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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 9 FÉVRIER 2023
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◆ Généralisation de l’AMO, revue de la tarification nationale de référence, ouvertures de nouvelles cliniques…, l'année 2023 se présente sous de bons auspices pour le groupe Akidtal. ◆ Entretien avec son Directeur général adjoint, Ilyas El Harti. «Nous commençons à ressentir l’effet de la généralisation de l’AMO» Groupe Akdital
Propos recueillis par A. Hlimi
Finances News Hebdo : Vous êtes entrés en Bourse en pleine tempête sur le marché. Après coup, n’aurait-il pas fallu attendre un peu ? Ilyas El Harti : Effectivement, nous sommes arrivés en Bourse dans une conjoncture dif- ficile. Mais notre cotation n’était pas condi- tionnée par la qualité du marché au moment de l’IPO. L’introduction en Bourse répondait plutôt au souhait d’accompagner notre plan de développement très ambitieux. Le timing de l’IPO était aussi une concrétisation et une suite logique des efforts du management depuis quelques années en matière de rigueur orga- nisationnelle. C’est un processus long auquel ont également pris part les actionnaires his- toriques pour construire un acteur de la santé multidisciplinaire performant et aux normes de gouvernance et de gestion qui répondent aux standards internationaux. Et, au final, la réac- tion des investisseurs nous a confortés dans notre stratégie. La demande a été là, avec plus de 8.000 investisseurs de différentes catégo- ries, dont des institutionnels étrangers, qui ont souscrit à l’opération. En tant que premier acteur privé de la santé à s’introduire en Bourse, nous souhaitons également servir de modèle pour le secteur en matière d’organisation, de transparence et de fondamentaux économiques et financiers. Aujourd’hui, plus que jamais, le Maroc a besoin d’acteurs solides et professionnels afin de répondre aux enjeux liés à la santé. F.N.H. : Un commentaire sur le parcours boursier des premières semaines… I. E. H. : Il est vrai que le timing de l’opération a coïncidé avec une baisse du marché. Cela nous responsabilise d’emblée sur l’importance de notre stratégie de communication avec le marché. Nous devons nous assurer que les
«En tant que premier acteur privé de la santé à s’introduire en Bourse, nous sou- haitons également servir de modèle pour le secteur en matière d’or- ganisation, de transparence, et de fonda- mentaux éco- nomiques et financiers».
investisseurs comprennent constamment ce que nous faisons. Et pour répondre à votre question, l’évolution du cours nous a vite démontré que le comportement d’une action en Bourse peut, par moment, être incohérent et déconnecté de la vie économique et de la performance de l’entreprise (Rire !). F.N.H. : Parlons des fondamentaux du secteur. 11 millions de ramedistes ont basculé vers l’assurance mala- die obligatoire le 1 er décembre 2022. Commencez-vous à compter cette population parmi votre patientèle ? I. E. H. : Je précise tout d’abord qu’en plus
des 11 millions d’ex-ramedistes qui bénéfi- cient désormais de l’AMO Tadamoun, il y a 3,6 millions de travailleurs non-salariés qui commencent à profiter, à leur tour, de cette assurance. On parle donc de près de 14 mil- lions de personnes qui, jusqu’à récemment, n’avaient pas forcément accès à la santé pri- vée. Et depuis le 1er décembre, nous ressen- tons effectivement un flux de patientèle de ces deux catégories de bénéficiaires, surtout sur certains services qui bénéficient d’une couver- ture élevée, comme l’oncologie et la chirurgie cardiovasculaire. C’est une réalité que nous constatons sur le terrain et qui montre la per- tinence de cette réforme. La CNSS a fourni un
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