcrédit. En clair, ces derniers peuvent opter soit pour le statut d’associa- tion, soit pour celui de société anonyme (SA). Sachant que les associations ne peuvent pas gérer directement le ser- vice de microcrédit et doivent créer, à cet effet, des sociétés anonymes. Il importe de rap- peler que le même dispositif juridique précise les conditions requises pour l’exercice de l’ac- tivité. Les sociétés anonymes créées doivent être des établis- sements de crédit constitués conformément à la loi n°103- 12 relative aux établissements de crédit et organismes assimi- lés, puisqu’il est interdit aux associations de microcrédit de collecter des fonds auprès du public. Une loi transformatrice

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