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tient depuis plus de 150 ans au Carrousel du Louvre, regroupe plusieurs centaines d’artistes de partout dans le monde et accueille quelque 15 000 visiteurs chaque année. Sa participation à ce Salon lui a permis une présence à l’exposition internationale Artistes dumonde, à Cannes, en septembre. Lors de cette exposition, il a titillé l’intérêt de la Galerie Merlino de Florence, en Italie, où il ira exposer en avril. Et lorsqu’il était au Carrousel du Louvre, ses œuvres ont conquis l’un des propriétaires de la Kipling Gallery de Toronto. Au point de lui offrir un contrat d’artiste permanent. Une consécration pour l’artiste qui, il y a à peine un an, n’imaginait pas nécessaire- ment exposer publiquement ses créations. Lui qui a étudié les Beaux-Arts à l’Univer- sité du Québec à Montréal, reconnait que c’est le rêve de tout artiste de faire partie d’une galerie d’art. « Comme artiste, tu ne choisis pas une galerie. C’est elle qui te choisit », a-t-il admis. DÉTOUR PAR LACHUTE Dans quelques semaines, Guy Séguin ira s’établir aux Iles-de-la-Madeleine, sa terre d’adoption. Il y tiendra une deuxième ex- position cet été, à l’Espace Solo. Tout juste avant de partir, il s’arrêtera à Lachute pour une exposition à la Maison de la Culture, dont le vernissage aura lieu le 6 mai. C’est son attachement pour la région qui l’a poussé à soumettre sa candidature à Lachute. « J’avais le goût de montrer où j’étais rendu », s’est-il exprimé.

L’HEUREUX DESTIN ARTISTIQUE DE GUY SÉGUIN

PORTRAIT

EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

instant devient uneœuvre en soi », décrit- il dans la présentation de sa démarche artistique. Celle-ci a débuté il y a trois ans, dans son studio lors d’une séance de photos. Il a été inspiré par uneœuvre qu’il avait constam- ment sous les yeux et qui représentait les femmes. « C’est ça qui est venume parler. Ça a été l’élément déclencheur », s’est-il rappelé. C’est donc à cemoment qu’il a proposé à sonmodèle d’essayer quelque chose avec de la gouache. « On a fait une partie du corps seulement. Une catastrophe! C’était vraiment pas beau », a-t-il lancé en riant. Il s’agissait pour Guy Séguin d’un retour à la peinture depuis longtemps. Ses gestes étaient maladroits, il manquait d’agilité avec ses pinceaux. « J’ai décidé de conti- nuer, de persévérer. » Depuis, au moins une centaine de per- sonnes sont passées sous ses pinceaux et l’objectif de son appareil photo. Quelques modèles masculins seulement. « Très peu d’hommes se sentent prêts à le faire, a-t-il soumis comme raison. J’ai senti les femmes beaucoup plus libres de leurs mouvements. Les formes féminines sont plus intéressantes aussi », a-t-il admis. Parmi les femmes, il y en a eu de tous genres. Des jeunes et des plus âgées, des femmes quasi anorexiques à obèses, des femmes de différentes races. De la première danseuse des Grands Ballets canadiens à l’horticultrice cinquante- naire. Certaines sont revenues trois ou quatre fois. Il arrive que cette séance de 90 minutes devienne une forme de thérapie pour les modèles. Il a aussi travaillé avec un couple. DÉMARCHE SINGULIÈRE Depuis le début de ce projet, Guy Séguin s’est beaucoup intéressé à l’importance de l’apparence chez l’humain de tous les temps. « Mon projet s’inspire de rites de différentes cultures, tout en étant réso- lument d’actualité, car plus que jamais l’homme se préoccupe de l’image qu’il projette », a-t-il présenté. Artiste de son temps, Guy Séguin se permet d’utiliser les nouveaux outils et instruments disponibles pour finaliser ses œuvres. « Comme un peintre, une fois

La vie prend parfois des tournants auxquels on ne s’attend pas. À l’aube de ses 60 ans, Guy Séguin explore les nouvelles routes qui s’ouvrent à lui. Celui que l’on connait dans la région pour sa passion du vélo – il est le fondateur du groupe cycliste SamediVélo – s’épanouit maintenant comme artiste en arts visuels. Par des rencontres issues du hasard ou de la coïncidence, des portes se sont ouvertes pour faire rayonner ses œuvres et son tra- vail artistique. L’artiste et ses œuvres ont voyagé à Paris, à Cannes, à Montréal et aux Iles-de-la- Madeleine. Il a été recruté par la Kipling Gallery à Toronto et une autre galerie d’art à Florence a démontré de l’intérêt pour ses œuvres. Et tout ça en l’espace de quelques mois seulement. Visages éphémères est le titre de la dé- marche artistique que Guy Séguin explore depuis trois ans. Son canevas est le corps humain, généralement féminin. De façon intuitive, à la manière des Automatistes, il couvre le corps de couleurs et révèle des textures. « Le syndrome de la page blanche, ça n’existe pas », a-t-il témoigné lors d’une rencontre avec L’Argenteuil . Entre les jets portés sur le corps, avec son appareil photo, il capture les formes, les gestes, les émotions. C’est un travail en continu, un work in progress . Il utilise habituellement de la peinture, mais il se donne la liberté d’explorer d’autres médiums. « Je peux aussi utiliser de l’argile, du sable, je peux coller des papiers, il n’y a pas de limite. Jeme laisse aller aumoment présent », a-t-il expliqué. Par exemple, lors d’une session avec une Asiatique commemodèle, il avait collé sur elle des morceaux de journaux chinois. Guy Séguin estime qu’il n’est pas le seul créateur de ses œuvres. Ses sujets sont impliqués dans le processus de création, par leurs mouvements et par ce qu’elles sont. « L’allure et le geste évoluent dans l’ins- tant présent. Toute prise de décision de direction de l’œuvre est immédiate et consensuelle. La capture de chaque

qu’il a fait ses premiers jets sur un tableau, il va y revenir, il va modifier des choses. Moi, c’est la même chose, mais de façon numérique », a-t-il dévoilé. Souvent, sonœuvre se finalise là. D’autres fois, il continue d’explorer. « Je peux peindre dessus (la photo), je peux dessiner avec un crayon dessus. Jeme donne toute la liberté dans la création », a-t-il partagé. L’EFFET BOULE DE NEIGE Sa démarche artistique, Guy Séguin ne l’a pas amorcée dans le but d’exposer. « J’étais dans le processus de création et je ne savais pas où ça allait memener », a-t-il raconté. Un jour, par un heureux hasard, Jean-Pierre Neveu, artiste de renom, a remarqué ses œuvres. « Tu vas venir avecmoi à Paris », lui a alors lancé l’artiste intronisé à l’Académie internationale des Beaux-Arts du Québec. C’est ainsi qu’en décembre dernier, Guy Séguin présentait ses œuvres au très prestigieux Salon des Beaux Arts à Paris. Cette exposition annuelle de la Société nationale des Beaux Arts de France, qui se

Guy Séguin aux Iles-de-la- Madeleine, où il s’installera bientôt de façon permanente.

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Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le jeudi 5 avril 2018

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