52
ECONOMIE
DU 27/28/29/30/31 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO
www.fnh.ma
Logistique/Transport
◆ Face aux nouvelles mesures sanitaires, le digital peut faciliter davantage la coopération et la collaboration intra et interentreprises. ◆ A l’avenir, le secteur de la logistique sera amené à anticiper et planifier les incertitudes et avoir un businessmo- del flexible. Vers des «process» plus digitalisés L e secteur de la logis- tique joue un grand rôle dans la chaîne d’appro- visionnement interna- tionale, et cela s’est Par B. Chaou Pour se pré- parer à plus long terme dans ce contexte de forte incer- titude, il est
confirmé suite à la crise sani- taire actuelle. Justement, les difficultés d’approvisionnement ont mis plusieurs entreprises de différents secteurs en difficulté. Les professionnels ont d’ailleurs alerté des conséquences de cette crise, via un récent communiqué de la Commission logistique de l’Asmex : «Toutes les chaînes logistiques aériennes, terrestres ou maritimes sont bousculées par la propagation du nouveau coro- navirus Covid-19 et des mesures prises par les gouvernements pour lutter contre la pandémie. Au niveau des industriels et des exportateurs, cela se traduit par des ruptures de stocks, des lignes de production à l’arrêt faute d’in- trants, des contrats suspendus, des défauts de paiement». Dans une telle situation, les entreprises marocaines tentent de s’adapter, en revoyant leurs différents process liés au trans- port et la logistique de leurs marchandises, afin d’éviter des ruptures de stocks et continuer de répondre à la demande des consommateurs. La réflexion sur les nouveaux modes opératoires logistiques est déjà lancée où le digital sera le «fer de lance». Selon Mehdi Cherif Alami, fon- dateur de Freterium, plateforme digitale pour la gestion des opé- rations de transport de marchan- dises «pour se préparer à plus long terme dans ce contexte de
primordial de maîtriser ses processus et réseaux de partenaires.
forte incertitude, il est primordial de maîtriser ses processus et réseaux de partenaires afin d’être plus résilient et améliorer son agilité face à des événements imprévisibles. Pour cela, il est essentiel d’intégrer des données fiables et exploitables dans la prise de décision et d’utiliser des solutions performantes pour les exécuter. Au Maroc, le nombre d’acteurs équipés d’outils pour gérer leurs flux se compte sur les doigts d’une main». Dorénavant, il est primordial pour les entreprises de s’équiper afin d’identifier au plus vite les ano- malies, les défaillances et donc réagir rapidement pour en limiter l’impact, dans un contexte amené à doubler les mesures sanitaires. «Évidemment, les perturbations et les retards sont inévitables dans ce contexte, mais pour que
chacun puisse les gérer au mieux, il faut que la circulation de l’infor- mation soit fluide entre expédi- teur, transporteur et destinataire. L’intérêt de ce qui est communé- ment appelé le «Track & Trace» est donc indéniable : en étant en mesure de visualiser le statut des expéditions, d’estimer ins- tantanément le risque de retard ou de prévoir un ETA (Estimated Time of Arrival), les entreprises équipées gèrent nécessairement mieux la situation que celles ne disposant pas de visibilité sur leurs expéditions» , note Mehdi Cherif Alami. Le digital peut faciliter davantage la coopération et la collaboration intra et interentreprises. Au sein de la même entreprise, certains outils permettraient de casser les silos en améliorant le flux d’infor- mations entre les départements.
Il faut que la circulation de l’information soit fluide entre expéditeur, trans- porteur et destinataire.
Par exemple, en ayant une vision sur les délais de livraison, les commerciaux peuvent s’engager sur des délais précis et amé- liorer la satisfaction client. Pour la finance, une visibilité sur les données logistiques permettrait de pouvoir consulter en temps réel le coût de transport global ou d’analyser le coût de livraison par client, révèle notre interlocu- teur. ◆
Made with FlippingBook flipbook maker