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DOSSIER

ALZHEIMER: DU RÉPIT POUR LES PROCHES AIDANTS

CRISTIANA MANDRU cristiana.mandru@eap.on.ca

En plein centre-ville deHawkesbury, un bureau satellite de la Société d’Alzheimer a été instauré afin d’offrir des groupes de soutien, tant aux patients qu’aux proches aidants des gens atteints d’Alzheimer ou des autres maladies dégénératives du cerveau. Christine Brunet est l’une des cinq conseil- lères en service de soutien aux familles, œuvrant pour la Société d’Alzheimer de Cornwall & région. «Notre rôle, notremission, c’est de garder les patients à lamaison le plus longtemps possible, a expliqué Mme Brunet. Enmême temps, on veut réduire le stress afin de prévenir l’épuisement chez les proches aidants et leur offrir un répit bien nécessaire. On peut introduire des services pour les aider à mieux prendre soin des patients, à mieux gérer la situation; on peut réduire le stress chez l’aidant et on peut aider le patient à mieux vivre avec la maladie d’Alzheimer», ce qui résume bien le mandat de la Société selon Mme Brunet. La Société offre de nombreux groupes de soutien pour les aidants naturels, des pro- grammes de jour pour les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres types de démence. Elle offre aussi la possibilité d’interventions privées avec les coordonna- trices et même des visites à domicile. Des groupes de 8-12 personnes se ren- contrent chaque semaine, ce qui leur per- met de socialiser avec d’autres gens dans la même situation qu’eux. Mme Brunet s’occupe présentement de 155 familles de proches aidants, parmi lesquelles 118 sont de la région de Prescott-Russell, 26 de Glengarry et 11 familles en Ontario et au Québec (le patient dans une province, l’enfant dans une autre). Mme Brunet a deux groupes francophones et un groupe anglophone qui se réunissent une fois par mois. «C’est sûr qu’il y a toujours des inquié- tudes dans les familles, relatives au risque de développer la maladie, a observé Mme Brunet. Surtout les enfants (des patients). Ils sont toujours inquiets. Chaque fois qu’ils oublient leur clé ou qu’ils oublient le nomde quelqu’un, je sais que cela est stressant pour eux. Même si les risques sont peu élevés, ils s’inquiètent beaucoup.» Dans le cadre du programme de jour, il y a un volet de socialisation pour les patients, un volet d’exercices cognitifs qui aident à stimuler la mémoire, un volet de partage d’expériences vécues, tant pour les proches aidants que pour les patients, qui aident ces derniers à trouver de nouvelles façons de mieux fonctionner avec cette maladie débilitante. C’est aussi une journée durant laquelle les aidants peuvent relaxer un peu. «On les encourage à prendre soin d’eux, à prendre soin de leur cerveau, à bienmanger, à être actifs, à socialiser avec d’autres per- sonnes et s’ils prennent des médicaments, de les prendre régulièrement», a-t-elle noté, par rapport aux aidants naturels. Au cours des 17 ans qu’elle a travaillé pour la Société, Mme Brunet pense qu’il y a tou- jours beaucoup de gens qui ont peur dumot Alzheimer. «Ils ont peur de demander de l’aide. À mon avis, ils pensent que lorsqu’ils demandent de l’aide, c’est parce qu’ils ne sont plus capables de prendre soin de quelqu’un.

L’équipe de la Société Alzheimer de Cornwall & région, qui travaille infatigablement à améliorer des centaines de vies et à prévenir l’épuisement des proches aidants, provoqué par les soins et l’attention constante envers les membres de leurs familles atteints de la maladie d’Alzheimer. Dans la photo, en arrière-plan, de gauche à droite: les assistantes sociales Christine Brunet et Lindsay Ferguson, la directrice générale Shelley Vaillancourt, l’assistante sociale Alyson Vandrish et la coordonnatrice du programme de jour Nicole Piché. En avant, de gauche à droite: l’assistante administrative DayleWhitney, la coordonnatrice de la communication/campagne Jennifer Weeks, la coordonnatrice des soins de premier lien Megan Laroche, la coordonnatrice de l’éducation Josée Desrochers et l’assistante sociale du soutien aux familles Jeanne Poirier. —photo fournie

Alors ils pensent que les services vont les forcer à placer les membres de leur famille souffrant d’Alzheimer dans une résidence de soins de longue durée. Mais nous, on est là pour garder les patients à la maison aussi longtemps que possible», a éclairci Mme Brunet. Par contre, parmi les développements positifs, elle constate que, de nos jours, les personnes sont plus sensibilisées et moins terrifiées de demander de l’aide pour trou- ver une réponse, la cause ainsi que le trai- tement, le plus rapidement possible, ce qui aide aussi à retarder le déménagement dans une résidence de soins de longue durée. Par conséquent, elle a beaucoup plus de clients maintenant que par le passé. Les évènements de sensibilisation au pro- gramme tiennent également l’équipe occupée pendant les mois à venir. En janvier, il y a la troisième édition de Soup’s On, qui rassemble plus de 300-400 personnes, pour appuyer les causes et les activités de la Société. Enmars, il y aura une conférence de deux neurologues et professeures, à Cornwall, pour les proches aidants. En juin, il y aura un marathon (wal- kathon) pour la mémoire, à Alexandria, et en septembre, à Rockland. En juillet, autour de la fête du Canada, un tournoi de baseball sera organisé afin de ramasser des fonds pour le programme de jour. Ces activités sont essentielles, tant pour la sensibilisation que pour la collecte de fonds si vitale pour tous les programmes de soutien de la Société. «Je veux juste aider les gens. Si je peux réduire le stress pour eux, si je peux faire un petit changement pour eux, c’est ça qui me permet de continuer, de me lever chaque

matin. Si je peux juste leur faciliter la tâche un peu, je pense que j’ai fait mon travail

à ce moment-là», a résumé Mme Brunet, visiblement émue.

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