Œuvre médicale : la pratique plutôt que la théorie
part d’entre eux découvriront le travail médical et l’OM comme vocation pour leur vie ! Hanna, conseillère OM, Cameroun L’OM a été fondée voilà plus de 50 ans par des collabora- teurs interculturels. Elle fonctionne aujourd’hui sous direc- tion camerounaise et fait partie de l’église UEEC. Saran, la fille de la campagne Récemment, j’ai rencontré le père de Saran. Saran a sui- vi longtemps l’école ActionVIVRE. L’année passée, elle est partie vivre chez son frère à Kankan, une grande vil- le au nord-est de la Guinée. Elle a fait la dixième année dans une école privée. Ses nouveaux camarades lui ont prêté peu d’attention et certains se sont moqués d’elle, car elle n’avait pas de téléphone portable ni de jolis ha- bits… elle était une fille de la campagne. D’autre part, il est connu partout que l’enseignement scolaire à la campagne est nettement moins bon qu’en ville. Ainsi, tous étaient convaincus qu’elle ne réussirait de toute façon pas l’année scolaire. Saran était frustrée et a parlé de cette situation à son père. Celui-ci lui a conseillé de se concentrer sur ses études et de mettre de côté pour l’instant tout le reste, y compris les bavardages de ses camarades d’école. Dieu merci : Saran a suivi ce conseil et étudié consciencieusement. Lors du bulletin inter- médiaire, elle était la meilleure de la classe. Tous étaient étonnés. Comment avait-elle réussi cela ? D’où venait donc cette fille ? « C’est l’enseignement à l’école Action- VIVRE qui a posé le fondement de ces résultats formi- dables » me dit le père rayonnant. « Saran a reçu là une bonne formation de base. Ceci l’a aidée non seulement à se raccorder à l’école dans la grande ville, mais même à être première de classe ! » Quand les autres élèves ont de la peine à résoudre les problèmes lors des leçons, ils demandent maintenant de l’aide à Saran, la fille de la campagne. Daniela, ActionVIVRE Nord Changement pour toute la famille Je ne sais pas si Wesley aurait eu la possibilité d’aller au jardin d’enfants ou à l’école maternelle s’il n’y avait pas eu un PePe (programme préscolaire chrétien) dans son bidonville. Mais il y en avait un, et Wesley y allait avec →
Dans l’Œuvre Médicale OM au Cameroun les collabo- rateurs sont certainement la principale ressource. Mais comment trouve-t-on des collaborateurs qualifiés dans un pays à l’enseignement scolaire très théorique où les étudiants ne se rendent pas compte que la ma- tière apprise a quelque chose à voir avec la vie et le travail pratique ? Dans un pays où les étudiants sont apparemment préparés uniquement pour travailler dans l’administration et l’enseignement ? Et où les jeu- nes pensent que seul un emploi auprès de l’Etat serait digne d’intérêt ? Plutôt que d’engager les gens directement après leur éducation si théorique, nous avons développé à l’OM notre propre concept de formation : nous les enga- geons comme stagiaires à leur sortie de l’école et nous les formons durant deux ans en théorie et pratique. Ils font régulièrement des séjours dans les centres de san- té où ils sont accompagnés par des collaborateurs ex- périmentés qui les encouragent àmettre enpratique ce qu’ils ont appris. Ces deux ans offrent aux apprenants la possibilité de découvrir et développer leurs dons et capacités. Ceux qui désirent continuer à travailler dans le secteur de la santé et en sont aptes, reçoivent après le stage un soutien pour une formation agréée par l’Etat, comme infirmier, laborantin, sage-femme ou dans le domaine administratif. Ils s’engagent à travail- ler ensuite dans l’OM. Les personnes entrant en ligne de compte pour un poste à responsabilités suivent encore une année d’école biblique avant la formation professionnelle, afin de recevoir une solide base spiri- tuelle. Avec ce concept, nous avons amassé de très bonnes ex- périences. Moussa H. Satou, par exemple, a commencé chez nous voilà plusieurs années comme stagiaire. Il dirige actuellement l’Œuvre en tant que coordinateur. Damdam Damaris a également d’abord effectué un stage, elle a obtenu l’année passée le diplôme de sage- femme et travaille maintenant à l’OM. Sossay a terminé une formation de laborantin ; son caractère calme et précis fait de lui l’homme idéal pour effectuer les ana- lyses de laboratoire. Depuis juillet 2017, dix nouveaux jeunes effectuent un stage. Nous espérons que la plu-
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