ÉCOLE SECONDAIRE CATHOLIQUE RÉGIONALE DE HAWKESBURY
Laurier Lapalme intronisé au Temple de la renommée Ce soir, j’ai l’honneur et le privilège de vous présenter le bâtisseur intronisé au Temple de la renommée de l’ESCRH. Tout comme moi, plusieurs parents et invités dans la salle ont eu la chance de l’avoir comme enseignant de français lors de leur séjour au secondaire. Le grand homme dont je parle est nul autre que monsieur Laurier Lapalme. de musique. Chacune a ses accents. De là, l’importance de sa phonétique. venus, quelques années plus tard, ses col- lègues de travail. Tous auront été marqués par son amour de la langue. Lors de ses 32 années à l’ESRH, Laurier Lapalme a su bâtir la capacité, ce qui fait de lui un grand bâtis- seur.
Au collège, Laurier est aussi reconnu pour son excellence sportive et artistique. En 1955, il remporte la course de 100 verges, en 10,1 secondes, record qu’il détient en- core aujourd’hui! D’ailleurs, cet exploit fait de lui un excellent entraîneur d’athlétisme dans son premier poste d’enseignant à l’école secondaire de Windsor en 1959. En tant qu’étudiant, Laurier fait partie de nombreuses mises en scène et incarne plu- sieurs personnages puisqu’à tous les ans, pendant huit ans, il présente quatre pièces de théâtre, deux à l’automne et deux au printemps. En plus de comédien, il a aussi la tâche de faire son propre maquillage! Cet amour de la scène devient un élément clé de son enseignement : il enseigne comme s’il était sur scène. Pendant 35 ans, Lau- rier incarne la langue devant plus de 7 000 élèves. Harpagon, Toinette, Valère, Cyrano sont des personnages qui resteront à ja- mais gravés dans la mémoire de ses élèves. Désireux d’élever sa famille dans une communauté francophone, Laurier, accom- pagné de son épouse Laurine, vient s’établir à Hawkesbury en 1962, alors qu’il décroche un poste d’enseignement à l’ESRH. Au cours des 32 prochaines années, on l’associe au français et aux veillées folkloriques organ- isées dans le temps deNoël. Violon à lamain, accompagné de l’accordéoniste Philippe Bruneault, Laurier en fait danser plus d’un et pas seulement au gymnase de l’école.
Il a pris sa retraite en 1994 mais son amour pour la langue de Molière est tout aussi présent aujourd’hui. Il participe an- nuellement à plusieurs concours de dictées représentant fièrement la province au plan national et même international. Il remporte six fois La Dictée lavalloise, dictée à carac- tère international, car elle est donnée simul- tanément à Laval au Québec et à Laval en France. La septième fois qu’il veut y partici- per, on l’invite plutôt à composer la dictée, façon polie de lui dire de donner la chance aux autres. À ces titres prestigieux s’ajoute finaliste mondial à deux reprises à La Dictée des Amériques. Dans ses temps libres, cet autodidacte étudie le russe, le croate, le portugais, l’espagnol; il fait des boeufs d’une heure; et, il passe du bon temps en famille avec ses filles, Lucie et Louise, et son petit-fils, Alexis. Quarante-trois ans plus tard, nous som- mes ici rassemblés pour reconnaître l’impact significatif que vous avez eu sur vos élèves, les membres du personnel, bref, la communauté entière de Hawkesbury. Merci et toutes nos félicitations! (N.D.L.R.- Cette présentation a été faite par Mme Liza Boucher-Sutherland, enseignante de Français et d’Espagnol)
Laurier Lapalme est né en 1937 à An- sonville, un petit village du Grand Nord de l’Ontario. C’est son père qui lui transmet, dès un jeune âge, sa passion pour la langue française. Le pergélisol pour permafrost et exprimer le jus d’une orange, ne sont que des exemples de leçons qui sont restées avec lui toute sa vie et qui ont guidé son propre enseignement. Qui ne se souvient pas des exercices de stylistique pour repér- er les anglicismes et trouver le mot juste? Ou encore du dictionnaire des concurren- ces pour enrichir son vocabulaire et élimi- ner les verbes ternes? La langue est un héri- tage; il faut lui demeurer fidèle. C’est à l’âge d’onze ans et demi que Lau- rier quitte son village natal, en train, seul, pour se diriger à 300 milles de chez lui, à Sudbury, où il entreprend huit années d’études classiques, dont cinq en latin et deux en grec, au Collège Sacré-Coeur. Il n’était pas rare d’entendre ses collègues de classe demander à ce fervent pour le latin : « Pssst... Laurier, c’est quoi la règle? » et même à l’occasion, « Pssst…. C’est quoi le numéro de la règle? » La langue, c’est une question
Ses élèves se rappelleront sans doute avoir dansé en classe, alors qu’il était debout sur son pupitre, en train de jouer une gigue au violon. Dans sa longue carrière à l’ESRH, cet enseignant remarquable a semé sa passion du français à bon nombre d’élèves. Grâce à lui, certains, dont sa fille Louise, ont choisi la même vocation. D’autres sont mêmes de- Laurier Lapalme en compagnie de la di- rectrice de l’ESCRH, Chantal-Christine Gratton.
RAYMOND DALLAIRE
20 16
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Le Carillon, Hawkesbury ON.
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Le vendredi 1 juillet 2016
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