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La jeune fille qui sait parler aux animaux PORTRA I T • PROF I LE ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

et ce don qu’elle a de pouvoir communiquer avec les animaux. Pas tous! Car certains n’ont pas l’intelligence, a-t-elle affirmé. Dans ce cas, elle n’attend rien d’eux. Comme les oiseaux, les poules ou encore les vaches, par exemple. Elle les adore tous. « Mais je ne parle pas à cette poule maman, car elle ne comprend pas. » Lorsqu’Emilie était tout petite, sa mère se doutait qu’elle était atteinte de l’au- tisme. « Elle ne nous regardait pas, ne levait pas les bras pour qu’on la prenne comme les autres enfants le font. En grandissant, elle ne faisait jamais de phrases complètes », a-t-elle indiqué. Emilie était non verbale jusqu’à l’âge de six ans. Elle communiquait avec des images (système PECS) pour ensuite dire des mots lorsqu’elle voulait quelque chose. C’est vers ses sept ans que l’en- fant a commencé à communiquer verbalement. « Pour lui faire plaisir, on allait dans des magasins d’animaux ou à la ferme. Elle adorait. » Et c’est là que les parents se sont aperçu pour la toute première fois qu’elle discutait avec les animaux. « Surtout le co- chon, a précisé Mme Geigel. Ma fille savait que le cochon était l’animal le plus intelligent de la ferme. Il dépasserait même le chien et le cheval. Je me suis renseignée. Alors elle s’assoyait et racontait toutes sortes de choses au cochon qui restait là, à l’écouter. Elle a découvert par elle-même l’intelligence des

animaux », s’est sou- venue sa mère. Emilie fré- quente le Pa -

de parler avec les dauphins. C’est comme si tout se passait à un autre niveau, de façon télépa- thique », a raconté la mère, émerveillée. La famille s’est rendue à cet endroit, car

« Now you’re gonna start to focus », a-t-elle dit au chien en le prenant par les bajoues et en le regardant droit dans les yeux. Un chien que personne ne pouvait pourtant approcher ni même toucher. « Ce chien n’est pas dangereux, a-t-elle expliqué à sa propriétaire. Il a simplement besoin de se concentrer car il est très mélangé. Il y a plein de pensées dans sa tête. » Emilie Geigel Clermont, bientôt 10 ans, n’en avait que sept ou huit lorsqu’elle et sa mère rencontrent l’amie de cette dernière, un jour d’été, à Embrun. Ce chien, que seule sa maîtresse pouvait approcher et qu’elle venait d’adopter, avait étémaltraité dans une autre famille. Pendant que les deux femmes discutent, Emilie s’assoit sur la pelouse et s’approche du chien, centimètre par cen- timètre. Elle s’étend ensuite dans l’herbe pendant que le chien fait de même. Ils se regardent longuement dans les yeux et, tout à coup, Emilie tend ses petites mains potelées vers le visage du chien, les dépose de chaque côté de sa tête, et lui dit en anglais, en ne quittant pas ses yeux, qu’il doit maintenant se concentrer. Emilie explique que le chien parle anglais et que tout est mélangé dans sa tête. Ébahie, la propriétaire n’en croit pas ses yeux car il ne se laisse jamais approcher par qui que ce soit. Emilie a le spectre de l’autisme. Ce qui la diffère des autres? Sa très grande sensibilité

l’objectif de la thérapie est de regarder la personne à qui l’on s’adresse, de par- ler fort, et de s’exprimer clairement en faisant des phrases

complètes. En deux se- maines de thérapie seu- lement, Emi- lie a changé. Elle a gagné en maturité et s’exprime d o r é n a - vant très bien. Elle a compris les étapes d’une bonne com- munication. Du coup, la famille a

villon La Croisée, à Embrun, et suit ses cours dans une classe normale. Elle a de bonnes notes. Elle évolue bien. En 2014, Emilie, son grand frère, Jakob, et ses parents s’envolent pour la Floride, à Key Largo, où Emilie suit une thérapie par les dauphins. En arrivant sur le site, Emilie regarde les dauphins pendant que ses parents dis- cutent avec les thérapeutes. « Ce dauphin a un bébé dans le ventre », a-t-elle dit, tout de go. « Nous venions d’arriver, et Emilie ne connaissait pas les dauphins. Moi non plus d’ailleurs. Je n’aurais jamais été capable d’avancer un tel pronostic », a raconté Jen- nifer Geigel. Elle se retourne vers l’un des thérapeutes et ce dernier lui confirme alors que le dau- phin attend bel et bien un petit. « Comment le sais-tu Emilie? », a demandé sa mère. « Parce qu’elle me l’a dit », a répondu sim- plement Emilie. Emilie a eu une connexion instantanée avec Squirt, la femelle. « Elle n’a pas besoin Les élèves de 11 e et de 12 e année des écoles secondaires du Conseil scolaire de dis- trict catholique de l’Est ontarien auront la chance de suivre des ateliers d’autonomie financière dans le cadre du programme Mes finances, mes choix . Le programme d’éducation financière Mes finances, mes choix est financé par Des- jardins et les caisses populaires de la région et sera offert par des formateurs du Centre d’éducation financière EBO (Entraide bud- gétaire Ontario). Les élèves en apprendront davantage sur des sujets qui les aideront à développer leur autonomie financière tels que le budget, les choix de consommation et les études et le travail. « Le CSDCEO est fier de s’associer aux

renouvelé l’expérience en mars 2015. Emilie raisonne rapidement lorsqu’il faut résoudre des problèmes. Jakob, son frère, sait qu’elle est différente mais il en est fier. « Elle me donne plein d’inspiration », a-t-il dit d’elle. « Elle nous impressionne chaque fois, de dire Jennifer Geigel avec fierté. On m’avait dit, lorsqu’elle était bébé, qu’elle serait déficiente, qu’elle ne parlerait pas. Aujourd’hui, elle fonctionne tout à fait normalement, et elle était la seule enmater- nelle à savoir lire. » Emilie a des rêves. Elle veut devenir chirurgienne pour les enfants très malades. Elle veut prouver aumonde que les autistes peuvent devenir médecin. Et elle en veut encore plus. Callée en géo- graphie, elle se voit vivre à New-York, tout près de la Statue de la Liberté. Emilie a ce petit « je ne sais quoi » qui fait croire qu’elle réalisera ses rêves. experts de Desjardins et de EBO pour offrir ces formations à nos élèves. Savoir bien gérer ses finances est une valeur ajoutée à la réussite des élèves. Le programme Mes finances, mes choix va aider nos adultes de demain à prendre de meilleures décisions et à êtremieux préparés pour les prochaines grandes étapes de leur vie. », a expliquéM. François Turpin, directeur de l’éducation et secrétaire. Le Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien est le plus grand réseau d’écoles de langue française dans les cinq comtés de Stormont, Dundas, Glengarry, Prescott et Russell, et assure l’éducation à plus de 10 000 élèves répartis dans 25 écoles élémentaires et huit écoles secondaires.

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