FNH N° 1064 VE

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

DU 28/29/30 AVRIL 2022

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Impopulaire ? Ce qui est sûr, jamais un gouvernement n’a été aussi cri- tiqué au Maroc au tout début de sa législature. Et jamais les citoyens n’ont senti une telle distance entre eux et ceux qui sont aux affaires. Et en juxtaposant le cafouillage lors de la formation de l’équipe gouvernementale (avec notam- ment la nomination de Nabila

Rmili au ministère de la Santé et son limogeage une semaine plus tard), les différentes revendications syndicales, les errements relatifs à l’obligation du pass vaccinal et aux fermetures/réouvertures des frontières nationales, la cherté de la vie…, le tout couronné par le déficit de communication bruyant du gouvernement, cette majorité

n’emballe pas. Pour ne pas dire qu’elle tue à petit feu le préjugé favorable dont il jouissait et tout l’enthousiasme populaire qui a suivi le départ du Parti de la justice et du développement du pouvoir. Bref, les électeurs ont de plus en plus l’impression de s’être fait cocufier par un gouvernement qui «travaille» en totale autarcie. ◆

tion des salaires. Le pouvoir d’achat des Marocains, surtout celui de la classe ouvrière, a nettement baissé. La pandémie et la crise économique ont porté un sérieux coup au marché du travail. On note ainsi un nombre élevé de faillites d’entreprises et de licenciements, sans oublier bien entendu le gel des salaires. La situa- tion actuelle est très tendue et risque de dégénérer» , avertit Mohamed El Harak, membre du bureau syndical de la CDT. Malgré cela, «nous avons l’impression que le gouvernement a d’autres préoccupations que de chercher à protéger les populations les plus défavorisées», constate-t- il. Non sans déplorer «un véritable retour en arrière sur plusieurs acquis» et que les manifestations soient «for- tement réprimées et plusieurs de nos militants incarcérés». Même son de cloche chez El Ouardane Mostafa, membre du secrétariat général de l’UMT. Selon lui, «il faut augmenter les salaires et baisser les impôts sur le revenu pour que la classe ouvrière puisse faire face au renchérissement du coût de la vie. Nous voulons que le gouverne- ment mette en œuvre le méga-projet de la généralisation de la protec- tion sociale et trouve des solutions plus pertinentes pour les caisses de retraite». Il plaide également pour le lancement d’« un véritable contrat- programme entre les syndicats, le patronat et le gouvernement», tout en appelant à «mettre un terme au harcèlement des syndicalistes et des militants». Si l’UMT s’exonère d’organiser mani- festations et défilés à cause, fait- elle savoir, de l’Aïd et de la crise sanitaire, la CDT, l’UNTM et la FDT, elles, comptent bien battre le pavé pour porter leurs revendications sur la place publique. Cela, alors que le chef de gouvernement a réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue social et de conclure un accord avant le 1 er mai. Au moment où nous écri- vions ces lignes, Akhannouch avait prévu de rencontrer à nouveau les centrales syndicales pour un nou- veau round de négociations.

Au-delà du dialogue social Un gouvernement populaire ?

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