COMMUNAUTÉ
Le Cercle Gascon heureux de son pignon
STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca
se produire, mais aussi pour entreposer ses décors et grandir au rythme de ses pro- ductions. La salle au haut pignon offre un espace spectaculaire pour le théâtre pou- vant accueillir plus d’une centaine de spectateurs. Maintenant que le Cercle Gascon II a trouvé son cocon de créa- tion, l’inspiration engendre l’action et
de financement, celle des revenus des billets. E n
Depuis sa première produc- tion en 1983 au Christ-Roi, la troupe du Cercle Gascon II est devenue l’emblème du théâtre francophone dans la région. Mais, avec les an- nées, la scène a connu bien des dénouements et démé- nagements et au temps des auditions pour sa prochaine pièce, la troupe veut rallumer la flamme du théâtre commu- nautaire. Déménagée en 2015 au Centre Guindon de la rue Main, la troupe a enfin un endroit pour non seulement
les membres veulent redonner une place de choix au théâtre, une qui amène les spectateurs à faire un pas vers la scène. « Notre pièce Résidence
Beau Séjour a été la pre- mière dans notre nou- velle salle et les gens nous ont suivi en grand nombre, a indi-
Robert Gagnon dans le rôle du myope Joseph.
qué Louise Laliberté, membre du Cercle et metteuse en scène de la prochaine produc- tion. Mais nous aimerions aussi que les gens s’impliquent dans la troupe, car nous avons toujours besoin de bénévoles pour placer la salle, de techniciens, de maquilleurs et, bien sûr, d’acteurs. Avec une vingtaine de membres actifs, ce n’est pas toujours évident de monter les pièces et de les diversifier. Il y a beaucoup de nouvelles personnes à Hawkesbury qui n’ont jamais entendu parler de nous, ou bien d’autres qui ont oublié que nous existons toujours. » Le Cercle Gascon II a amorcé l’année 2016 avec une première ronde d’auditions pour sa pièce Quelques livres de trop ! , une comédie de Pier-Yves Lemieux qui sera présentée au printemps. La troupe tiendra également son assemblée générale annuelle le 18 janvier, une occasion pour les intéressés à faire un premier pas vers le théâtre communautaire. « Dans le temps où nous étions à l’école, nous avions 300 sièges en gradin et tout était là en permanence avec la scène, s’est rappelé le cofondateur de la troupe, Royal Myre. Mais après que la Ville ait mis tout le monde dehors, c’est devenu plus difficile de trouver une salle permanente. Il a fallu se promener et nous avons même dû vendre nos chaises car nous n’avions pas de place pour elles. » Les chaises avaient été achetées avec la seule subvention que la troupe a reçue en 34 ans, une somme de 1000 $ de Wintario. Maintenant que le Cercle a un domicile fixe, la troupe pourrait avoir accès à des fonds dans l’avenir, mais le groupe à but non lucra- tif continue de rouler avec une seule source
santé mais parfois trop anonyme, la troupe veut intéresser la jeunesse au théâtre, mais aussi ramener vers la scène ceux qui ont mis les joies du théâtre sur la tablette trop longtemps. « Ça ne coûte rien d’être membre et il y a tant à faire pour monter une pièce, a rajouté Royal Myre. Si nous regardons le public, il y a de la place à Hawkesbury pour le théâtre car notre salle était pleine pour Beau Séjour et nous aurions pu jouer des supplémentaires. (...) Mais il nous faut des membres car, si ce sont toujours les mêmes qui font tout, il arrive que l’énergie n’y est plus. » « C’est un défi car les jeunes quittent Hawkesbury pour l’école ou le travail et lorsqu’ils reviennent, ils sont occupés avec la famille et leurs autres engagements, a déclaré, pour sa part, Louise Laliberté. Le théâtre, avec deux pratiques par semaine, ça demeure exigeant. Nos acteurs jouent dans une ou deux pièces et ils n’ont plus le temps après. C’est pourquoi nous voulons de la relève, pour que les membres puissent varier leur implication au sein du Cercle. » Jeunes et moins jeunes, il y a de la place pour tous au Cercle Gascon II, où être membre est gratuit. En plus du théâtre, la troupe organise des activités sociales ani- mant discussions et échanges d’idées. Au printemps, la pièce Quelques livres de trop ! sera un livre ouvert sur la dynamique familiale et l’éternel bras de fer entre la tra- dition et le progrès. Tous ceux intéressés à y ajouter un chapitre peuvent se présenter à l’assemblée du 18 janvier, à 19 h, au Centre Guindon, situé au 501 de la rue Main Est. Renseignements : www.theatrecerclegascon.
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Justin Vuignier Directeur des relations d’affaires chez FAC
Sabrina Tremblay et Michelle Lacroix dans la pièces Papa, sors des boules àmites, en novembre 2014, dans l’ancienne salle de l’église Holy Trinity.
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