Carillon_2014_06_25

PORTRAIT

editionap.ca

Du sang neuf à l’ACFO PR

eu un petit choc en revenant dans ma ville natale. J’ai trouvé qu’elle s’anglicise peu à peu. Je pense qu’il y a une façon de reven- diquer nos droits, tout en restant politique- ment correct. Une chose est certaine, je ne prendrais jamais une position dans mon in- térêt personnel. Je compte agir pour le bien commun.» Son parcours Tina Desabrais enseigne le français à La Cité à Ottawa depuis 10 ans. Elle a entamé sa carrière en même temps qu’elle poursuivait ses études universitaires de second cycle à l’Université d’Ottawa. Mais auparavant, elle avait obtenu son baccalauréat en Français à l’Université Lau- rentienne à Sudbury. «C’est vraiment mon séjour à Sudbury qui m’a sensibilisé à la fra- gilité de la francophonie.» On la retrouve ensuite à l’Université d’Ot- tawa où elle a complété une maîtrise en Lettres françaises, un doctorat en Éducation et un post doctorat en Études politiques. Elle est présentement inscrite à la maîtrise en administration publique à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP), campus de Gatineau. La francophonie à cœur «Avant Sudbury, je tenais pour acquis le

fait de vivre en français. Dans mon enfance, on ne se qualifiait pas encore de Franco- Ontarien, mais on savait qu’on n’était pas Québécois et que l’on n’était pas non plus anglophone comme la plupart des élèves du Vankleek Hill Collegiate Institute, par exemple. À la maison, c’était la même chose. On a toujours vécu en français. C’est proba- blement pour ça que j’ai eu un choc quand je suis arrivée à Sudbury». À Sudbury, les organismes francophones communautaires et culturels font rapide- ment sa connaissance. Elle est très active et tout autant engagée. Elle lance, entre autres, une pétition avec une de ses amies pour dénoncer la position du maire de l’époque, Jim Gordon, de la mairesse de l’époque, Mme Portelance, qui refusent de laisser le dra-

d’encre, même dans l’Est ontarien. On la retrouve ensuite au nombre des quatre coauteures qui ont signé le livre Le drapeau Franco-Ontarien, un ouvrage exhaustif et richement documenté. Au- jourd’hui, la flamme de la francophonie l’anime toujours autant, flamme qui dans sa prime jeunesse s’est exprimée à travers son amour pour la lecture. «J’étais toujours rendue à la bibliothèque et j’adorais faire la lecture aux enfants.» Et si les voyages forment la jeunesse, Tina Desabrais est bien nantie de ce côté. La France, la Suisse, la Tunisie, le Cameroun ou l’Australie ne sont que quelques-uns des pays qu’elle a visités. Elle réserve aussi une place de choix aux activités de plein air dans sa vie bien remplie. Dynamique et dotée d’un esprit ana- lytique fort développé, voilà donc la nouvelle présidente de l’ACFO PR qui a présenté son plan stratégique, hier

CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

HAWKESBURY | Originaire de Hawkesbury, elle y est revenue après ses études uni- versitaires. Dans la jeune trentaine, Tina Desabrais entreprend son mandat à la présidence de l’Association canadienne- française de l’Ontario de Prescott et Rus- sell (ACFO PR). Ainsi, six mois après avoir proposé un coup de main pour certains dossiers au président intérimaire, Yves Saint-Denis, elle se retrouve à la tête de l’organisme. M. Saint-Denis a quant à lui occupé ce siège à quelques reprises, étant notamment le pré- sident fondateur de l’ACFO PR qui célèbre cette année ses 40 ans. Mme Desabrais entend poursuivre les objectifs de promotion de la francophonie entamés par ses prédécesseurs tout en y apportant ses couleurs. «Je suis quelqu’un d’engagé et jeme disais que je voulais contribuer au changement. La promotion de la francophonie demeure une priorité mais je pense qu’il faut aussi s’occu- per de prévention. Je suis partie à l’âge de 18 ans pour aller étudier et j’avoue que j’ai

peau franco-ontarien flotter devant l’hôtel de ville, une fois la Semaine natio-

également. «Tout va dépendre de qui veut s’engager. Je ne vais pas pouvoir mener tous ces projets-là toute seule, mais je crois beau- coup dans l’action collective.» Au nombre des dossiers en vue, celui de l’affichage bilingue pour les municipalités des Comtés unis, qui n’ont pas encore un tel règle- ment, a déjà mis Mme Desabrais sur la sellette. «C’est un sujet très délicat mais ce n’est qu’un dossier parmi plusieurs

nale de la fran- cophonie pas- sée. Les deux amies auront gain de cause

q u e l q u e s années plus tard. Le sujet avait fait cou- ler beau- c o u p

autres et ce n’est pas pour demain non plus. Rien n’est jamais coulé dans le béton. Je me propose d’abord de sonder la population puis

de faire une étude comparative entre Dieppe au Nou- veau-Brunswick et Hawkesbury en collabora-

tion avec un chercheur de l’Université de

Photo fournie

Monc ton, afin d’ana-

La nouvelle présidente de l’ACFO PR, Tina Desabrais.

lyser les besoins. Ce que j’essaie de dire simplement, c’est que Hawkesbury et ses environs ne sont pas à l’abri de l’assimila- tion. Mais comme je l’ai déjà dit, si j’en viens à proposer quelque chose, cela reposera sur des faits.»

Félicitations!

BOCAUX ET BOUTEILLES. PAS DE CÉRAMIQUE. VERRE

Félicitations ! Marilyn Normand, fille de Monique Cardinal et de Michel Normand de St-Eugène, a obtenu récemment son diplôme en Technique d’éducation spécialisée avec distinction, de La Cité d’Ottawa. Elle poursuit ses études pour une spécialisation en santé mentale et toxicomanie. On est fier de toi. Monique, Michel, Maripier, Maxime et Sébastien.

Cet espace est prévu par le biais d’un partenariat entre l’industrie et les municipalités de l’Ontario afin de soutenir les programmes de réacheminement des déchets.

Une 4 e génération pour la famille Aborameh ! Assis, arrière-grand-père Philippe tenant fièrement son arrière-petit-fils Tyler et à l’arrière (g) grand-père Guy et (d) papa Francis.

ENLEVEZ LES COUVERCLES ET CAPSULES ET RINCEZ.

1301, avenue Spence. Hawkesbury, Ontario K6A 3T4

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