Un des atouts principaux du transport en train est sa simplicité d’accès et la fluidité des différents types de produits entre eux. La segmentation des marchés a déjà obéré cet avantage, l’arrivée de différents opérateurs va la compliquer encore plus. L’UNSA-Ferroviaire va donc poursuivre son rôle avec des objectifs clairs et pragmatiques face à la libéralisation du marché du transport ferroviaire conventionné : · Trouver les leviers pour une signature de grès à grès d’une convention à dix ans entre l’AOM NA et la SNCF. · Maintenir une Entreprise SNCF intégrée, un groupe public unifié tel que prévu dans la loi. · Développer le réseau de lignes de dessertes fines du territoire qui manque, de la part de l’État, d’investissement. · Pousser l’Entreprise SNCF à ne pas répondre aux appels d’offres par des filiales. · Agir auprès des politiques régionaux et nationaux pour lutter contre la mise à sac de notre entreprise publique. Pour l’UNSA Ferroviaire, la concurrence conduirait à moins de dessertes, à une hétérogénéité au niveau du réseau ferré national, à une perte de dynamique de service public avec la fin de la péréquation économique et à une croissance de la précarité des travailleurs du rail et au final un démantèlement global avec peut-être quelques lignes qui tireront leur épingle du jeu et augmenteront excessivement les tarifs. La situation actuelle et le retrait de nombreux opérateurs des différents appels d’offres TER ou TET nous démontre que la SNCF, Entreprise Nationale, est la seule Entreprise permettant la meilleure allocation des ressources possibles, dans un secteur ferroviaire défini comme “monopole naturel” et en tant que “système fermé”.
L’UNSA-Ferroviaire n’a cessé de le rappeler au fil de ces dernières années : soumis à de lourdes contraintes d’infrastructures, à une intransigeance en matière de sécurité et à une mission au service du public… Le secteur ferroviaire n’est pas un secteur comme les autres. Le transport ferroviaire permet d’offrir aux voyageurs et aux chargeurs des services de transport en masse. Sa compétitivité doit se mesurer au regard de tous les coûts directs et indirects : ceux payés par le client et ceux pris en charge par la collectivité. Il est un facteur clé de d’attractivité, à l’échelle nationale comme à celle des territoires. Il contribue à la réduction des inégalités sociales et territoriales en assurant la mobilité de tous et qui allie aménagement du territoire, respect de l’environnement, enjeux citoyens, sécurité absolue des circulations et service au public. Il joue également un rôle important dans la mobilité des marchandises. C’est en cela un acteur incontournable pour la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. Pour toutes ces raisons, l’UNSA Ferroviaire a toujours été contre l’arrivée de la concurrence et réaffirme que cette démarche DOGMATIQUE du tout concurrentiel ne mènera nullement à une meilleure allocation des ressources pour la région. A contrario, elle va détruire une péréquation économique essentielle au maintien d’une politique efficace d’aménagement des territoires. Cette fausse concurrence constitue un mirage. L’UNSA-Ferroviaire s’est toujours mobilisée contre la libéralisation du transport ferroviaire, non par étroitesse d’esprit, mais parce qu’elle considère que celle-ci va complexifier un modèle déjà compliqué par définition. Et plus c’est compliqué, plus ça devient coûteux et plus la sécurité risque d’en pâtir.
LIVRE BLANC SUR LES ENJEUX DE MOBILITÉ FERROVIAIRE EN NOUVELLE-AQUITAINE
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