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BOURSE & FINANCES
JEUDI 16 ET VENDREDI 17 JUILLET 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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4 Mds de DH entre la LF 2020 et sa rectification à travers le nouveau PLF rectificative 2020. Ce qui veut dire que l’augmen- tation du besoin résiduel n’équi- vaut même pas à un demi-point du PIB. Ces chiffres montrent l’immobilisme et l’attitude timo- rée du gouvernement qui n’a pas augmenté substantiellement les dépenses publiques dans les secteurs où les besoins ont été exacerbés par la pandémie, qui d’ailleurs sévit toujours au Maroc. Pire encore, en analysant les détails du PLF rectificative 2020, l’on remarque la baisse des dépenses de fonctionnement (-6 Mds de DH) et celles relatives à l’investissement. Dans le même temps, l’endettement augmente également. Il est déplorable de constater la contraction de la masse salariale (-1.6%) qui a un impact direct à la fois sur le pou- voir d’achat et la consomma- tion. Jusque-là, l’on a rarement constaté un recul des dépenses inhérentes aux salaires des fonc- tionnaires en valeur absolue. Ce repli s’explique, entre autres, par une révision à la baisse de la modeste création de 23.000 postes de travail prévus par la LF2020. Or, dans cette période de crise marquée par l’affaiblis- sement du secteur privé, il était plus logique de procéder à l’aug- mentation des créations d’em- plois publics dans l’optique de relancer l’économie nationale. D’autant plus que l’économie marocaine peine à créer chaque année suffisamment d’emplois. En gros, pour avoir un ordre de grandeur, seule 1 personne sur 4 arrive à trouver un emploi au Maroc. Au regard de ce qui précède, nous sommes tentés de dire que l’Etat s’inscrit volon- tairement dans une trajectoire d’aggraver la crise en enfon- çant l’économie. Le gouverne- ment agit de façon manifeste dans le sens de la récession. La suppression des postes de tra- vail traduite par le PLF rectifica- tive conforte cela. L’autre raison explicative de la baisse de la masse salariale est le report de
l’avancement des fonctionnaires qui s’attendent de façon légitime à l’amélioration de leur revenu. Le gouvernement n’a pas l’inten- tion de relancer la consomma- tion. F.N.H. : Comment inter- prétez-vous la baisse du volume global de l’inves- tissement contenue dans le PLF rectificative 2020 ? N. A. : L’annonce de l’augmen- tation de 15 Mds de DH pour le poste de l’investissement est une diversion. Le volume global de l’investissement public consi- gné dans la LF2020 est de 198 Mds de DH. Ce chiffre décroît à 182 Mds de DH au niveau du PLF rectificative 2020. Ce qui équivaut à une baisse de 16 Mds de DH, soit -8%. Dans le détail du PLF rectificative, au niveau du budget général de l’Etat (BGE), certes l’investissement a aug- menté de 15 Mds de DH. En revanche, l’investissement des établissements et entreprises publics (EEP), qui représente le plus gros paquet, passe de 101 à 72,5 Mds de DH (-28%). Il s’agit là d’un jeu d’écriture manifeste, qui ne peut pas cacher la réduction drastique de l’effort d’investisse- ment public. Même son de cloche pour les collectivités territoriales qui devraient investir moins au regard du PLF rectificative 2020 (-23%). Visiblement, le gouverne- ment n’a pas tiré les leçons des fâcheuses conséquences engen- drées par la baisse de l’investis- sement public de 15 Mds de DH en 2013. Une décision prise sous l’ère de Abdelilah Benkirane, en tant que chef du gouvernement de l’époque. L’investissement est le moteur de la croissance. En baissant l’effort d’investisse- ment, l’Etat programme de facto la récession. Tout cela montre que les responsables publics ont pour priorité et obsession la sauvegarde des équilibres macroéconomiques au détri- ment de toute autre considéra- tion. Sachant que la crise liée au coronavirus a accru la vul- nérabilité d’une large frange de
la population. Pour rappel, près de 5 millions de ménages maro- cains privés de revenus ont sol- licité l’aide financière de l’Etat pour faire face aux dépenses de première nécessité pendant le confinement. F.N.H. : Enfin, quel regard portez sur la structure et le niveau de l’endettement prévu dans le PLF rectifi- cative 2020 ? N. A. : Il est clair que l’actuel gouvernement fait la fuite en avant, avec un déni de la réalité. Les choix qui s’imposent n’ont pas été opérés pour affronter les difficultés du moment. L’Etat a encore pris l’option de la facilité
en recourant à l’endettement en l’absence d’une réforme fiscale ambitieuse et d’une politique monétaire idoine. L’endettement prévu par la Loi de Finances 2020, qui devrait tourner autour de 97 Mds de DH, passe à 136 Mds de DH avec le PLF rectifica- tive 2020, avec une particularité inquiétante par rapport aux dix dernières années antérieures. Celle de la prépondérance de la dette extérieure qui représente près de 3/4 de l’endettement. Ce recours massif à l’endettement extérieur traduit quelque part la volonté de l’Etat d’alléger les fortes pressions qui s’exercent de plus en plus sur les réserves en devises. ◆
Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 Rabat
«Erratum du communiqué du jeudi 2 et du vendredi 3 juillet 2020 : La date de mise en paiement du coupon n°66 a été fixée au jeudi 13 août 2020 au lieu du mercredi 29 juillet 2020.
COMMUNIQUÉ
L’Assemblée générale ordinaire de la Société Immobilière BALIMA s’est réunie le lundi 29 juin 2020 à 16 heures au siège de la société, 2 Zankat Tihama à Rabat. Elle a approuvé les états de synthèse de l’exercice 2019 certifiés par les Commissaires aux comptes, ainsi que les résolutions proposées par le Conseil d’administration. La mise en paiement du coupon n°66 a été fixée au jeudi 13 août 2020 Les états de synthèse et les résolutions ont été publiés dans le journal «Finances News Hebdo» n° 984 du 27/28/29/30/31 Mai 2020. Ce communiqué peut être consulté également sur la page web de la société Immobilière Balima à l’adresse suivante : https://sites. google.com/a/balima.com/balima-com/communication-financiere- du-16-07-2020
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