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BOURSE & FINANCES DU 26/27/28/29/30 MARS 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Atlanta

général y afférente au titre de fin juin en attendant une mise au point à fin 2020. « De façon générale, Bank Al-Maghrib continuera de suivre de près la situation et fera preuve de la plus grande flexi- bilité qu’exigera cette situation particu- lière », précise la Banque centrale. Le comité des risques sys- témiques surveille de près la situation sur le marché des capitaux Questionné sur les tempêtes qui touchent actuellement le marché des capitaux, Bank Al-Maghrib dit suivre de très près la situation avec les autres régulateurs du secteur financier. « Les récentes évolutions préoccupantes de la pandémie du Covid-19 ont, certes, des répercussions sur l’activité écono- mique et sur le niveau de fluctuation des marchés financiers tant au plan mondial que national. Mais déjà, les autorités de régulation nationales coor- donnent entre elles les dispositions à mettre en place pour éviter d'en arriver à une crise systémique », rassure la Banque centrale. « A titre d’illustration, les inquiétudes liées aux dernières évolutions du mar- ché boursier marocain ont fait l’objet de plusieurs échanges, évaluations et concertations entre les membres de ce Comité, et ce préalablement à la décision prise le 16 mars par l’Auto- rité marocaine du marché de capitaux (AMMC), de revoir à la baisse des seuils de variation maximale applicables aux instruments financiers inscrits à la cote à la Bourse des valeurs de Casablanca ». Et d'ajouter que « les échanges régu- liers entre les membres du Comité ou leurs représentants se poursuivront moyennant notamment l’utilisation de visioconférence et/ou conférences télé- pho-niques. Le Comité va devoir tenir incessamment une réunion exception- nelle pour faire un point d’étape et analyser, en perspective, les prochaines mesures ». Enfin, Bank Al-Maghrib souligne qu'en tant que membre du Comité de veille économique, elle contribue aux côtés du gouvernement à la mise en place des mesures prioritaires pour faire face à cette situation et prévenir les risques systémiques. La décision prise par ce Comité lors de sa première réunion le 16 mars, de mise en place d’un mora- toire pour le remboursement des crédits bancaires au profit des entreprises, et notamment les TPME, en est un exemple visant en particulier la préser- vation de la santé financière des agents économiques. ◆

Le management fait le point sur les réalisations 2019

◆ Atlanta continue de faire mieux que le marché. ◆ L’année 2020 sera impactée par la crise sanitaire.

Par Y. Seddik

L a dynamique de croissance et de rentabilité du Groupe Atlanta reste intacte. Cette année encore, la compagnie ne déroge pas à la règle en surperfor- mant de nouveau le marché, avec une croissance de 9,1% (vs une croissance estimée à 8,2% pour l’ensemble du marché). Sur 2019, l’assureur dégage des revenus consolidés de 4,88 Mds de DH. Un chiffre en hausse de 9,1% par rapport à 2018. «Atlanta Assurances surperforme la croissance du marché, particulière- ment sur le segment de la non-vie. La compagnie enregistre un gain de PDM de +0,1 point, dont +0,4 point en non- vie» , précise Hicham Tabine, en charge du pôle Finance de la compagnie, lors de la présentation des résultats annuels. Le ratio S/P s’est amélioré à 74,1% contre 69,2% l’année passée. «Ceci grâce une amélioration de la sinistra- lité sur les risques de masse liée à la politique rigoureuse d’assainissement du portefeuille engagée», couplée «à une sinistralité plus clémente sur les risques Entreprises », nous apprend le management. La bonne tenue des placements finan- ciers a permis à Atlanta de réaliser un résultat technique de 335 MDH, en hausse de 41,7%. Le résultat finan- cier a progressé de 10% à 309 MDH, grâce à «la hausse des rendements des FCP dédiés». Au final, Atlanta a terminé l’année par une progression des bénéfices consolidés de 74% à 373 MDH. Ceci pour deux raisons : «les bons résul- tats des filiales» et un effet de base, « puisque l’année dernière le résultat net consolidé a été exceptionnelle-

ment bas à cause des retraitements opérés », explique Jalal Benchekroun, Directeur général délégué d’Atlanta Assurances. Coronavirus : «Ça sera une mauvaise année» Au-delà des chiffres, les interrogations de la presse et des analystes étaient naturellement liées à la crise sanitaire mondiale. Une crise dont les effets commencent à se faire sentir dans tous les secteurs. Sur ce point, le management de l’assureur est on ne peut plus clair.

«La quantification est très difficile, et l’impact inévitable. Mais ce ne sera pas une bonne année» , explique-t-il. Dans une réflexion plus macro, «il y a sûrement un avant et un après crise. L’agriculture ou encore l’indus- trie connaîtront de nouvelles dyna- miques» , commente Mohamed Hassan Bensalah, PDG d'Atlanta Assurances. Et d’ajouter que « nous nous dirigeons plus vers une période d’autonomisa- tion que de protectionnisme ». Pour ce qui est des nouveautés régle- mentaires (provisionnement pour risque tarifaire), l’impact «sera relati- vement supportable», indique-t-on. Activité en Afrique La filiale du Groupe Atlanta en Côte d’Ivoire est opérationnelle depuis plus de deux ans sur la branche non-vie. Elle dispose déjà de 7 points de vente ainsi qu’une part de marché de 1% dans la branche non-vie. Par ailleurs, les frais fixes pèsent tou- jours sur les résultats. Un équilibre est prévu en 2021. ◆

Atlanta a terminé l’année par une pro- gression des bénéfices consolidés de 74% à 373 MDH.

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