Cornwall_2016_01_20

Regarder toujours droit devant

François et Louise Lussier célébreront 49 ans de mariage cette année. Tous deux infirmiers de profession, ils savent faire face aux défis qui les attendent avec beaucoup d’optimisme, en prenant le tout, un jour à la fois.

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

Tu as entre

de la Société Alzheimer de Cornwall et District affiliée au couple Lussier. Elle visitait le couple une fois par semaine à la suite du diagnostic. « Maintenant que ça va mieux, nous nous rencontrons environ une fois au deux mois », a expliqué Louise Lussier. Malgré les pertes de mémoire et petits oublis, le couple garde une vie très active. « Je donne beaucoup d’aide aux gens proches de moi. Comme la semaine dernière, j’ai aidé des amis à déménager. J’aime rendre service. François a également ses activités et temps libres. Il va prendre un café avec ses amis de gars et va à la messe », a raconté Mme Lussier. « J’aime aussi beaucoup prendre des marches », a ajouté François Lussier. « J’ai moi-même rendu mon permis de conduire, a-t-il raconté. Ils m’avaient dit que je pouvais le garder encore, mais j’ai pris la décision de ne plus conduire, pour ma propre sécurité et celle des autres. C’est bien mieux ainsi », a-t-il poursuivi. Dans le nouveau quartier, où le couple a emménagé depuis près d’un an, tout est à distance de marche, ce qui contribue grandement à l’autonomie deM. Lussier. D’ailleurs, lamaladie ne l’empêche pas de contribuer à sa communauté puisqu’il est fait partie des Chevaliers de Colomb depuis 16 ans. « Après le diagnostic, on nous a conseillé de ne pas laisser tomber nos activités. C’est ce que l’on fait. D’ailleurs, nous allons aussi souvent jouer aux cartes avec des amis, mais en plus petits groupes, puisqu’il ne tolère plus aussi bien les foules », a expliqué Louise Lussier. Le soutien des amis et de la famille a beaucoup aidé la famille à garder le moral et à voir la vie du bon côté, même si pour certains d’entre eux, la nouvelle de l’Alzheimer a été un coup de massue. « En général, la plupart des gens ont bien réagi, même si certains étaient très surpris. Ils m’ont dit qu’ils allaient me soutenir dans cette épreuve du mieux qu’ils le peuvent », a dit M. Lussier. Cela a très certainement ouvert le dialogue sur la maladie d’Alzheimer lors des rencontres ami- cales. « L’un (de mes amis) m’a confié avoir ressenti des symptômes similaires aux miens », a-t-il relaté. Sa

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François et Louise Lussier ont tous deux eu une car- rière dans le domaine médical en temps qu’infirmiers. Ayant de nombreuses années d’expérience dans les soins palliatifs et ayant eu à s’occuper de patients atteints de la maladie d’Alzheimer, ils ont vite su en reconnaître les signes précurseurs. « C’est ma femme Louise qui s’est aperçu qu’il y avait des changements dans mes comportements », a raconté M. Lussier, lors de l’entretien réalisé avec le Journal , le 18 janvier dernier. C’est en effet sa femme, Louise Lussier, qui a donné le premier son de cloche concernant la possibilité d’un trouble cognitif. « Il avait des hallucinations. Par exemple, il avait vu une personne traverser la route alors qu’il n’y avait personne ou une autre fois, il avait vu une femme avec un manteau de fourrure à l’église, alors que cette personne n’existait pas », a-t-elle raconté. « Ça fait un peu peur, parce que je me demandais si j’étais devenu fou », a poursuivi François Lussier. Cela faisait déjà quelque temps cependant queMme Lussier avait remarqué des changements dans l’attitude de son mari. « Au fil des années, j’avais remarqué une perte d’intérêt marquée par rapport à des activités qu’il aimait pratiquer », a-t- elle relaté. C’est en 2012 que le diagnostic est tombé : démence associée à lamaladie d’Alzheimer. « Au début, ça été très difficile à accepter, a-t-elle raconté. Mais avec l’aide de Dieu, on peut surmonter des montagnes. Il faut toujours regarder devant et pas derrière », a poursuivi Louise Lussier. Elle s’est souvenue avoir vécu un grand choc lors de l’annonce de la maladie de sonmari, en plus de traverser toute une gamme d’émotions. « Ce qui est difficile, c’est que comme nous étions tous deux infirmiers, nous savons ce qui s’en vient…et ça fait un peu peur », a racontéMme Lussier, visiblement émue. « En effet, au début, ça a été très difficile pour elle, très émotionnel », a complété Jeanne Poirier, l’intervenante

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Le Journal, Cornwall

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Le mercredi 20 janvier 2016

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