Les Services communautaires de Prescott et Russell Un service essentiel pour Jean Cuillerier Hawkesbury
revenir à peu près à la même heure. Il sait que je n’ai pas beaucoup d’argent et parfois il me paye à dîner. L’été il fait du camping à l’extérieur mais il accepte de partir du camping à une demi- heure de Hawkesbury pour m’accompagner à mes rendez-vous. Il n’est pas obligé. C’est comme s’il m’avait pris sous son aile», affirme M. Cuillerier qui pense à retourner au travail. Le client des Services communautaires affirme avoir toujours travaillé. Depuis 2009, il ne travaille plus. Le diagnostic de la maladie lui a permis de recevoir l’aide qu’il avait besoin mais à Ottawa seulement. «Je crois que je terminerai ma thérapie cet automne. Je veux retourner travailler, souligne-t-il. Sans ce service je ne sais pas ce que j’aurais fait et je sais que je ne me sentirais pas aussi bien», ajoute M. Cuillerier. Puis, cette métamorphose chez lui a été prolifique pour les Services communautaires puisque le client est devenu lui-même bénévole. En effet M. Cuillerier a décidé de s’occuper de la page Facebook de l’organisme. «C’est ma façon de les remercier. Je leur dois beaucoup. Je leur ai offert de créer une page Facebook sur Internet. Cela m’occupe un peu aussi.» L’organisme qui vient en aide aux personnes âgées et aux plus démunis à travers les Comtés unis offre divers services comme le service d’accompagnement - transport, la popote roulante, le service d’entretien ménager, les dîners communautaires qui permettent aux personnes seules de sortir de chez elles et de rencontrer des gens. Il y a aussi les programmes de jour qui permettent encore une fois aux personnes seules de partager quelques heures dans la journée de même que le dîner. Si certains de ces programmes sont offerts gratuitement ou à des coûts minimes selon le revenu du client, c’est grâce surtout aux 457 bénévoles de l’organisme qui travaillent à travers les Comtés unis de Prescott et Russell. Ils contribuent à maintenir à leur domicile les personnes âgées seules et améliorent la qualité de vie des gens comme M. Cuillerier. Leur devise explique très bien la raison d’être
de l’organisme «Pour une communauté qui se prend en main». Cependant même si l’an dernier les 457 bénévoles de l’organisme ont accumulé au total 33 593 heures de bénévolat, les Services communautaires sont toujours à la recherche de bénévoles à cause bien sûr de l’âge de ceux-ci. Les personnes intéressées à améliorer la qualité de vie dans leur communauté en offrant quelques heures de bénévolat par semaine, peuvent le faire en consultant le site web au www. servcompr.com ou en composant le 613 632-0139 ou sans frais au 1 800 267-0853.
Il n’y a qu’un mot pour Jean Cuillerier qui définit les services offerts par les Services communautaires de Prescott et Russell «essentiel». «Essentiel. Pour moi ces services sont essentiels. Je suis sur une pension. J’ai besoin de me rendre à Ottawa deux fois par semaine et je n’ai pas d’auto et pas les moyens. Comment pourrais-je y arriver sans le service d’accompagnement- transport et grâce surtout aux bénévoles», explique M. Cuillerier. Si l’homme se sent beaucoup mieux aujourd’hui, une partie du crédit revient à l’organisme communautaire qui offre ses services dans les huit municipalités des Comtés unis de Prescott et Russell. Pourquoi ? «J’ai été au Centre Royal Comtois et je souffre d’un problème de personnalité limite, un déréglage des émotions. Il n’y a rien ici pour m’aider. Je dois aller à l’hôpital d’Ottawa deux fois par semaine. Si je me sens beaucoup mieux aujourd’hui, c’est grâce aux thérapies mais s’il n’y avait pas de service d’accompagnement—transport je ne pourrais pas y assister. Je leur dois beaucoup», ajoute M. Cuillerier. Bénéficiaire du programme de soutien aux personnes handicapées de l’Ontario, il a été informé des services et aujourd’hui il est en voie de s’en sortir puisque cette maladie psychologique se soigne avec des thérapies, entre autres. Son chauffeur accompagnateur est très gentil et très attentionné et M. Cuillerier apprécie sa présence. Il comprend aussi les sacrifices de ces bénévoles. À raison de deux fois par semaine le bénévole l’accompagne à Ottawa. Il quitte vers 1 h 30 pour ne revenir qu’à l’heure du souper. «À chaque fois que je m’assois dans l’auto il met la radio à mon poste favori. Je sais qu’ils sont payés seulement pour leurs kilomètres. Le lundi je pars d’ici vers 1 h 30 et je ne suis pas revenu avant 5 h ou 5 h 30. Le jeudi je quitte à 11 h pour
Si Jean Cuillerier peut aujourd’hui passer des jours plus paisibles avec son chien «Buddy», c’est grâce aux soins qu’il reçoit à Ottawa. Cependant, sans les Services communau- taires de Prescott et Russell et leurs bénévoles pour l’y con- duire, M. Cuillerier affirme qu’il n’aurait pu obtenir les soins propices à sa maladie et espérer retourner sur le marché du travail.
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