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ECONOMIE

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JEUDI 8 OCTOBRE 2020

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seigne qu’elle comprend deux communes urbaines (ou munici- palités). Il y a la commune urbaine de Casablanca, qui comprend 16 arrondissements rattachés à huit préfectures d’arrondissement (s) : préfecture d’Ain Chock (arrondis- sement Aïn Chock), préfecture d’Ain Sebaâ-Hay Mohammadi (arrondissements Aïn Sebaâ, Hay Mohammadi et Roches noires), préfecture d’Al Fida-Mers Sultan (arrondissements Al Fida et Mers Sultan), préfecture de Ben M’sick (arrondissements Ben M'sick et Sbata), préfecture de Casablanca- Anfa (arrondissements Anfa, Mâarif et Sidi Belyout), préfec- ture de Hay Hassani (arrondisse- ment Hay Hassani), préfecture de Moulay Rachid (arrondissements Moulay Rachid et Sidi Othman) et préfecture de Sidi Bernoussi (arrondissements Sidi Bernoussi et Sidi Moumen). La seconde commune urbaine est celle du Méchouar de Casablanca, enclavée au centre de la préfecture (ou de l'actuelle ville, intra-muros) de Casablanca, entre les arrondissements Al Fida et Mers Sultan. Pas sûr que les citoyens maî- trisent ce découpage territo- rial. Conséquence : il n’est pas rare que certains d’entre eux se fassent verbaliser parce qu’ils ont franchi, sans le savoir, les «frontières» de la préfecture de Casablanca, censée être bou- clée. Et ce, pendant que d’autres passent régulièrement entre les mailles du filet, sans disposer d’une autorisation exceptionnelle délivrée par les autorités locales, pourtant nécessaire pour se déplacer de et vers la préfecture de Casablanca. Si l’on convient que les agents ne peuvent contrôler tout le monde, il faut tout autant convenir que cela nourrit un sentiment d’inéquité devant les décisions en vigueur édictées par les autorités, parti- culièrement chez les citoyens qui se font verbaliser. Par ailleurs, force est de consta- ter que s’il y avait un strict respect de l’état d’urgence sanitaire pen- dant la période du confinement, il

est actuellement de plus en plus transgressé. Il suffit de sortir de chez soi au-delà de 22H pour constater que plusieurs citoyens font peu de cas du couvre-feu (22H à 5H), la ville grouillant de voitures et de motocyclettes. Et que l’on ne s’y trompe pas; il ne s’agit pas de cadres de santé et de sûreté, encore moins

d’employés des secteurs vitaux et sensibles et ceux du transport de marchandises justifiant leur travail de nuit. En réalité, toute cette désinvol- ture des citoyens est l’expression d’un ras-le-bol collectif qui puise ses racines dans l’incapacité du gouvernement à avoir un dis- cours clair et cohérent, et surtout

à n’avoir d’autres alternatives que de confiner la population pour juguler la propagation du coro- navirus. A sa décharge, c’est à la même problématique que sont confrontés d’autres pays plus développés comme la France, l’Espagne, l’Italie… depuis que le confinement a été levé. ◆

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