ÉCOLE SECONDAIRE CATHOLIQUE RÉGIONALE DE HAWKESBURY
Allocution de M. Laurier Lapalme
connaîtra sûrement puisqu’il y est question de cour et de coupable. Je rappelle que Jean de La Fontaine adres- sait ses fables, comme autant de leçons de morale, au Dauphin, c’est-à-dire à Louis XIV enfant pour qui les animaux étaient familiers. C›est à travers les animaux que La Fontaine s’est moqué, comme Molière, des défauts de la société de son temps, comme de tous les temps, d’ailleurs, de l’avarice, de l’orgueil, en gros, des grands péchés capitaux. La fable suivante, à travers ses personnages, représente comment les gens puissants aujourd’hui comme autrefois, ont toujours trouvé chez le plus faible la victime idéale pour se laver de leurs propres fautes, un peu comme dans l’histoire des Panama Papers qui font que nous payons de lourds impôts parce que des gens puissants ne paient pas les leurs. Vous reconnaîtrez ici le lion tout-puissant, le renard flatteur, le loup en avocat impitoyable et l’âne, la victime sans défense. Voici donc Les animaux ma- lades de la peste par Jean de La Fontaine : Inventa pour punir les crimes de la terre, La peste, puisqu’il faut l’appeler par son nom... Chers amis, pour m’avoir laissé être ce que je fus, ce que je suis, ce que je serai, pour tout cela je vous dis un majuscule merci. J’allais dire: fin de la dictée. Un mal qui répand la terreur, Mal que le ciel en sa fureur
- Madame la Surintendante, - Dignitaires de notre ville,
Ou bien : «Moi, m o n s i e u r , votre cours c’est le seul que j’skipe pas le ven- dredi». Voilà comment mes élèves m’ont confirmé dans mon métier. Pour illustrer justement ce délicat dosage de légèreté et de sérieux qui semble avoir été ma marque, mais toujours sur un grand fond de res- pect, permet- tez-moi de rappeler la très brève anec- dote suivante.
touchement d’un pro- fesseur par une élève». M’en suis-je plaint? mais non, puisque je vous en reparle ici au- jourd’hui en touchant là le lieu du crime, cette joue si agréable- ment pincée. Avant de vous quitter j’aimerais re- créer un peu l’atmosphère de ma classe en vous réci- tant l’une des nombreuses fables que je garde en mé- moire et que
- Madame la Directrice, merci de cette heureuse initiative qui, en réunissant di- plômés, parents et enseignants, rappelle la véritable raison d’être de ces lieux où, sans nous, ces murs ne seraient qu’un assem- blage sans âme de briques et de mortier. - Merci à toi, Lisa, d’avoir créé ce qui sera pour moi un souvenir impérissable d’un grand pan de ma vie. -Merci au comité qui a proposé ma can- didature à la distinction dont je suis l’objet ici ce soir. -Merci à vous tous ici présents, diplômés radieux, anciens élèves, parents et collè- gues. Je suis né à Ansonville, dans le nord de l’Ontario, village qui vivait, comme autrefois ici, de la pâte de papier, celle-ci produite par l’Abitibi Power and Paper. Mes parents destinaient leurs 4 enfants à des beurrées d’études: Haileybury, Sudbury et, pour moi, l’aîné, ce qui allait devenir la cerise sur ma beurrée : Hawkesbury. À l’école j›étais perçu comme un per- sonnage sérieux, déambulant dans les corridors comme perdu dans ses pensées. Curieusement, pourtant, au hasard de mes rencontres avec d’anciens élèves, les com- mentaires qui reviennent sont : «C’était le fun dans votre classe, monsieur Lapalme, vous étiez sérieux mais tellement drôle».
j’aurais eu plaisir à déclamer également. Mais, au fait, apprend-on encore par coeur aujourd’hui? Je la dédie donc à un ancien élève espiègle qui, me dit-on, m’imitait lorsque j’avais le dos tourné ou que j’étais sorti un moment; ce soir je veux un peu lui remettre la monnaie de sa pièce. Il s’y re-
Un jour, alors que mes élèves de 10e année défilaient en sortant de la classe, Charlotte, pour ne pas la nommer -et peut-être ne s’en souviendrait-elle pas - m’a, par taquinerie, pincé gentiment la joue en riant. J’ima- gine déjà, avec la paranoïa d’aujourd’hui, la une en grosses lettres d’un journal: «At-
Grant Crack GLENGARRY-PRESCOTT-RUSSELL
Félicitations à tous les diplômés pour leur réussite
Député M.P.P.
Bravo à tous les finissants et bonne chance dans vos projets ! Congratulations to all graduates and good luckwith all your projects !
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Le vendredi 1 juillet 2016
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